La finitude (La haine de soi)

1 - UN ROMANCIER ICONOCLASTE

MOHAND-LYAZID CHIBOUT SIGNE SON TROISIÈME ROMAN
Mohand Lyazid Chibout, natif de la région d’Ath Waghlis dans une bourgade juchée à plus de 900 mètres d’altitude, est un brillant écrivain algérien d’expression française.
Ait Soula est le village qui a vu naître une pléiade d’hommes de culture, du combat amazigh, de chanteurs… Mohand Lyazid s’est trouvé happé par la magie des mots dès son plus jeune âge en ayant un amour sans faille pour la langue de Voltaire. Pluridisciplinaire, le jeune auteur arbore plusieurs casquettes, et rien que de voir le parcours universitaire du talentueux romancier, cela ne peut que lui valoir des honneurs. Il a poursuivi des études universitaires en mathématiques à l’USTHB, de journalisme et de littérature française à l’université d’Alger. En posant pieds dans la capitale française, Mohand Lyazid a aussitôt repris les études de master en lettres modernes à l’université de Nice, puis à Paris III. Avec une plume pontifiante, il époussette les valeurs sociétales en portant un autre regard sur le monde actuel qui rime souvent avec la sournoiserie et la poltronnerie. La sentence est sans appel ! Les vertus d’une société en perdition ne peuvent subsister sans une réelle implication de tout un chacun. Usant de mots qui transsudent par un raisonnement philosophique, que seuls les grands auteurs sont capables de déterrer pour leur donner vie, l’auteur ne cesse de nous subjuguer par des pérégrinations à travers un univers propre à l’auteur. Une fois le calame posé sur des pages vierges, les mots exsudent une subtile histoire au grand bonheur des amateurs du bon verbe. Iris, nom de plume de Mohand Lyazid Chibout s’est illustré par un premier roman paru en France à la société des éditions Franco-Berbère (Sefraber) sous le titre : « Traduire un silence ». Cette œuvre interpelle le lecteur à plus d’un titre en laissant libre cours à la parole pour rompre les chaînes du silence et laisser jaillir les mots sans enclos. Les personnages phares de cette histoire à rebondissements, sont le trio Kahina-Tiziri-Yuba. L’auteur a pris le choix d’user du personnel « je » pour mieux attirer le lecteur et le baigner dès les premières pages dans le vif du sujet. « … Sur les moments fragiles, je n’ai pas prêté attention à ses mots, à l’expression de ses traits ni à ses gestes qui parlaient plus haut et plus fort que ses paroles, je me contentais de saisir le sens, mais des mois ont passé, j’en ai saisi autre chose : une présence dans son absence, des souvenirs confondus à des illusions d’optique, ils passent et se suivent comme l’ombre d’un nuage : silencieuse et frappante. Oui, on aime qui on veut, mais jamais comme on veut, on a juste ce qu’on peut, mais pas toujours ce qu’on veut », écrit-il. Ce roman de 286 pages mérite amplement d’être lu et relu, car il nous livre des tas de questionnements sur la nature humaine, les rapports pouvant être une source centrifuge ou une source centripète. Dans un second roman intitulé « Amoureux-nés », l’auteur nous invite dans une histoire farcie d’interdits, où l’amour est proscrit pour ne laisser place qu’à la parole qui, contrairement à la prohibition de la passion, laisse divaguer l’esprit au gré de ses désirs. Les inégalités de caractères se font ressentir dans cet ouvrage par des dissonances continuelles de comportement, et où se mêle l’injustice sociale pour pondre ce qu’il y a de plus pire dans la nature humaine. C’est dans cette optique que le narrateur nous explique que le désespoir ne peut être congédié que par l’espoir. Conduit par des intrigues amoureuses et secrètes, le lecteur redécouvrira au fil des pages l’univers manichéen d’une histoire qui n’en finit pas de nous surprendre. Écrivain jusqu’au bout des doigts, Iris met sur les étals un troisième roman aussi fascinant que les deux précédents. La finitude (la haine de soi) est le titre choisi par l’auteur pour son nouveau-né, paru aux éditions Edilivre en France en mars 2014. Un livre volumineux de 372 pages, où l’auteur n’hésite pas à jeter un pavé dans la mare, et ce, en évoquant des sujets tabous comme le viol que subissent au quotidien des milliers de femmes à travers le monde, notamment dans les sociétés purement patriarcales comme la Kabylie. Un secret de polichinelle que la société tente de voiler de crainte de jeter l’opprobre sur elle. L’histoire se déroule à Vgayet (Béjaïa), une ville paisible mais qui s’avère finalement fatale pour une jeune fille, Tileli, victime d’un abus sexuel que d’aucuns jugent utile de parler au grand jour. Longtemps restée sous le joug du potentat (mâle), la femme endure au quotidien le fardeau d’une société reléguant au second rôle l’autre moitié de l’homme. Un inceste paternel pour lequel la victime se retrouve entre le marteau et l’enclume. Comment va-t-elle oser incriminer le violeur ? En sus, son père. La malheureuse victime ne savait plus à quel saint se vouer, n’ayant plus que ses yeux pour pleurer. Quittant le domicile familial pour aller se réfugier chez une vieille dame, son chemin a croisé celui d’un journaliste, Massinissa, venu faire un reportage dans la ville. Ce dernier était plus qu’un messie pour celle qui a tant souffert et restée longtemps prisonnière d’une rétroversion jusqu’aux larmes et à la parole. Le roman ne retrace pas un simple fait-divers en évoquant le drame d’une jeune fille, dont des millions de ses semblables sont victimes d’agression sexuelle à outrance, mais il interpelle toute une société rongée par « l’usure sentimentale » à l’urgence de porter un autre regard sur un phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Un roman purement psychologique et sociologique pour lequel l’auteur nous invite à ouvrir une grande brèche sur un sujet, rébarbatif aux yeux de la société, longtemps resté otage des pensées ataviques. Le romancier iconoclaste ne cesse de briser les tabous et les préjugés, souvent monnaie courante chez les « marchands de mœurs et us ». « L’attente demeure l’espoir des sans-espoirs. Le milieu où on est né est l’épine dorsale qui va dessiner la trajectoire d’un avenir aux ombres indéfinies. L’endoctrinement et les gardes fous entreposés par un régime maléfique et spartiate n’ont fait qu’accoucher d’une injustice sociale, d’un malaise à tous les niveaux, d’une pusillanimité sans égale… les maux sont légion, les mots ne raisonnant qu’à demi-mot », dira Mohand Lyazid Chibout. In La Dépêche de Kabylie

2 - La finitude (La haine de soi) de l'auteur Iris

« Miroir des mots dans l’errance des âmes exclues »
Le verbe complice, à la fois discret et disert. La plume, sa compagne silencieuse, tantôt romantique, tantôt raisonnable face à l’ébullition de l’esprit. La congruence des mots face à l’ambivalence des aléas de la vie. La mort dans l’âme, le trépas final, la vie sous la terre. Le voisinage présent et absent loin de tout contact. L’esseulement. Sa personne, son double déguisé et trompeur dans son miroir brisé… La finitude (La haine de soi), troisième roman d’Iris (pseudonyme de Mohand-Lyazid Chibout), après Traduire un silence et Amoureux-nés, trouve son équilibre dans la façon avec laquelle l’œil inquisiteur diapre les choses, et on comprend vraiment le sens caché de tout ce qu’il véhicule qu’à son achèvement, d’où la nécessité d’une seconde lecture invitant le lecteur à voir clair dans ce miroir des mots invoqués et révoqués baignant dans une errance des âmes exclues.
Tout se déroule intérieurement quand les faits dans leurs actions s’avèrent vains. Le courage de Tilelli (personnage principal, synonyme de liberté) et sa dignité avec lesquels elle entre dans l’univers et l’hiver de la vie, les mots qu’elle choisit et qu’elle dorlote afin de les faire revenir, le moment propice, à son secours, sont ses ingrédients de premier choix et ses condiments de première nature. Ayant toujours souhaité vivre autrement et mener des relations saines avec ses semblables, voilà que le hasard ait rudoyé son parcours après s’être déchirée intimement suite à une ébriété de trop de son père, celui-ci rongé par la solitude et les soucis après les alitements répétés de sa femme. Se voyant comme un papillon de nuit attiré par la flamme de l’espoir où elle se précipitait afin de bruler ses ailes, Tilelli se retrouve à la fin isolée et rejetée par la société, les déchirements moraux venus accentuer ses déboires humiliants : où avancer en s’efforçant les yeux bandés, ou reculer en s’effaçant dans l’irréparable, la corde au cou. L’existence en filigrane. Le visage fermé. La crevasse. Le néant. Le destin brisé. Les malheurs ostentatoires auxquels se livre sa conscience vertigineuse. Les déceptions tout genres. Les lendemains incertains évoquant une existence sans repères… Sa mère dans son intime souffrance, celle qui devrait être à ses rescousses, comme à l’accoutumée, a choisi l’autre voie du silence. Tilelli, dans ses maintes quêtes de soi à la recherche de sa personne et de l’homme-espoir qui viendrait changer, à la racine, le courant monotone de son quotidien et celui de sa vie misérable, se voit telle une vipère acculée : dans son champ de vision, sa queue mordue et son propre venin inoculé.
Iris vient dans ce roman psychologique signer l’exemplarité en frôlant l’absurde et le sensé. En écartant le ridicule, il met en avant la sagesse dans toute son intégrité et intégralité face à l’ignorance happant les innocences dans leur sommeil. Le monde concret dans lequel il nous invite est un antre infâme décevant et avilissant, nous qui le croyions franchissable et réalisable. En relatant les affres vécues dans le désespoir par Tilelli, il relaie les paradoxes en les juxtaposant par des alternatives : difficile d’afficher sa pensée et pire si la parole vient à manquer. L’attente n’est pas à décevoir car sa plume nous promet comme elle nous permet de voir l’envers du décor et tout ce qui se fomente en secret. C’est cela, en somme, que nous fait découvrir la singularité d’une plume : oser sans contraindre est le verbe qui nous range du côté de la raison et du raisonnable. Enfoncer une porte ouverte, certes, sort de l’ordinaire, et il est un choix personnel si toutefois un tel penchant vient ressusciter les bourgeons atteints de nécrose, car bousculer une habitude et créer est une manière de clamer et d’éclore un fantasme étouffé, ce style nommé à son fruit, comestible, sensible, pur et aérien.
Partir au bout de soi, choisir son chemin pour à la fin se retrouver en désaccord avec ses obligations et engagements, telle a été la bévue commise quand la naïveté se mêle et s’emmêle aux frustrations de sa personne plongée dans le désespoir en se sentant déchirée de l’intérieur par ce poison du système politique qui tue à petites doses. Nés morts, on rate des choses dans notre vie factice, et ce, à force d’espérer et de trop attendre ; les réalisations se concrétiseraient peut-être de l’autre côté. Les libertés bafouées, la patrie en deuil, et l’avenir doublement hermétique. La léthargie continue…
L’écriture est recherchée et énigmatique dans ces espoirs et attentes cloisonnés. Elle est un état d’âme qui peine à force de constater les changements s’opérant à son insu. En restant soi, Iris affiche sa liberté d’écriture et sa virtuosité singulière.
La finitude (La haine de soi), par Iris. Editions Edilivre, 372 pages, 25 euros. In Kabylie News

3 - « LA FINITUDE », UN ROMAN QUI N'IMPOSE PAS DE FIN

La finitude (La haine de soi), de Mohand-Lyazid Chibout alias Iris, est une histoire qui se déroule à Vgayet (Béjaïa). Le personnage principal du roman Tilelli, synonyme de liberté, cherche un semblant de cohérence entre elle et le monde qui l’entoure. Elle décide de fuir ces lieux qui deviennent pesants et étouffants pour aller s’installer chez une vieille connaissance sur le visage de laquelle le temps a dessiné des rides.
Le destin l’amène à croiser le chemin d’un journaliste, Massinissa, venu d’Alger faire quelques reportages sur la Kabylie. Et la commence une virée sans fin vers la « finitude », celle de la quête de soi avec quelque peu une haine de soi qui n’est pas celui qu’on voudrait qu’il soit. Le roman n’impose pas fin. Il laisse ouverte la porte des questionnements, sans réponses vraies parfois, ce qui nous laisse sur notre faim.
L’auteur est mathématicien de formation qui s’oriente vers le journalisme et la littérature française à Alger. Il se dirige ensuite vers l’enseignement et le journalisme à Béjaïa sa ville natale. Il obtient un master de lettres modernes à l’université de Nice – Sophia Antipolis – et la Sorbonne Nouvelle – Paris III. Installé à Paris, il est l’auteur de Traduire un silence et de Amoureux-nés, parus respectivement aux Éditions Sefraber et Edilivre. In Le Jeune Indépendant


4 - La finitude (La haine de soi) d'Iris

« Le lecteur sait qu’en refermant le livre, un monde nouveau s’ouvrira devant lui, moderne et prospère, prometteur et conciliant. »
Le dernier né, « La finitude (La haine de soi) », de Mohand-Lyazid Chibout signant sous son nom de plume Iris, présenté d’une manière assez confuse mais qui se libère lucidement et ouvertement après sa relecture, évoque dans ce qu’il peint, les tourments d’une société en perte de repères. C’est un récit assez singulier d’une jeune fille Tilelli traversant ses crises de folie et celles de la société dans laquelle elle évolue. Elle est un personnage extérieurement ordinaire mais hors du commun intérieurement, et c’est cela que voulait traduire en peu de mots son auteur en assimilant la particularité à la généralité. Indécise, effacée parfois, mais volontaire dans ce qui la propulse, elle cherche à combattre les préjugés et à percer socialement tout en subissant, et c’est ce qui la rendait encore plus forte chaque matin au lever du jour. Face à un système politique acquis, ancré, égoïste et bâtard dont elle se méfie et souhaite se libérer, elle se dit que rien ne pourrait vraiment foisonner si une quelconque règle abrupte vient à être imposée. Ce monde dicté est celui des lois contradictoires non applicables au temps moderne et à la réalité que nous menions. Ce mode accepté est celui d’un peuple hiberné face à une politique qui se cherche en s’acharnant, par ruse, sur une société plongée dans une paranoïa collective. La liberté qu’elle incarnait est dans ce nom qu’elle portait ; l’espoir qu’elle semait est dans ses gestes qu’elle conjuguait bien que des œillères soient là, celles de la doctrine handicapante et celles des mœurs non évoluées. La place de la femme, la démocratie, la langue de ses ancêtres, le respect, la tolérance, l’éducation, l’école, les valeurs, la dignité, la Kabylie, la patrie… Des concordances qui demandent à être liées. Rien ne tombe du ciel, tout s’arrache !
La magie du verbe est avant tout dans la forme littéraire que l’auteur choisit pour décrire le fond de la pensée de l’individu enchaînant les faits en les encaissant douloureusement. Une idée jaillit et les faits se superposent dans leurs accomplissements, parfois équivoques, parfois catégoriques. Tilelli en est ce personnage principal et est en quelque sorte l’alter ego de chacun de nous, nous les lecteurs, nous la société. Chaque mot qui se construit est une conscience qui se réveille. Chaque étoile qui veille la nuit cède sa place à la lumière éclairant un univers au lever du jour. Le sentier brumeux sur lequel Tilelli marque ses pas est celui frayé par un destin chaotique amorcé par son père en abusant d’elle. Rien n’allait sous ce toit de tous les désordres et discordes, où les confusions d’ordre moral et le silence assourdissant se communiquent. Le jour où elle a décidé de claquer la porte a sonné. Partie à la découverte de l’autre monde, une femme d’un certain âge l’a accueillie. Et c’est à partir de ce déclic que tout a commencé à se métamorphoser en elle, elle face à la pression sociale. Psychologiquement elle se reconstruit, et philosophiquement elle affronte la vie, aidée par un certain journaliste, Massinissa, venu faire quelques reportages sur cette Kabylie meurtrie.
Ce qui nous happe et nous absorbe dans ce roman n’est point le déroulement de l’histoire, mais l’enchaînement et le déchaînement des personnages face à eux-mêmes, dans les métaphores qu’ils réincarnent et dans le message qu’ils veulent transmettre. L’auteur toujours fidèle à lui-même n’imite que lui-même, et le pouvoir qu’il garde sur son style demeure également dans ses précédents romans, « Traduire un silence » et « Amoureux-nés. »
« La finitude (La haine de soi) » est un excellent roman sur lequel il est recommandé de se pencher car il dépeint avec grâce la conduite à suivre en nous invitant à nous régénérer pour ainsi envisager un avenir intègre. Le thème de l’identité empreint d’humanisme et d’amour est celui véhiculé par le verbe pénétrant d’Iris en faisant rappeler nos origines. C’est un texte qui convie à la réflexion sur la dignité de toute une société en proie à toutes les dérives morales.
Le lecteur sait qu’en refermant le livre, un monde nouveau s’ouvrira devant lui, moderne et prospère, prometteur et conciliant.
La finitude (La haine de soi), par Iris. Éditions Edilivre, 372 pages, 25 euros. In Kabylie-Actualité

5 - La finitude (La haine de soi), roman de Lyazid Chibout

Après «Traduire un silence» et «Amoureux-nés», Iris, pseudonyme de Mohand-Lyazid CHIBOUT, nous revient avec un nouveau roman intitulé « La finitude (La haine de soi) ». Ce roman psychologique paru aux Éditions Edilivre en France en mars 2014 nous raconte le destin d’une jeune fille kabyle confrontée à un drame familial. Le récit initiatique simple à lire s’épaissit à mesure que l’œil s’y imprègne. Associée au canevas des mots entrelacés, la conscience, sans préparation psychologique, se heurte aux jeux de mots que nous fait « subir » l’auteur.
Le thème évoqué dans le roman est celui frôlé ouvertement par les mœurs que vénère tacitement le sexe dit faible et qu’honore religieusement le sexe opposé, dit fort. Tout se déroule à Vgayet (Béjaïa) dans des scènes imaginaires, mais bien réelles dans celle qui les véhicule intérieurement. La connotation et les métaphores portées à leurs apogées nous font penser à un personnage féminin, Tilelli, devenu victime d’un abus sexuel et dans lequel s’identifient comme se reconnaissent tant d’autres âmes sans défense et brimées à l’ombre de tout. L’outrance apostrophée par son père en état d’ébriété l’a exposée aux multiples affronts dont, d’une part, celui de la honte envers soi et à l’égard de tous, et d’autre part, celui de la traitrise sommeillant dans l’inceste à révoquer. Cette perte de la virginité, en plus de sa dignité et de tout ce qui est en rapport cordial avec la société, étaient vécues dans une concession relativisant une face à sauver au détriment de l’autre honnie.
Ne sachant peindre des lendemains certains par des projections positives, et après le décès de sa mère, Tilelli décida de quitter leur demeure pour aller s’installer au centre ville, chez une vieille dame sénile. La connaissance d’un certain journaliste, Massinissa, venu faire des reportages dans la région, aussi excentrique qu’elle, a vite apporté son fruit en la libérant moralement, ce qui a permis à son physique de rimer, en toute quiétude, ses mouvements silencieux conjugués d’un commun effort.
Mais bien des choses nous éclairent en lisant entre les lignes ce roman percutant et exemplaire d’Iris puisque le verbe liant son auteur à son lecteur interpelle toute une société menée en bateau par une politique de rebut que nous fait subir le pouvoir en place et depuis des décennies en arrière. Elle, Tilelli l’introvertie, le bourgeon fauché, la Liberté entravée, violée et bafouée par le père, ce pouvoir hideux et haineux, celui à qui on accorde confiance même dans le noir, celui qui ose et use de son statut, le patriarche. La mère, la patrie orpheline enterrée avant l’heure. Massinissa, l’extraverti, le sauveur attendu, l’espoir endeuillé qui finit par sombrer dans le néant à force d’apprivoiser l’inapprivoisable et d’idéaliser ce qui semble irréalisable et invivable. D’où ces approches entre les quatre auxquelles nous renvoie une profonde lecture passionnelle et passionnante. Tissée sur une corde raide, la fragilité de l’être se limiterait à une histoire d’amour naissante ; la grâce d’un esprit, par contre, confondrait le noir à l’ombre relativisant existence et dépendance. C’est dans sa relecture qu’on sentirait les métaphores, les connotations et les dénotations dans leurs écrins de pureté.
La finitude (La haine de soi) établit un constat d’une réalité vécue par et dans une société moins jeune, jeune ou en pleine puberté en proie à de multiples crises morales. La quête du bon sens à leurs existences est représentée par un point d’interrogation vénéré sur une effigie.
La finitude (La haine de soi), par Iris. Éditions Edilivre, 372 pages, 25 euros. In Kabyle.com


6 - La finitude (La haine de soi) d'Iris ou comment « subir et faire subir »

Faut-il ou pas se fier aux mots d’Iris dans ce qu’il évoque dans son troisième roman « La finitude (La haine de soi) » publié en France aux éditions Edilivre ? Mohand-Lyazid Chibout, de son vrai nom, a tout de même cherché son verbe dans le noir en l’épousant à la lumière du clair-de-lune, toute la reconnaissance est là, dans la tangibilité de ses mots et dans l’émotion que ces derniers évoquent. Quatre bonnes années étaient le temps qu’il avait consacré à sa plume pour se forger dans la continuité après « Traduire un silence » et « Amoureux-nés » parus également en France.
Au départ, l’idée paraissait triviale aux yeux de celui qui lit, mais se qualifie d’originale, peu à peu, quand la conscience se mêle et se lie amoureusement à Tilelli, ce personnage principal toujours au cœur de ses mots nourrissant espoir et véhiculant exemplarité, cette féminité au fin fond de la Kabylie que l’auteur considère comme atypique. Elle est l’exemple de toutes ces innocences victimes d’un abus luxurieux demeuré caché et demeurant enfoui à cause des us et coutumes interdisant une quelconque dénonciation, et ce, par peur de subir deux fois le mal. Le vivre, la honte en soi, est le seul refuge dans lequel elle s’identifie. Sa confidente mère déjà morte suite à une longue maladie, le père tombé dans la déprime, rentre souvent ivre, et voilà l’irréparable commis en abusant de sa fille. Le cauchemar s’invite et le calvaire s’installe dans ce jeu de miroir n’ayant jamais renvoyé une image intègre de celle ayant en tête des projets et un avenir au milieu de cette société moderne où personne ne connaît vraiment personne, où l’ignorance de l’autre est devenue une priorité en soi.
Pour échapper à ces tortures morales, elle s’est résignée à quitter le domicile familial en allant se reconstituer chez une dame sénile. Le temps a passé, et suite à une rencontre fortuite, un soir, dans les rues de Vgayet (Béjaïa), elle fila le parfait amour, associé à l’imaginaire, avec un journaliste, Massinissa, venu faire des reportages sur la Kabylie en alerte, cette région paradisiaque exposée aux supplices occasionnés par deux natures aux mêmes effets néfastes, d’une part le pouvoir anarchique et perfide, et de l’autre, le terrorisme aveugle et sans nom.
Silencieuse dans ses isolements forcés, chaleureuse et communicante aux côtés de Massinissa, son unique espoir sur lequel elle s’appuie, Tilelli est d’une docilité intelligente et humaine, celle qui a toujours fait appel au besoin de l’autre dans ses perditions morales. La Liberté qu’elle incarne, celle qu’elle véhicule elle-même dans son essence en se reconnaissant dans celui qui la soutient, ainsi se veut ce roman aux multiples connotations : sa mère, la patrie ; son père, le pouvoir envahisseur ; et le reste que le lecteur découvrira en s’assimilant à l’idée « Qu’ignorer son passé, cela conduirait à la mort dans l’âme. »
De l’espoir né jouissif au désespoir collectif et itératif, le roman n’est ni plus ni moins que ce que dénote son titre, car à force d’espérer et de se projeter en cherchant l’idéal dans un monde qui sépare deux visions des choses, on tombe dans la désuétude et dans l’asservissement d’un bien au profit d’un mal ; le bien étant ce monde subalterne et masochiste qui subit en pleurant, et le mal, le sadique qui coupe des oignons en faisant pleurer.
La finitude (La haine de soi), par Iris. Éditions Edilivre, 372 pages, 25 euros. In Le Matin & Siwel & Wmaker

7 - La finitude (La haine de soi) de Iris

Le drame social et réel dans lequel nous entraîne Iris (nom de plume de Mohand-Lyazid Chibout) dans son nouveau roman « La finitude (La haine de soi) » paru en France aux éditions Edilivre est celui vécu par une certaine Tilelli, cet ange de beauté au visage rayonnant se nourrissant de grands projets en les projetant avec pleins d’espoirs sur des lendemains prometteurs, mais voilà que tout a basculé après que son père, suite à une ébriété, ait abusé d’elle par des attouchements jusqu’à l’irréparable.
Les prémices du roman nous en disent déjà long sur cette douleur ressentie, et les vagissements en sont un signe : « Gémis-tu quand tu fais l’amour ? » Les gémissements associés à l’existence, l’existence confondue à la vie, et la vie synonyme du malaise social, culturel et identitaire. Et à elle de répondre par une répartie : « Tout ce que je pourrais te dire est que je ne reste pas silencieuse !… » Et depuis elle clamait son cri pour n’être entendue que par celui croisé dans la rue, Massinissa, un journaliste venu faire des reportages à Vgayet (Béjaïa), dans cette autre partie meurtrie de la Kabylie. Leurs apprivoisements ont vite abouti sur des connivences de premier ordre. En s’isolant, telle une ombre chinoise, elle traduisait ses pensées sur une toile à l’aide du pinceau couleur du double visage que lui renvoyait son miroir. Entraînée dans l’horreur du déshonneur, ne sachant à quel saint ou à quel préjugé se vouer, sauf tomber dans la confiance de sa personne en semant espoir au détriment de tout, elle affronte.
Les mots crus de l’auteur sont bien ancrés dans le thème évoqué et sont à la fois lénifiants et dérangeants : lénifiants par leurs élégances et objectivités, et dérangeants par leurs révélations bousculant les mœurs. Rien n’est anormal dans ce qu’il décrit, mais l’originalité est là. L’éducation reçue, la virginité à garder, la façon de procréer, l’hygiène morale à véhiculer et la filiation à maintenir, des allégeances auxquelles on est voués … Tout ceci est vécu dans la tête pleine d’espoir de Tilelli en espérant sortir du marasme dans lequel pataugeait le double de sa personne. L’auteur, en écrivant son texte, n’a pas choisi seulement la Kabylie pour l’attachement éprouvé, mais surtout pour ce petit coin honoré et qualifié de bastion des libertés, ouvert sur le monde moderne que le pouvoir en place isole en l’exposant aux désuétudes tout genre. On lit et on se lie dans le silence à ce canevas de mots hurlant de douleurs tout en marquant son pas sur les traces d’une victime vivant son mal à fleur de peau. La liberté bafouée, la société réprimée.
Vivant hors de son temps, comme d’ailleurs est le cas de ses deux premiers romans Traduire un silence et Amoureux-nés, la plume d’Iris explore ce qui nous décompose intérieurement, son verbe hors du temps, lui dans le temps, et nous haletants d’émotion et dans nos soupirs de faiblesse face à l’amère existence ayant sclérosé même le fœtus dans son évolution. Et le vécu de l’histoire au quotidien continue dans ce roman plein de larmes où la Liberté associée intrinsèquement à Tilelli broie du noir, la chair pantelante et les sensations de dégoût couleur des humiliations acceptées innocemment et naïvement mises en exergue, où le pouvoir de l’ombre, ce fantôme sous l’habit sombre d’un père fige, où la mère, la patrie touchée dans son intimité suffoque, où Massinissa, le sauveur improvisé s’improvise mais qui se lasse de ses habitudes combatives et vaines car exténué de voir et de vivre dans un principe d’une morale perverse d’un système tordu tel un cep de vigne.
« La finitude (La haine de soi) » qui dit tout dans tout ce qui est passé sous silence depuis la nuit des temps ténébreux.
La finitude (La haine de soi), par Iris. Edilivre éditions, 372 pages, 25 euros. In Kabyle Universel

8 - La finitude (La haine de soi), de Mohand-Lyazid Chibout

Après des études universitaires de mathématiques, de journalisme et de littérature française à Alger, Iris (de son vrai nom Mohand-Lyazid Chibout) s’oriente vers l’enseignement et le journalisme à Béjaïa dont il est natif. Puis il se tourne vers ses études en suivant un master de lettres modernes à l’université de Nice – Sophia Antipolis – et la Sorbonne Nouvelle – Paris III. Installé à Paris, il est l’auteur de Traduire un silence et de Amoureux-nés, parus respectivement aux Éditions Sefraber et Edilivre.
La finitude est son troisième roman. Selon son auteur, dans la La finitude (La haine de soi), qui va bientôt paraître en France, tout ce qui est porté au conditionnel et à l’interrogatif semble être résolu. “J’invite implicitement à patauger dans les méandres de la psychologie humaine. Tous nous naissons égaux, mais jamais cela n’a été adopté et adapté hormis dans l’imaginaire noircissant des pages blanches et dans lesquelles nos personnes se transposent et se reconnaissent”.
L’histoire se déroule à Vgayet (Béjaïa), en Kabylie maritime, où le personnage principal qu’est Tilelli, synonyme de Liberté, cherche un semblant de cohérence entre elle et le monde l’apprivoisant. “Telle une vindicte dans cette astreinte la contraignant à souffrir en silence après s’être affranchie de cette virginité lui dopant l’esprit. La valeur de ses pensées et celle de sa liberté se reconnaissent dans son esprit en proie au spleen et se limitent à ses mains liées la laissant toujours gésir dans une colère vaine, des contraintes paradoxales d’une Tilelli vivant un calvaire sous la férule d’une autorité patriarcale”, dira Iris. Tilelli, au cœur du roman, décide de fuir cette atmosphère pesante pour aller s’installer chez une vieille connaissance, une dame d’un certain âge.
Le hasard, ajoutera l’auteur, l’amène à croiser le destin d’un journaliste, Massinissa, venu d’Alger faire quelques reportages sur cette Kabylie meurtrie de coups contondants.
Cependant, Tilelli, de par ses conceptions sociétales intimement tissées, souhaite être considérée autrement que celle qu’on arrache d’un désir éclair ou d’un geste fortuit. “Elle n’est réellement pas faite de chair mais d’une essence libertaire, celle-ci même souffrant de victimisation en vivant sous le joug d’une damnation et d’une domination incontrôlée et incontrôlable, à la merci d’une morale pernicieuse jalonnée par un pouvoir velléitaire offrant une amère existence. Serait-ce donc ce qui va faire d’elle une essence en état de finitude ? Derrière cette fragilité féminine et ses souffrances provocantes et implorantes s’exhibait une certaine nature, contrairement à tant d’autres inhibées par les phénomènes innés en soi. Elle se voyait tel un être factice dépendant de quelques directives abruptes et du temps à la fois éphémère et infini”. Une lecture entre les lignes de ce texte énigmatique et singulier, nous renvoie finalement à l’assertivité d’une Liberté bafouée par l’agressivité “d’un pouvoir despotique figé là, au dessus de nos têtes, tel un nuage gris”. In LIBERTÉ & Liberté & Algérie-dz & Djazairess

9 - « La finitude (La haine de soi) » d'Iris bientôt publié

Chercher à convaincre dans le choix d’un mot, celui que porte le titre du roman « La finitude (La haine de soi) » et se laisser entraîner dans ce tumulte interminable d’un verbe déshabilleur mettant en exergue une victime complice de son éternel être incompris. C’est cela que nous fait découvrir Iris (nom de plume de Mohand-Lyazid CHIBOUT) dans son troisième roman intitulé « La finitude (La haine de soi) » qui sera prochainement publié en France aux éditions Edilivre.
Un mélange d’honneur et de pudeur, de fureur et de douceur, ainsi se définie cet espace dans lequel nous invite l’auteur, celui d’ailleurs qu’appréhende la conscience en s’y mêlant, comme est le cas dans ses deux précédents romans parus également en France dont « Traduire un silence » et « Amoureux-nés ». Dans le nouveau-né « La finitude », l’aire est moins exposée, la vision limitée et l’atmosphère restreinte et confinée, et c’est au lecteur de se projeter pour y voir clair. Tout se décrit dans un choix de mots subtils à travers lesquels on perçoit un assemblage se constituant d’images et de couleurs assorties. Il est ce monde dans lequel on est convié à demeurer sans jamais penser à s’éclipser. La réalité transcendante relativisant faits et effets peint un vécu imaginaire. Le choc des mots, leurs transparences telles deux gouttes d’eau tombant dans une bouche asséchée et les altercations qui s’en suivent en disent long sur cette tangibilité vivante dans laquelle gît puis surgit Tilelli, l’âme réduite souffrant en silence en s’étiolant. Elle est cette LIBERTÉ dépourvue de sa membrane transparente séparant le réel invaincu du surréel vaincu. Du temps où elle était réceptive aux jolies choses de la vie et sensible aux altérations s’opérant de l’extérieur, ses humeurs provoquées agissent, et ces dernières, à leur tour, adhèrent sans tarder à cette osmose que le temps présent conjugue avec la concurrence de ses aspirations et attentes. L’imaginaire a sa part de responsabilité, et l’inaction, celle de l’inadaptation. En associant ses souhaits vénérés à ses désirs refoulés, elle nous fait comprendre que toute évolution de mœurs ne pourrait passer en prime que par celle de la société en proie au changement actif et permissif.
Les phénomènes indus sont ceux-là devenus infranchissables dans une société vivant de malaise moral et social. En témoigner, cela demande de l’attention et du sacrifice. S’en désister, cela accentue la déraison et le sacrilège. La genèse d’une telle vindicte nommée littéralement ainsi dans cette astreinte la contraignant à souffrir en silence après s’être affranchie de cette virginité lui dopant l’esprit, saborde intentionnellement Tilelli. Celle-ci, en dépit de toutes les inconvenances, continue à encaisser et à vivre son calvaire sous la férule d’une autorité patriarcale. Le temps passe, sa mère décède, son père plonge dans l’alcoolisme et abuse d’elle, un jour, après une rentrée tardive consécutive à une ébriété. Ne pouvant et ne sachant comment surmonter toutes ces abstractions hallucinatoires nourrissant des doutes dans sa personne, à toujours s’offrir physiquement et souffrir moralement, elle décide de fuir cette atmosphère pesante pour aller s’installer chez une vieille connaissance, une dame d’un certain âge. Laminée, elle s’expose en traînant sa carapace de la honte partout, et ce, depuis que l’abus apostrophé inconsciemment et immoralement par son père fut ressenti intimement et douloureusement. La valeur de ses pensées et celle de sa liberté se reconnaissaient dans son esprit en proie au spleen et se limitaient à ses mains liées la laissant toujours gésir dans une colère vaine. Bien que son passé soit concis et diffus, clair et obscur de paradoxes, elle sentait en conséquence que les circonstances l’abaissaient comme elles l’élevaient dans une sorte d’espièglerie et de fantaisie mêlées, d’où cette sincérité témoignant une vérité subie en parallèle de celle vaincue. Les jours se suivent et le hasard l’amène à croiser le destin d’un journaliste, Massinissa, venu d’Alger faire quelques reportages à Vgayet, sur cette Kabylie meurtrie de coups contondants. Liens consolidés, tabous reniés, gestes déplacés, sentiments embrouillés. Sa résignation morale et sa soumission incontrôlée se reconnaissent dans l’altérité de Massinissa, son autre concurrent, et ce dernier existe aux dépens de sa clairière où, mutuellement et libidinalement, ils se retrouvent et s’enlacent pour calmer leurs angoisses. Telles deux ombres se valorisant à leur unique et timide lumière, ce qui les incite et excite à s’interférer, à s’entrechoquer, à s’enlacer pour former ainsi un nœud, celui élaboré tacitement et arboré véhémentement dans la matrice de leurs cœurs aux vœux inouïs. Apparence, transparence et connivence, toutes et ensemble hissent la même couleur, celle d’agir et de penser indépendamment et librement dans une commune permissivité. Finalement ils ne se sont pas conquis, car Tilelli, de par ses conceptions sociétales intimement tissées écartant toute confusion, souhaitait être considérée autrement, que celle qu’on arrache d’un désir éclair ou d’un geste fortuit. Elle n’est réellement pas faite de chair mais d’une essence libertaire, celle-ci même souffrant de victimisation en vivant sous le joug d’une damnation et d’une domination incontrôlée et incontrôlable, à la merci d’une morale pernicieuse jalonnée par un pouvoir velléitaire offrant une amère existence. Or, elle savait que le moment venu, le syndrome de Stockholm sera à pied d’égalité avec son inverse, celui de Lima. Confusions et anomalie dans une société victime de ses erreurs.
La politique figée, la société piégée ; la première oriente, la seconde se désoriente. « Être clair avec soi, c’est d’abord voir les choses claires autour de soi et inversement », conclut-elle pour se racheter à chaque crise morale crispant ses nerfs. Égalité et liberté ont été bafouées jusqu’à faire naître, et il est un constat, une certaine montée des dépendances religieuses endoctrinant du matin au soir et endeuillant du soir au matin, le nivellement non inspecté et non respecté de l’ordre social, le savoir sclérosé, les vies amputées… Deux mondes alors se dessinent au travers de ses visions, l’un sous un œil qui admire et l’autre sous celui qui envie. Une sorte de translation secrète voire de propension se crée, elle est nommée cacophonie aphone relatant, d’une part, le vécu et le réel dans lesquels elle évolue, et de l’autre, celle subreptice et imaginaire vers laquelle elle se projette, guidée par les conditions incongrues des aléas de la vie. Et c’est à partir de ces derniers qu’elle dissémine ses réflexions et engagements face à son autre elle-même blessée intimement.
Iris dans « La finitude (La haine de soi) » établit un constat d’une réalité vécue par et dans une société moins jeune, jeune ou en pleine puberté en proie à de multiples crises morales. La quête du bon sens à leurs existences est représentée par un point d’interrogation planté là, vénéré, sur une effigie. In Le Courrier d’Algérie (P. 17/18)