Victime d’un abus incestueux, Tilelli, face à ses ressentis traumatiques, suit l’ombre de ses pas frayée par un destin chaotique.
Mère alitée souffrant d’une maladie incurable, le père moisi par la déprime, le cauchemar s’invite et le calvaire s’installe dans ce jeu de miroir aux multiples reflets.
Rien n’allait sous ce toit de tous les désordres et discordes. Embourbée dans un repli sur soi et un effacement rompant tout lien avec la société après que sa mère a rendu l’âme et son père souvent en état d’ébriété, Tilelli décida de partir.
Égalité et liberté bafouées jusqu’à faire naître une certaine montée des dépendances religieuses endoctrinant du matin au soir et endeuillant du soir au matin, le nivellement non inspecté et non respecté de l’ordre social, le savoir sclérosé, les vies amputées… Dans un mélange d’honneur et de pudeur, de fureur et de peur, deux mondes se dessinent au travers de ses visions, l’un sous un œil qui admire et l’autre sous celui qui envie. Une sorte de translation secrète, voire de propension, se crée, elle est nommée cacophonie aphone relatant, d’une part, le vécu et le réel dans lesquels elle évolue, et de l’autre, celle subreptice et imaginaire vers laquelle elle se projette.
Psychologiquement, elle se reconstruit, et philosophiquement, elle affronte la vie, soutenue moralement par Massinissa, un journaliste venu faire des reportages sur sa Kabylie meurtrie. Eyrolles Edilivre
(*) Roman Réédité
Y a-t-il un âge pour aimer et un autre pour détester ? Y a-t-il un âge pour s’aimer et un autre pour se détester ?
Père décédé, mère désabusée. Mélyssa, leur fille unique, plonge dans des confusions de sentiments à la recherche d’un refuge auxiliaire, celui d’un grand amour à la fois protecteur et lénifiant. Par son caractère indépendant, son intransigeance et sa personnalité téméraire, elle cherche à forcer le destin pour voir clair et trouver enfin la voie de l'amour et du bonheur. Résolue à éviter les dérives existentielles, elle s’évade dans son monde imaginaire en transposant sa personne sur celui qui apporterait de la lumière à ses petites misères.
La monotonie de ses jours ombrés l’a amenée toutefois à faire connaissance d’un jeune étudiant en littérature française, Micipsa, croisé dans les halls de l’université où elle poursuit ses études de psychologie. Ensemble, et sur ce chemin de la loyauté bordé de sincérité et de projets communs, ils se sont conquis. De leur connivence née avant l’heure, une passion a germé, celle d’un âge et de tous les âges.
S’adonner à cette passion qui les habite dont l’une, masculine, passionnelle et intelligente, et l’autre, féminine, émotionnelle et intuitive, et s’éprendre l’un de l’autre, plonge chacun d’eux dans la connaissance de soi et la découverte d’autrui. Eyrolles Edilivre
(*) Roman réédité
Le mal-être, les périodes de
doute, et l’existence absurde… Quand tout va mal, l’être humain, dans son
questionnement métaphysique, se demande quel est le sens de son existence. Et c’est à
travers ses quêtes personnelles et refuges auxiliaires qu’il cherche des
vérités dans des paradoxes formulés implicitement ou explicitement face à ses
soupirs de faiblesse associant palinodies sur les abus bureaucratiques et
atermoiements sur les changements climatiques. S’instille dès lors un
relativisme faisant le parallèle entre s’accepter et accepter de faire un
choix. Cette position face à son miroir évocateur l’interroge, et à son tour,
il interroge la vie, cette inconnue qui tend à tromper par son optique
illusoire. Vacillant entre « subir avec résignation » et
« agir avec résolution », il instaure une nouvelle relation de
confiance venant adopter une attitude positive, optimiste et motivante afin de
se protéger et se prémunir. Une manière d’être qui établit d’une part la peur
comme elle intronise d’autre part des accointances perplexes vis-à-vis d’une
sincérité écartée par son subconscient. Garder ce regard trop sévère sur soi et
laisser libre cours à la frustration, cela continuera à noircir sa vie, et ce,
malgré les efforts entrepris par son langage silencieux passant d’un état
d’esprit à un savoir-être et d’une patience renouvelée à un savoir-vivre. Pour
arrêter de se détruire, l’antidote salutaire serait-il dans l’évacuation de ses émotions négatives pour que
d’autres positives se cultivent à leur place ?
Coincé entre deux âges, le corps
et l’âme séparés, Ilès, dans sa dualité, languissait en n’évoluant que
physiquement dans la solitude et la lassitude. Inquiet, confus, et dans l’attente
de franchir la vitre le séparant de l’autre monde, il se voyait déjà envahi de
symptômes de déchéances physiques. De ce désespoir naissait l’empathie, de
l’empathie une douleur couleur de la pitié à l’égard de son pays renversé sur
sa carapace et de la nature violée dans son intimité. Ne cessant de
s’interroger, son verbe cousu de soins attentifs, interpellait en révélant sa
sensibilité, parfois dans l’harmonie, parfois dans le conflit. En souhaitant
devenir maître de son destin, le voici dépendant de l’ombre sous ses pas
qui grandissait et le dépassait : la vie, ses aléas, ses canevas… Le
déclin. La transition était finalement un basculement sans conséquence d’une
réalité dans une autre réalité.
Se reconnaissant dans la philosophie et la résignation du roseau sachant
s’incliner aux vents sans se briser, la liberté d’être soi retrouvée, et
les hésitations chassées, il part à la conquête du tangible, du concret et de
l’Amour lénifiant qui sauve. Des éventualités qui lui permettaient de s’évader
dans des refuges auxiliaires en étant aux côtés de ceux à qui on a effacé
l’identité, des plus démunis, des oubliés de la société, des alités souffrant
de maladies synonymes du trépas, et aussi des parias perdus dans des mers,
entraînés par les courants de la mort, les regards sombrant dans l’irréel et
les flottements guidés par le doute et le hasard. BNF Decitre Fnac Cultura Amazon Carrefour
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Elle n’est réellement pas faite de chair mais d’une essence libertaire, celle-ci même souffrant de victimisation en vivant sous le joug d’une damnation et d’une domination incontrôlée et incontrôlable, à la merci d’une morale pernicieuse jalonnée par un pouvoir velléitaire offrant une amère existence.
Le verbe lyrique élevé à
son paroxysme décrit l'histoire poignante d'un amour impossible où l'interdit
des gestes est compensé par la permissivité de la parole. Les vacuités du
silence, l'espoir en décadence, l'état d'esprit en défiance... Un personnage
principal, deux personnages principaux, une thérapie, une osmose véhiculant et
entraînant le sort d'une invective refoulée pour se retrouver dans un farniente
trompe-l’œil. Ils se livrent inconsciemment et incessamment au bonheur
tacitement inavoué mais combien espéré !
Une vie éphémère dans une existence terne, un amour, l'unique, captivant et obnubilant à la fois. On ne souffre pas de l'ennui si ce n'est de la nostalgie des mots et des couleurs frappantes qui les accompagnent.
« Amoureux-nés » se veut ainsi ! Des lendemains incertains nourrissant une existence bafouée où l'ombre jalonnée se mêle à l'espoir incongru. BNF Fnac Amazon Decitre
Se traduire, se pervertir ! Toute l’allégorie des images fantasmées est liée d’une manière implicite à ce que nous endurons. La complexité de la philosophie des mots, la complicité du « Moi » puant, la morale positive concurrençant celle subversive ne sont que carapace dans laquelle se réfugie l’âme candide, d’où notre résistance passive accentuant notre pusillanimité intuitive. C’est cela naître innocent, vivre en victime et… attendre de mourir insolent !
Enfant j’étais, ma mère me répétait : « Ne pleure pas chéri, cela ne va pas durer !… » Dans son inconscient, faisait-elle allusion au déclin, à la mort et… à la vie éphémère ? Les jours passaient et rien ne filtrait des promesses espérées. Je vivais dans cette monotonie qui m’enlisait à mesure que les années se succédaient. Garder espoir, cela a-t-il un sens dans la vie quand on vit dans un monde à part, dans cette hibernation tacitement consentie ? La vie trompe-t-elle et demeure-t-elle indifférente à celui qui l’aime ? Associe-t-on finalement l’amour de la vie à celui de la femme et vice versa ? La cohérence vient-elle du corps de la femme dans lequel on se réfugie et on s’identifie ?
Les aléas de cette existence imposée, guidée et guindée étaient armés et cernés de patience. Moi, j’étais seul, seul face à mes besoins urgents ! BNF Fnac Amazon Gallimard
Une vie éphémère dans une existence terne, un amour, l'unique, captivant et obnubilant à la fois. On ne souffre pas de l'ennui si ce n'est de la nostalgie des mots et des couleurs frappantes qui les accompagnent.
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Se traduire, se pervertir ! Toute l’allégorie des images fantasmées est liée d’une manière implicite à ce que nous endurons. La complexité de la philosophie des mots, la complicité du « Moi » puant, la morale positive concurrençant celle subversive ne sont que carapace dans laquelle se réfugie l’âme candide, d’où notre résistance passive accentuant notre pusillanimité intuitive. C’est cela naître innocent, vivre en victime et… attendre de mourir insolent !
Enfant j’étais, ma mère me répétait : « Ne pleure pas chéri, cela ne va pas durer !… » Dans son inconscient, faisait-elle allusion au déclin, à la mort et… à la vie éphémère ? Les jours passaient et rien ne filtrait des promesses espérées. Je vivais dans cette monotonie qui m’enlisait à mesure que les années se succédaient. Garder espoir, cela a-t-il un sens dans la vie quand on vit dans un monde à part, dans cette hibernation tacitement consentie ? La vie trompe-t-elle et demeure-t-elle indifférente à celui qui l’aime ? Associe-t-on finalement l’amour de la vie à celui de la femme et vice versa ? La cohérence vient-elle du corps de la femme dans lequel on se réfugie et on s’identifie ?
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