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  • Marguerite-Taos Amrouche ressuscitée
Naître sans raison et mourir pour une raison. Sa mort n'est que physique, et son âme éternelle est une substitution aux valeurs manquantes face aux altérations tous genres. La figure réelle dans celle imaginaire. Le concret succédant à la théorie. Elle a un timbre de voix propre à elle, doux et captivant, et un style d'écriture fidèle à elle, intemporel et entraînant. Qu'ils soient séparés ou ensemble, cela rentre dans le domaine de l'art indéfini et transparent : saveur d'une authenticité et couleur d'une indélébilité. Ceci étant connu de tous ! Les chants harmonieux que clamait sa voix et le chemin lumineux que frayait son verbe touchent la conscience, ravivent les yeux et nourrissent de l'intérieur. Elle fait naître en chacun de nous ce qui ne devrait jamais être hiberné. Sœur de Jean El-Mouhoub, fulgurant écrivain, essayiste et poète aussi, Marguerite-Taos Amrouche (nom de plume de Marie-Louise-Taos Amrouche) est cette femme qui a su marquer son temps par son verbe recherché regorgeant ses textes et par ses brillances intellectuelles aux penchants infaillibles. Ses œuvres littéraires et sa discographie en disent long sur son parcours gravé à jamais dans nos mémoires.

Dans son premier roman, Jacinthe noire, publié en 1947, écrit d'une plume lyrique et à la lumière d'une alternance entre féminité et la rage de sortir de l'ordinaire, Taos Amrouche ressasse intimement, et par sa volonté, ce qui devrait être épargné, cet exemple donné avant tout par elle en conviant le reste à suivre le chemin frayé, et ce, afin d'échapper à toute forme de servitude ou d'ostracisme. Elle évoque tout, entre autres la vie de sa mère Fadhma en mêlant la sienne à tout ce qui la fait souffrir et endeuille son âme sensible. À son jeune âge, elle devint déjà réceptive aux maux qui l'envahissent et l'obsèdent. Son entrée dans un pensionnat de jeunes filles en France l'a réellement marquée car elle y menait une existence double : bousculée d'un côté et heurtée de l'autre. Elle est cette étrangère à sa propre personne car coincée entre deux cultures : d'une part, son attachement à ses valeurs kabyles qu'elle ne souhaitait point dénigrer, et de l'autre, son ouverture à ce monde qui l'accueillait, d'où cette singularité pointée du doigt en faisant d'elle l'héroïne blessée traînant ses espoirs au-delà de toutes les aliénations viles, et c'est ce qui la poussait à se détacher graduellement jusqu'à voir dans son reflet un personnage intérieurement effacé. Le visage qui l'a vue entrer est le même que celui qui l'avait vue sortir en quittant ce pensionnat : ébahie à son admission, déçue à son départ.

Dans Le Grain magique, cette deuxième publication qui est sous forme d'un recueil de contes et de poèmes kabyles publié en 1966, Marguerite-Taos Amrouche rend hommage en premier lieu à sa mère qui lui a tout légué et à la culture kabyle traditionnelle dans toutes ses richesses et dimensions. Ce qu'elle a reçu par amour de sa mère, Taos le transpose fidèlement avec l'empreinte de sa voix dans des chants glorieux et bien vivants en se nourrissant de sa passion aux mots, ces mots s'abreuvant à la compassion portée à autrui et aux maux froissant les cœurs. Avant elle mettait des barrières pour se protéger de ces dures épreuves, maintenant c'est elle qui cherche à les protéger, ainsi naissait alors cette complicité : elle, renvoyant l'image d'une feuille qui frissonne sous la pluie ; son verbe sous sa plume, l'image de celui qui foisonne.

Rue des tambourins, son deuxième roman est publié en 1969. Ce texte relate son enfance et ses espoirs ainsi que l'exil subi, en franchissant les frontières pour aller respirer l'air de la Tunisie, loin de sa Kabylie natale. Tant de fois elle s'est retournée pour revoir en images ce que son œil a laissé de regret derrière. Peur de rester, peur d'avancer. Combative bien que sa personne soit désemparée et désespérée à cet âge de l'adolescence et des amours folles où sa jeune tête est en proie à tous les changements et morales et physiques, une certaine nostalgie venait lui injecter une dose d'un passé non encore fermé, mais ouvert sur un combat qui continue à la propulser vers l'avant. Les compromissions repoussées, difficile était ce choix campé au-delà de ses irrésolutions.

Dans L'Amant imaginaire, ce troisième roman autobiographique publié en 1975, Taos Amrouche sème ses mots d'amour dans des pages gobeuses où seuls ses états d'âme ont pu et su comprendre les marasmes des jeux incongrus auxquels s'affrontent deux raisons, dont celle de son cœur épris, confondue à celle de son esprit transi. Coincée entre deux amours concurrentielles, elle a opté finalement pour celui qui sera son époux, le peintre André Bourdil. L'autre écarté, celui de Marcel Arrens, écrivain lui aussi, étant trop passionnel pour être à chaque fois au carrefour de tous les tourments et à la merci de toutes les dérives sentimentales.

Solitude ma mère, son roman posthume publié en 1995, est plus fulgurant de par ses confusions et ressentis intimes et de tout ce qui harasse une sensibilité se laissant aller à vau-l'eau des sentiments équivoques. Taos Amrouche se livre ici à la volonté et au langage de son cœur en enchaînant des phrases suivies toujours d'un point d'interrogation. Incomprise. Perdue le jour, éperdue le soir, des déchirures qui la laissent perplexe en tranchant mais sans jamais opter pour la bonne décision. Tant de fois déçue face aux aléas de la vie et de ces luttes vaines, le désir se nomme pour elle soupir, et le soupir synonyme de ses faiblesses. Ses relations amoureuses bifurquent et tombent sur des échecs. Sa vie de femme dépendante et bafouée, toujours aux dépens de celui qui la désire charnellement. La lourdeur des traditions pesant sur la conscience, le handicap moral, les interdits vus sous un autre œil : libertaires pour lui et prohibés pour elle. Corps sans organes, comme tant d'autres comme elle. La voix de toutes les femmes et dans laquelle elles se reconnaissent, Taos la porte en la clamant honorablement et intimement dans cette tendance universelle. Et c'est l'image sacralisée de toutes les patries, dont celle berbère, qui se peint en elle : celles-là qui se perdent, se cherchent et se retrouvent ; se taquinent, se fuient et se rattrapent ; s'écorchent, s'agrippent, s'enlacent et s'accordent ; se jalousent, se lorgnent, se déchirent et se réconcilient. In Le Matin & Huffington Post & Kabyle & Le Jeune Indépendant (ou PDF, P.24) & Berbères

  • Une vie suspendue entre une interrogation et une réponse 
Quand on vit avec des sensations de dégoût et des humiliations à tous les goûts associées aux privations quotidiennes de tous genres, c'est qu'on hasarde son pas sans savoir où il nous mène, et on parle de l'errance des âmes perdues dans ce pays renversé sur sa carapace. Chasser le désespoir par l'espoir. S'impliquer et appliquer sa philosophie dans l'attente des jours meilleurs quand on sait d'avance que l'inanité affichera sa rigueur. Gamberger, attendre, espérer... L'attente demeure l'espoir des sans-espoirs. Se morfondre vainement tout en souffrant en silence quand rien ne s'illumine de l'horizon, face aux latences bureaucratiques, face aux obédiences idéologiques, face aux crises touchant toutes les catégories d'âge. C'est cela naître sous la mauvaise étoile au moment où d'autres se voient telles des étoiles brillantes sous des étoiles étincelantes, illuminant leurs semblables en brillant de l'intérieur car vivant sous l'égide de la bonne politique des gouvernants. Ceux-là de chez nous, cossus, gras, ingrats, cupides, stupides, irresponsables et immatures de leurs gestes et consciences de seconde zone, portent un nom que le verbe ne saurait définir.

Il est là propulsé, le fruit des contagions des corps et des nuits solitaires quand le langage physique prône sur tout. Lui s'érige en patriarche, et elle s'éduque en femelle. Le jour, ils se détruisent, et la nuit, ils s'inventent. Ainsi se renouvellent ces éphémères refuges pour le bien-être de soi donnant des ombres continuelles à autrui. Naître innocent et vivre en victime en marquant ses pas dans le vide tout en suivant à la trace les traces de ses semblables. Endoctriné à sa naissance dans le milieu dans lequel il évolue timidement, les rêves sans limites, les espoirs brisés, l'âme en peine, le tempérament colérique, et la tête bloquée à l'âge de l'adolescence. D'où le recours au religieux et à la volonté de Dieu tout en bannissant le politique qui échoue et qui le fait échouer. La justice sociale en berne. De là le fanatisme naît et le terrorisme recrute. Qui blâmer ? Le régime bien sûr car couvant sur un système archaïque des années de plomb : la pensée unique, les penchants iniques. Se voyant tels des sauveurs de la plèbe et donneurs de leçons, eux propriétaires de beaux appartements et spacieuses villas dans des quartiers huppés, voire de palaces de luxe d'ailleurs... Ils sont tout et ont tout, hormis ce que nous ne sommes et n'avons pas. Un jour ils comprendront que la taille matérielle ne sert à rien, et que plus l'ascension est rapide, plus la chute sera brutale. Ce jour-là, ils seront dépouillés de tout, et nous, nous garderons tout, tout ce que nous avions déjà et construit depuis, à savoir : notre dignité et notre respect. La discorde semée, ils nous ont habitués à être ces bêtes de somme sur deux pieds vivant à leurs dépens, la tête fixée au ventre ayant la forme géométrique d'un tube digestif sans forme. Tordus tel un cep, un pied sain ne peut corriger un pied bot pour ainsi garantir l'équilibre du corps. Le taux de réussite sociale est minime: on naît pauvres, on demeure pauvres, on meurt pauvres. La volonté est là, mais comment la traduire et la transposer ? L'amour est là dans les cœurs, mais comment l'affirmer et le partager ? Trop idéaliser, cela induirait à l'erreur et à la déception. Mais rien ne viendrait dans l'inertie : il faut avoir du toupet pour réussir en bousculant sa personne et en aidant le hasard. Il faut avoir un toit pour sortir de l'ordinaire, ainsi on penserait à sa moitié, au mariage et à l'éducation à transmettre. Privé de sa dignité. Déchiré avant l'âge pubère et l'existence vouée à l'échec. La crise de la quarantaine chez les hommes et celle de la trentaine chez les femmes. Comment s'élever ? Chercher quelques adages philosophiques ou écrits rationnels à cette âme confuse pouvant la seconder dans cette survie n'est qu'un leurre. Se dire que "pêcher, cela requiert de la patience", n'est qu'une fantaisie de trop. Croire aux lendemains certains n'est qu'un refuge auxiliaire pour cette conscience vertigineuse en proie à toutes les dérives : dépression, suicide, les faux paradis d'ailleurs, et tout ce qui rime avec.

Le paradoxe d'une vie sous l'influence des régimes totalitaires est là. Ils font tout de telle sorte à se maintenir, soit par un endoctrinement idéologique, soit en divisant pour régner, soit les deux associés. C'est la manière à eux de prolonger leurs prérogatives en occupant leurs espaces tout en plongeant la société dans le labyrinthe infernal, ainsi ils nous abêtissent, ainsi ils nous cernent, ainsi ils nous guident. Le résultat concret voire tangible est là : on les applaudit toujours car distraits à leur façon et anxieux à la nôtre pour être occupés autrement au lieu de nous pencher sur ce qui pourrait nous faire avancer. Mais rien ne semble s'amorcer de ces confusions où tout le monde est maître, où personne ne règne sur personne. L'inobservation des règles est totale.

Toute perversion morale mène à la perversion de la conduite ; comme elle abêtit celui qui s'y adonne, elle engourdit, pour ces raisons, l'esprit qui s'y mêle. Marquer son temps au lieu de le subir, c'est marquer son histoire en la faisant avancer. Comment expliquer par une éducation édifiante et le savoir instructif qu'une nation vit pleinement en se qualifiant de société sélecte que lorsque le religieux est séparé du politique. Et c'est à partir de cette libération que l'éducation des mœurs s'amorcerait d'elle-même.

Jamais on ne chasse l'eau par l'eau... Pour pouvoir les chasser, il faut commencer par revoir sa conception en se formatant d'abord soi-même puis opter pour les extrêmes : soit se libérer des adeptes de l'utopisme en appliquant pacifiquement et intelligemment la technique de la guêpe, soit continuer à subir en suivant celle de la vipère acculée mordant sa queue. Stimuler sa personne et booster son courage, c'est mettre en cause tout ce qui bloque. Le sevrage qui s'applique par étapes, l'indépendance aux dépendances réceptives le suivra. Et ce qui nous fige dans cet état léthargique est notre degré d'instruction à la traîne. L'ignorance met le peuple dans un état d'esclavage. « Oui, les enfants seraient bien élevés si les parents étaient bien éduqués », avait écrit Goethe. Et l'on constate de nos jours que la pédagogie s'intéresse plus à l'éducateur qu'à l'être à éduquer, et encore plus sur l'état affectif que sur le raisonnable. Trop gâter ne ferait pas l'homme pouvant laisser vivante son empreinte au cours de son passage dans la vie, et tôt ou tard, la vérité éclatera car elle est comme l'huile, elle s'élève au-dessus de tout ! Si toutefois on arrive à écarter la peste, surtout méfions-nous du choléra qui pourrait nous rattraper ; le premier a semé des interrogations complexes sur terre en mêlant l'ambigüité aux contradictions, et le deuxième promettra des concrétisations idylliques sous terre en mettant en avant l'affect et le sentiment. Et c'est la raison pour laquelle il faut ouvrir l'œil en gardant le rationnel prôner. S'ouvrir au monde moderne et aux autres cultures, cela ferait enrichir la nôtre. Les réussites, certes, nous enseignent, mais les échecs nous éclairent encore plus. Et c'est à partir de là que pourraient se muer le mensonge en réalité et l'illusoire en certitude.

L'extrait du Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley s'adapte et me semble d'actualité : "(...) Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente." Les méthodes du genre de celles d'Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des hommes. L'idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l'éducation, pour la ramener à une forme d'insertion professionnelle. Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l'accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l'information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l'émotionnel ou l'instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d'empêcher l'esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n'y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l'euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur - qu'il faudra entretenir - sera celle d'être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L'homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu'il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l'être un troupeau. Tout ce qui permet d'endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l'éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.
Toute doctrine mettant en cause le système doit d'abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu'il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l'argent et du pouvoir. (...)"

Que l'hiatus de leurs pulsions soit enterré pour qu'à la place naissent la démocratie, la prospérité, la paix et la liberté ! In L'Initiative & Le Jeune Indépendant & Le Matin & Huffington Post & Kabyle & Amazigh24.ma

  • Nourrir une idéologie pour mourir au détriment d'une autre pour exister
C'est terrible comment le monde moderne a individualisé la société !... Rimer son existence avec l'idéal, cela n'existe pas. Séparer sans altérer ce que la nature a uni s'avère impossible. Tout ce dont on a conscience est qu'on finit toujours par être rattrapé par sa destinée, malgré les conflits intérieurs et les convenances extérieures. Naître neutre et suivre le chemin orienté, soit par celui de ses parents, soit par celui de ses conceptions, soit par celui de ses orientations en dépit de celui instruit par ses géniteurs, est toujours semé d'embûches. Néanmoins, il y a toujours un esprit religieux qui plane dans cet espace qui nous voyait grandir, il est un genre d'apaisement moral vers lequel se réfugie le troisième âge quand il confie toutes ses espérances à Dieu. Eux élevés comme tels dans leurs temps, et nous grandis comme tels face au temps, d'où ces rôles inversés nourrissant invectives d'une part et résignations de l'autre. C'est l'esprit qui désire et décide face à celui qui juge et tempère. Il est vrai que leur but était de nous garantir une stabilité sociale en nous faisant aimer ce qui leur avait échappé, mais rien ne pourrait équilibrer un tel fantasme inconscient transposé doctoralement sur un esprit vierge et docile, en proie à toutes les transformations et évolutions quotidiennes. La sagesse dans sa dérision et la déraison dans sa bassesse. C'est dur d'enseigner des méthodes de comportement et des modes de conduite à celui qui ne veut pas voir, entendre ou apprendre, cela requiert de la patience, de la persévérance, de la psychologie fine, de la sévérité en soi, et beaucoup de philosophie. Beaucoup ont essayé et peu ont réussi. La société sélecte se construit comme se convainc un esprit croyant à sa manière. Ce qui a été "transmis" n'est pas forcément "à transmettre", mais l'éducation demeure celle qui cultive l'intelligence, soit par celle transmise chez-soi ou celle reçue dans la rue. Tout s'apprend comme on apprend toujours de ses propres expériences. Pour s'émanciper et s'afficher, il faut laisser sa religion derrière, ainsi s'enterrent ses préjugés et ses réflexes conditionnés. 

L'endoctrinement dorlote et enfante la misère : il est une manipulation mentale. Il isole et désole. Incapables de se situer, et en solitaires dans leur monde, ils avancent : heureux à leurs manières, malheureux dans leurs manières et désespérément instables, la douleur au cœur. La perte des repères. L'exclusion. Le vide. Le sujet dépend de celui qui prêche, et celui qui prêche voit son image dans celui qui l'écoute. L'émotion, en poésie, fait la beauté, mais là elle appelle à la cruauté et au sacrifice humain. "Le devoir devant Dieu est accompli", ainsi il l'entend de son oreille en se projetant dans ses transpositions égocentriques. La prohibition sous toutes les formes affiche sa couleur. C'est l'ère pré-moderne dans ce monde qui avance. La raison se perd, la foi s'invite : de l'intégrisme à la tête et du terrorisme dans l'acte. À cela s'ajoute des signes religieux ostentatoires : le voile, pourquoi elle le porte et comment elle le supporte. Une barbe hirsute et des penchants méphistophéliques en rut. Toute action dans ce qui les inspire conduit à une réaction dans ce qui les pousse au pire !

On répète de dire que la victime n'entend jamais le coup de fusil qui la tue ! C'est par asservissement que l'obsession vient engourdir l'esprit en fomentant le mal. De là les haines instinctives naissent, l'esprit obtus s'envenime et le mal fait mal. En s'enfermant dans son isolement, la victime nourrit des illusions avant de les vivre, et ces dernières le flattent et le dorlotent à l'image de ces paroles narcotiques des religieux fanatiques bernant des esprits passifs et malléables : un visage lymphatique appelant un esprit dogmatique. Berné et hiberné. Oui, il était resté là à attendre dans sa servitude volontaire, collé à cette double image inconnue de lui renvoyée par ce miroir trompeur, inconscient des malheurs qui l'attendaient. L'isolement social, la haine radicale. Oui, c'est la loi des pressions sentimentales et affectives qui fait un manque au naturel, qui permet aux connaissances théoriques d'influencer une vie pratique. 

L'antagonisme porte alors son nom et les rivalités naissent. Qui dit "rivalités" dit "exaspérations", et qui dit "exaspérations" dit "agir a des limites, ce que penser n'en a pas". Sommes-nous réellement libres pour être ainsi limités dans notre liberté de penser ? Tout a une limite, et un poisson qui commence à pourrir devient un poison, on lui coupe la tête. Parle-t-on ainsi d'une tolérance zéro ? L'humanité n'a pourtant pas cessé de vouloir produire des êtres humains dans leurs qualités humaines afin d'améliorer la société et vivre complice dans le respect de chacun.

Il faut avoir une vision à long terme compte tenu des tendances actuelles dans lesquelles s'engouffre la société : sa décadence et ses circonstances. On n'attend pas de souffrir d'une maladie pour se priver ensuite de ce qui la cause. La responsabilité politique doit honorer sa fonction en mettant en avant la résorption des inégalités et en garantissant à autrui une stabilité sociale tout en le suivant, tout en le soutenant, tout en le formant dans la matrice de l'intégration culturelle et professionnelle. En créant des emplois, l'harmonie régnera dans les foyers sous l'égide de la bonne entente, et l'éducation des mœurs et des valeurs acquises à l'intérieur conquerront l'extérieur. La transition se fera progressivement, et par degrés, de l'univers familial à celui exigeant de l'adulte.
À son tour, l'école produira, dans les normes de la civilité, des têtes pensantes aux comportements responsables et non des cochons sur deux pieds. L'enjeu est d'assurer la cohésion et l'équilibre, et d'épargner chaque âme de l'influence du néfaste sur sa conscience. En la maintenant éveillée, elle saura choisir en se tenant loin des chemins ombrageux et des dérives conséquentes. Elle affrontera comme elle évitera de sombrer dans le néant. Elle, individuellement ou dans la complicité, pourrait être amenée à prendre des décisions dans des situations complexes voire de perdition morale ou d'incertitude. Par l'usage de la raison, sa maturité saura l'amener à réfléchir avant de faire un saut dans l'inconnu, et sa devise sera celle de ne jamais accepter une semence contenant un venin. In Express & Siwel & Le Matin & Huffington Post & Kabyle Universel 

  • Être attiré par ce qui brille, et se laisser ternir par ce qui déçoit
L’homme est pour ce qu’il reflète et la femme pour ce qu’elle est qualifiée. Ce qui les unit est l’amour-amitié quand celui-ci est fondé sur les affinités comme l’admiration, l’attirance et la connivence ; et ce qui les désunit est l’amour-passion lorsque celui-ci est dévié sur un manque affectif nourrissant égocentrisme et narcissisme. Quand le premier définit une relation fraternelle écartant les penchants charnels, le second, par contre, caractérise la relation érotique frôlant les débordements pulsionnels, et on parle de l’engagement du corps avant que ne soit féconde la relation portant son nom. La complicité déborde dans un sens quand de l’autre elle n’est même pas évoquée. L’amour a besoin de sacrifices donc de souffrance pour durer. Il s’alimente et se pimente de ces jeux innocents et spontanés de l’âge ingrat et enfantin où le « Moi » extraverti s’efface devant le « Moi » introverti. En supportant toute son aliénation au profit de l’épanouissement de l’autre, l’amour se transformera en haine morbide si l’amour sensuel espéré se mue en amour platonique. À la différence de l’amitié – même s’il y a déjà de l’amour dans l’amitié −, l’amour cherche moins à dominer mais à tout partager, à protéger, à consoler, à être surtout oblatif tout en demeurant exigeant. La générosité du cœur joignant celle du corps cherche et trouve équilibre dans la complicité. Toute la transparence, toute la confiance, toute la tendresse humaine dans son intégralité et tout le respect sont là dans cette union des cœurs. L’amitié, elle, se nourrit d’échanges collatéraux sans dissonance aucune. On se ressemble, on s’assemble, et le regard est axé sur cette vérité reflétée dans notre même réalité. « Autant donner, autant recevoir », une règle triviale, un axiome qui ne conduit finalement qu’à la satisfaction de soi, d’où le relief de l’amour-égoïsme.


L'amour se veut et est avant tout nostalgie. On le vit au présent, au quotidien dans un pessimisme désespéré bien que nimbé et éthéré durant. Le premier amour est souvent un amour impossible et parfois une erreur vu les dispositions de l’un et les contradictions de l’autre, alors on renonce sans toutefois oublier. Ce qui conduit les cœurs sensibles, déjà imprégnés de moisissures et envahis de ternissure, à reporter leurs décisions sur une éventuelle union précipitée, et ce, par prudence et pour des raisons déjà vécues ou imagées comme l’amour dans un sens ou la friendzone dans ses turbulences, car on n'oublie jamais les premières blessures de son cœur, cette épreuve ayant endeuillé l'âge fou en ravageant, parfois, toute une existence. 

Par les temps qui courent, le mode de vie a changé et on épouse la maîtresse que l'on connaît bien pour ainsi dire l'amie privilégiée, pour fuir toute ambiguïté telle cette beauté factice s'estompant avec le temps en cédant sa place au caractère qui dure, cette essence sans âge. Et on attend à vivre pleinement la fusion affective, intime, intellectuelle voire matérielle afin d'échapper à ce qui nous opposait dans la froideur de nos solitudes et l'enfer de nos turpitudes. Le célibat tue par degrés tel un poison agissant graduellement car il permet à sa personne de vieillir prématurément et de finir douloureusement seule. Il expose son sujet à l’effacement, à l’isolement, donc à l’oubli, comme il l’invite au suicide comme à l’irréparable. Il est nocif et rend l’individu agressif. Pire du côté des « filles » frôlant la trentaine, encore plus vulnérables car exposées et devenues par la force des choses célibataires à cause de leurs études prolongées ou autres – l’embarras du choix et l'indépendance sur tous les plans font défaut –, comme rêver secrètement au grand amour et au prince charmant bien que l'idéal n'existe pas (car idéaliser ne mène à rien et sa conception ne fait que perdre notre temps dans cette vie qui n'attend pas). Celles-là sont dans une situation désespérée car devenues par avance timorées, mais si le principe résulte d'un choix personnel, là c'est pour réussir mieux leurs vies professionnelles en étouffant leur unique vie affective. Le malheur est enregistré si ledit spectre de la solitude vécue séparément s'est substitué dans cette symbiose née une fois la vie à deux est consommée et consumée ! Là, l'irrémédiable est dans sa connotation auditive et visuelle.

Choisie ou forcée, transitoire ou définitive, la solitude demeure le synonyme du malheur à longueur d'années et peut même être considérée psychologiquement tel un plaisir, un refuge, une seconde habitude dans ce cerveau rouillé, pétri de contradictions ayant permis à son individu de s'établir, sans contrainte, selon ses goûts. Mieux vaut être rejeté et effacé pour ce qu'on est que d'attendre et se morfondre dans l'espoir d'être aimé et couvé pour ce qu'on n'est pas, car la vérité nue éclatera une fois les passions éteintes, ce qui fera remonter à la surface sa tache d'huile mélangée à son eau jugée limpide.

Il est vrai que cela devient de plus en plus difficile de se rencontrer. Il est un fait de société, on le vit au quotidien bien que les espaces permettant la promiscuité le permettent. Mais la réalité amère est là, elle est un constat. Comment sommes-vous arriver à supporter cela et surtout à nous supporter en encaissant la mauvaise réputation infligée sournoisement à notre encontre ? Certes, tout est question du relativisme ayant comme facteurs variables le rapport psycho-social de l'individu sur son environnement, et l'environnement sur le culturel en passant par la tendance économique. Le monde moderne influe sur la société en la soumettant à sa dépendance et au profit de tout ce que ce dernier assène. Avantages et inconvénients de deux éléments ayant respectivement la forme de la partie émergée moins importante que celle immergée plus importante d'un iceberg.

Qu'en est-il réellement de nos vies intérieures et de nos intimités personnelles quand, coincés entre deux âges et de nos quatre murs face à nous-mêmes, on s'arroge et s'interroge sur notre avenir en se projetant dans l'inconnu ? Est-il un choix forcé pour avoir tranché sans soucier du qu'en dira-t-on émanant de la pression sociale et familiale ? Y a-t-il une évolution des mœurs dans nos sociétés modernes pour dire que le célibat est délibérément une option dictée par un cœur en phase avec la peur de s'engager, la crainte d'une déception et le regret amer d'y avoir mêlé sa tiédeur sans pour autant recevoir l'égal de ce qui a été prouvé et éprouvé ? Voir ses semblables dans leurs unions, cela viendrait-il en conséquence influer sur cette tendance du célibataire endurci ? Vivre pour soi et finir seul auraient-ils des incidences sur la conscience en venant déclencher l'adrénaline du « vivre à deux » ? Est-ce un ancrage d'une nouvelle habitude venue sciemment perturber les anciennes coutumes et modèles codant la vie à deux, l'esprit de famille et la filiation ? Est-ce l'infidélité des couples déchirés et des divorces qui ne cessent de croître qui en sont la cause en trouvant ainsi refuge dans l'esseulement imposé car ne répondant pas à l'engagement à long terme plutôt à s'emporter dans cette frénésie des épousailles : se marier vite et divorcer vite ? Est-ce l'individualisme qui a mis en valeur ses prérogatives en calquant sur l'exposé ses directives tout en le poussant à s'interroger sur sa façon de s'habiller et de se comporter en société ? Est-ce à cause de l'émancipation de la femme s'efforçant à concurrencer l'homme en cherchant à mieux se distinguer tout en réclamant plus de preuves de reconnaissance ? Souhaitant être conquise en devenant exigeante sans pour autant renoncer volontairement à sa liberté et indépendance, elle s'affiche dans ce « avoir envie de quelqu'un » l'emportant sur « avoir besoin de quelqu'un », ce qui exhibe son tempérament individualiste et responsable. Cela vient en conséquence freiner les idées reçues et innées du sexe opposé, d'où ces conflits psychologiques inhibant le côté naturel de chacun. Le regain de méfiance s'installe dès lors en faisant appel au recul de la confiance mutuelle. Sans songer ni à s'en plaindre, ni à craindre, ni même à feindre, chacun dans ses peurs imaginaires et désirs contradictoires, car épouser son côté perplexe, cela conduirait à devenir un paradoxe pour soi et pour autrui. La transition se fait de l'inconscient intransigeant au conscient conciliant. Pourtant elles ont tout pour plaire, pourtant ils ont tout pour plaire, mais toujours avec des bourrages de crâne moins clairs. Ce qui caresse l’œil ne vient pas forcément subjuguer l'âme dans la continuité, car « attirer » ne rime pas vraiment avec « retenir ».

La vie de couple, ce qu'elle procure et engendre, serait-elle de consonance harmonieuse dans les têtes de ceux qui y croient, l'attendent et l'espèrent, ou complètement dépassée dans l'esprit de ceux qui se mettent à l'évidence dans la réalité intrinsèque des choses ? In L'Initiative & Le Jeune Indépendant & L'ExpressKabyle & Huffington Post

  • La pensée binaire, les extrêmes et l’issue suprême      
Lire son côté sensible, poétique et littéraire, ou les écrire, est une manière de les éduquer en soi et autour de soi.

Les erreurs font partie de la vie, les affronter rime avec vivre, et vivre avec marquer son temps. Tout s’enclenche de l’idée qu’on a de soi : comment on croit être, comment être et comment croire pour être ? Éviter de tomber dans le piège de la pensée binaire ou celui du délire manichéen en appliquant la théorie du « tout ou rien » des extrêmes peut aider sa personne à fuir son syndrome narcissique, ses contradictions et ses incertitudes. Mais quand il s’agit de son identité sociale et discursive, là on peut parrainer lesdits extrêmes : soit on existe, soit on n’existe pas, car jamais on n’existe quand sa personne est sous la férule d’autrui. La liberté doit rimer avec son existence, son existence avec son histoire, et son histoire avec son appartenance à une légitimité. C’est tout un travail intérieur et institutionnel qui devrait se faire, associant conscience, évolution, instruction et maturité pour que la refonte accède à son état compact. Prendre conscience de son existence rime avec la prise de conscience de son identité. L’identité hybride n’existe pas, l’identité ne se bifurque pas, elle est innée, elle est sociale. L’Amazighité n’est pas à nier, elle est là ancrée dans la réalité de toute l’Afrique du Nord et à toutes les échelles. 

La terre des Imazighen (pluriel de Amazigh, qui signifie « homme libre ») s’appelle Tamazgha, et nullement Maghreb ou autres appellations péjoratives clonées aux goûts de l’envahisseur arabe ou autres aliénés occidentaux soutenant ces régimes couleur de la mort, fantoches et fantômes, totalitaires et hypocrites, islamistes et terroristes, ou soi-disant modérés de l’Arabie. Catalysant des conflits mortifères en utilisant la religion pour des fins politiques, ils ont réussi à semer un fatras d’incongruités dans les têtes des petites gens, comme ils continuent à hiberner et à endoctriner, à tort, des générations jusqu’à fabriquer des monstres. Ces connivences tous azimuts dans leurs calculs politiques se fomentent dans le secret, et c’est la fulgurance des uns face au côté besogneux des autres, c’est la prépondérance des uns face à l’apathie sous-jacente des autres, c’est la faiblesse substantielle des uns face à la dépendance matérielle des autres, associant intérêts et stratégies couleur de cette essence noire coulant dans leurs veines, d’où l’effacement progressif d’un État au profit de la composante sociopolitique, géopolitique et religieuse de l’autre. Cet autre obscur, confus, touffu trouvant refuge dans ses alibis religieux soutenus par l’ignorance crasse d’un peuple ayant pour seule religion des sentiments pieux à leurs égards, ce peuple développant inconsciemment son panurgisme par son instinct grégaire livré en pâture au mysticisme, tout en mettant un trait sur la liberté et sur la réalité humaine. Cet autre et alliés des régimes cossus s’enrichissant illicitement par leurs népotismes et gabegies tous genres sur le dos des prolétaires se levant tôt le matin et rentrant tard le soir, les yeux humides et les ventres creux. 

Pour dorloter et se maintenir, ils savent choisir leurs mots bien que la souffrance aux conséquences ravageuses dans les esprits soit là. En instaurant la peur, ils fragilisent la société ; en corrompant les valeurs, ils sèment la xénophobie primitive, d’où le rejet de l’autre et l’instrumentalisation de soi. L’Algérie le vit, la Kabylie le subit, et l’ailleurs aussi n’est pas épargné. La corruption, leur vertu, est là ; la bureaucratie, leur norme, est là. Tout se transmet. Toutes les avancées érigées la veille, et de n’importe quelles natures soient-elles, sont perdues le lendemain. C’est l’ambition face à l’échec. C’est l’échec faisant appel à la désintégration et au manque de confiance en soi. L’individu est annihilé et se confond à son ombre. Rien ne rime. Tout bascule dans le néant. L’inertie est totale. 

Ce qu’il faut est une métamorphose sociologique. Pour préserver l’héritage à tous les niveaux ˗˗ ce qui serait nécessaire à notre survie ˗˗, il faut que cette nouvelle génération reconnaisse les siens, et ce, en axant ses objectifs sur comment faire de la politique autrement en associant éducation à chacun de ses mots, gestes et mouvements, tout en admettant aux éléments qui la constituent l’importance d’une cohésion et l’utilité d’une force commune, car tout se repose sur un socle, et quand celui-ci adhère à la surface, rien ne pourrait l’ébranler ! Agir autrement, c’est se dénigrer, c’est se renier, c’est commencer par trahir son individualité, ce qui mènerait au vain combat et à celui contre soi-même, car toute substitution de l’Amazigh par l’autre n’aura pour effet, à long terme, que la prédominance de cet autre. À ce stade, la lâcheté est consommée, l’être est consumé, le paria est né et l’apatride sur sa terre est nommé.

Le sang a beaucoup coulé. Les âmes sont meurtries. L’espoir, ce refuge auxiliaire, est banni. L’avenir, cette illusion protectrice, ne se prononce même plus. La pression sociale est là, le mal-vivre est là. Nous avançons à reculons : le tohu-bohu s’enregistre et les culs-de-sac à longueur de journée. Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a rien à attendre du monopole de ce pouvoir fermé, ronceux et venimeux qui, en motivant les extrêmes, crée des divisions et des diversions sociales touchant le quotidien tout en provoquant des déchirures sous toutes les formes au sein de la population jusqu’à la rendre sclérosée, celui-ci même qui intervient à mauvais escient dans des liquidations et de l’arbitraire. 

Pour durer face à tout, il faut se mettre en confiance avec soi tout en la semant autour de soi. Il faut inoculer cela dans les esprits : le pouvoir, c’est nous. Seulement, pour sortir de cet immobilisme et conflits intérieurs, marasmes et tourbillons, il faut s’éduquer autrement par une bonne instruction en acceptant avec lucidité la laïcité et la démocratie. Tout s’amorcerait de là. Certainement, toute chose a un début, et tout début à une chose est piquant, mais l’ouverture sur d’autres horizons plus cléments et intelligibles existe. L’évolution des mœurs et la détermination viendront de cette séparation de l’État du religieux, bien que cela demeure prégnant dans notre société, mais commençons par comprendre que nous rétrogradons au lieu de progresser. Dans la logique des choses, dans son fondement et esprit, la laïcité n’exclut pas la religion, au contraire elle l’invite, mais ce sont les courants islamistes qui font le contraire de tout. Et par les temps qui courent, elle se présente comme une alternative à la religion, et c’est ainsi. Les religions ne produisent pas la violence, mais sont violentes, à des degrés divers. Elles sont la source des interdits, telles les libertés individuelles et les frustrations sexuelles causant des troubles psychologiques, celles-ci mêmes qui laissent libres la venue et l’acharnement fertile des violences et désordres sociaux qui y pullulent. Et c’est un fait aux multiples effets et nuances que vivent les quatre coins du globe, mais que cela s’éduque par degrés et par étapes avant qu’elles ne soient infiltrées aveuglément et d’une manière bestiale dans une société jeune à tendance et d’apparence permissive. L’élévation va de pair avec la culture de l’esprit, et la culture de l’esprit avec civilité.

Acceptons-nous en admettant que nul ne pourrait faire à notre place ce que nous négligeons pour nous-mêmes. La laïcité doit d’abord s’appliquer aux politiques pour qu’elle soit ensuite transposée sur la société et dans l’école. En dehors des institutions, la religion sera toujours pratiquée dans la liberté, tolérance et volonté de chacun, comme il l’entend et de la manière avec laquelle il la conçoit, seulement que cela reste personnel et loin des affublements générés par les obligations et les soumissions. Et ne mélangeons pas foi, croyance, savoir, culture, raison et science, car c’est l’esprit qui croit et applique, c’est le cœur qui ressent et éduque, c’est l’œil qui voit et implique, c’est le moi qui complique, et c’est l’ignorance crasse qui abdique.

Les racines ont besoin de la terre pour tenir, et la terre a besoin de racines pour se maintenir. Les racines d’une fleur se développent dans la terre, et ses éclats s’émerveillent dans la clarté. De ces deux jonctions, et de cause à effet, la nature s’affiche et la relativité s’invite. Même si le chemin de la nuit est tortueux, la lumière finit toujours par éclairer celui attendu à l’aube. Seulement, il faut savoir encaisser en s’armant de patience bien que cela s’avère difficile à appliquer. En faisant de sa vie celle qui amortit les coups en sachant la garder résiliente face à celle projetée : défaillante et décevante, on pourrait atteindre le point où nous sommes en mesure de faire face à toutes les circonstances. Accepter et s’accepter, cela aide sa personne à surmonter les persécutions et le néfaste. Ne jamais se confiner dans son mutisme, car s’extérioriser en allant trouver refuge dans ce besoin de l’autre est nécessaire. C’est ce dernier qui pourrait nous extirper de ce marasme psychologique ayant pour conséquence et une seule : la déprime. On ne peut évoluer seul face à son image égocentrique. Le cas échéant, cela s’appelle narcissisme, et si narcissisme il y a, cela fera basculer sa personne dans la paranoïa. L’entraide est une thérapie qui améliore le quotidien de chacun. L’homme, par son intelligence, collabore à l’épanouissement de soi, ceci conduit à la création d’une société, et la société en se servant de lui, lui en se sentant utile, se qualifie à son nom. Toujours dans son utilité, l’homme se retrouve dans ses relations avec l’autre et la société se reconnait, dès lors, comme telle.

Tout ceci pour dire que personne n’est parfait dans cette dichotomie entre les penchants abscons et ceux lumineux, car, pour avancer dans ces zones d’ombre de la vie, il faut d’abord savoir où l’on va et quel objectif atteindre. Nier d’où l’on vient, c’est bannir son existence dans ce monde qui interroge et exclut. S’exposer au risque en se laissant guider par l’espoir, le courage et la volonté, cela s’appelle marquer son pas, et sur son chemin, sûrement des obstacles surgiront et auxquels il faudra faire face, mais il faut s’appliquer et s’impliquer en se reconnaissant dans la philosophie du roseau sachant s’incliner aux bourrasques sans se briser. Face à l’absurde, face à la réalité, des leçons seront tirées, on tombera comme on se relèvera pour continuer en associant intelligence et persévérance avec sa façon de voir, de concevoir et d’agir. Complice de sa gratitude en mettant en avant sa compassion et son acceptation face à d’éventuels échecs, si toutefois ils se présentent pour freiner ses élans, mais la compensation et l’équilibre viendront d’eux-mêmes afin de mettre le holà à cette conscience agitée, et ce seront eux qui ouvriront des perspectives aux choses nouvelles. 

« Gardons-nous bien de suivre, à la manière des moutons, le troupeau de ceux qui précèdent en allant non pas vers où il faut aller, mais simplement où vont tous les autres. Car rien n’entraîne à de plus grands malheurs que de se conformer à la rumeur publique, en estimant que les meilleurs choix sont ceux du plus grand nombre, de se laisser conduire par la multiplicité des exemples – cela parce que nous vivons non d’après la raison mais dans un esprit d’imitation. […] », notait Sénèque in La vie heureuse. In Le Matin & Idurar & Kabyle & Irrij & Kabyle Universel & Tamurt & News

  • Tilyuna Su : une voix à deux sonorités
Tilyuna Su est son pseudonyme. Auteure et chanteuse-compositrice, Souad Chibout, de son vrai nom, vient de voir le fruit de son travail doublement récompensé. Native d’Aït-Soula, son village perché sur les hauteurs de Chemini à Vgayet (Béjaïa) en Kabylie, elle se voit projetée sur ses créations et dans ses envolées lyriques. Déterminée en s’affichant telle qu’elle se conçoit et tel que l’art la façonne, elle associe sérénité à volonté, et volonté au courage habitant son jeune cœur bien à sa place, là où confluent loyalement des valeurs humaines, les siennes.

« Asikel » est le titre de sa nouvelle (tullist) écrite à l’encre de ses couleurs ; « Lfusi lfusi » est le titre de son premier album chanté avec la voix de son cœur. 

Éditée respectivement aux éditions Achab et Ifri Music, Souad Chibout fraie un chemin lumineux aux ambitieux ayant l’art comme véhicule de transformation intérieure et désireux de sortir de l’ordinaire latent handicapant psychologiquement le moral de tous ceux qui se projettent, à leurs manières, dans des horizons plus clairs et plus harmonieux. Ceux-là ayant subi des affronts et des vicissitudes, les yeux en pleurs de vaines attentes et le couteau vrillé délibérément dans la plaie actionné et paraphé par le système. Ceux-là dans leur silence criant souhaitant grandir sereinement dans leur propre pays à l’image de leurs semblables vivant sous l’égide d’autres cieux plus lénifiants. Ceux-là qui attendent une responsabilité et une vertu de l’âme dignes des gouvernants mettant en avant le développement et non la régression. Ceux-là qui continuent à tenter l’aventure ailleurs pour être à nouveau bousculés voire humiliées dans leur dignité en revivant dans la douleur ce qu’ils avaient pourtant fui. Ceux-là qui cherchent seulement à se construire et à construire ce riche et beau pays qui les appauvrit.

Par sa plume enchanteresse et sa voix sublime, elle nous invite dans un monde meilleur où l’optimisme l’emporte sur l’inquiétude, où l’humanisme cohabite avec l’existentiel, et la mélodie avec l’universel. Non pas qu’elle s’arroge, plutôt s’interroge sur l’évolution de la société dont elle fait partie en donnant l’exemple par le biais de l’empathie et de l’empreinte parfumée qu’elle laisse sur ses passages. « C’est cela compatir avec ce qui m’entoure. C’est cela résister à l’épreuve du temps. C’est cela une implication et un engagement pour moi », avoue-t-elle. Rien ne lui échappe : ce qui semble écarté par le verbe est caressé de la voix ; ce qui est frôlé de la voix est peint par le verbe. Une sorte d’alchimie s’invite dans les connotations poétiques de son vocabulaire riche de sens, d’où l’idée divulguant la source d’où elle puise ses textes contemporains et ses mélodies des temps modernes.

Elle vise l’idéal en rimant poésie et mélodie comme elle nous fait vivre le quotidien dans son concret, loin des artifices et du chimérique. Sa plume qui voyage au-delà des horizons, explore et instruit ; sa voix qui s’implique, s’engage dans l’histoire et éduque. Ecrire pour elle est crier les sentiments du cœur en traduisant tout ce qu’il y a de lyrisme en soi et de vécu dans autrui ; chanter pour elle est témoigner par le timbre de la voix ce qui s’incruste dans l’esprit et sur le front gravé par tant d’années de patience, d’attente et d’espoir. Une voie rendue palpable et praticable pour nous par ses deux voix à elle, dont la première est celle dans laquelle on se traduit et la seconde celle à travers laquelle on s’identifie. Rien n’est inventé, tout est dans le vécu. Face à la balance du temps, face à l’existence, face aux aléas de la vie, face aux échecs et aux années accumulées, face au dédain, face à l’incertitude, face à la suspicion, face à la résolution, face à l’éducation qu’on s’acquiert, face à celle qu’on donne à soi-même, face à celle-là même qu’on cultive et qu’on transmet, l’expérience enseigne comme s’éduque l’esprit récepteur.

Telle une panacée dans ces couleurs et goûts reflétant la Kabylie qu’elle répand et transpose ailleurs. Les thèmes évoqués de part et d’autre sont les valeurs, l’honneur, la justice sociale, le Printemps noir et la culture des Kabyles en particulier et celle des Imazighen (Berbères) en général. Elle les écrit en tamazight comme elle les épelle en tamazight. Elle nous enseigne par le vécu les circonstances négatives comme elle nous fait vivre des lendemains certains par le ressenti ; elle écrit sur la vie qui désole comme elle l’adoucit par cette voix caressante et timbrée qui console ; elle écrit sur l’amour comme elle le chante avec amour ; elle écrit pour la paix comme elle chante et sème la paix ; elle écrit sur les traditions comme elle chante leurs modernités ; elle dénonce l’arrogance et l’égoïsme comme elle chante pour l’affabilité et l’altruisme ; elle écrit sur l’émancipation de la femme comme elle chante la liberté de la femme. Tout est recherché, et les textes et les mélodies qui les accompagnent.

« Mon bonheur absolu est quand j’articule à loisir par ma voix ou par ma plume ma langue maternelle. » confie-t-elle. Sanctionnée par l’université de Vgayet (Béjaïa) par un master de langue et culture amazighes, Tilyuna Su, à la fleur de l’âge tout en épousant tous les âges, est une artiste à lire et à écouter, à soutenir et à encourager. In Le Matin & Kabyle & La Dépêche de Kabylie & Horizons & Gouraya & Irrij
  • Le monde sans guerres ni misères de Tilyuna Su

Le verbe s’incline, la voix s’affirme ; l’espoir se dessine, l’horizon s’illumine. Des résonances et des concordances ; des orientations et des résolutions dans cette façon d’épancher ses peines par l’art et ses souhaits par l’espoir.

On sent immédiatement après la lecture de sa nouvelle ou écoute de son opus que l’inspiration était là durant ses moments de solitude, parfois forcée, parfois voulue. L’imagination habitant une jeune tête telle que la sienne rime avec la réalité quotidienne bien que le cœur s’emporte dans des envolées lyriques. C’est comme si on aurait envie de vivre l’univers qu’elle décrivait et de se laisser aller à vau-l’eau de ses mélodies entrainantes. Douée de facultés artistiques, Tilyuna Su, de son vrai nom Souad Chibout, a su instaurer un style par le bout de sa plume et une manière par sa façon de porter sa voix. Une matrice où fusionnent des rimes et à laquelle convergent indéniablement des touches propres à elle. 

Intitulé Asikel son premier texte écrit sous la forme d’une nouvelle (tullist), cet ouvrage rédigé en tamazight paru aux éditions Achab confirme le talent de Tilyuna Su. Dans celui-ci, elle invite notre esprit à voyager voire errer en toute confiance dans des espaces plus cléments où la nature et l’amour tombent en chœur, où la couleur de sa plume à la fois frappante et discrète, associée fidèlement à ce qu’elle dénote, reflète le chatoiement éclairant nos pas quiets et cadencés. En traduisant les pensées intimes de ses personnages, elle associe à cela l’éducation et la fragilité de la cellule familiale que doivent cerner de près par beaucoup d’attention les parents et la société.

Partie d’un rien sauf une volonté et un courage de femme comme armes de défense et des œillères lui voilant les préjugés, seule face à son objectif, elle a pu franchir le seuil sur lequel des artistes renommés sont passés. Elle est un exemple, elle est un fleuron, elle est une voix couleur d’une voie pour l’ensemble de ses semblables souhaitant sortir de l’ordinaire et suivre ce long chemin risqué récompensant tardivement son auteur. Son compact disc Lfusi lfusi composé de douze chansons sorti aux éditions Ifri Music est un appel à la vie, à la confiance en soi et à l’amour pour les autres. Elle chante ses traditions kabyles comme elle chante sa langue et sa langue dans sa modernité. Elle chante le chômage et la jeunesse désemparée rêvant de l’autre rive, son seul repère, car coincée dans ce repaire véreux non conçu pour elle. Des rimes et des harmonies faisant appel à la démocratie et à la loyauté tout en rêvant d’un monde sans misères et sans guerres, ce monde si fragile où règnent déjà le mensonge et la trahison. « Quoi qu’il en soit, l’amour, gratuit à toutes les échelles, est la panacée. Il est le seul remède pouvant sauver les quatre coins de notre globe ! » confie-t-elle.

Quelle rigueur poétique et intellectuelle de cette âme sanctionnée par l’université de Vgayet (Béjaïa) par un master de langue et culture amazighes et aussi et surtout par son esprit rassis tout naturel chassant l’artificiel ! L’avenir que lui réserve sa persévérance est prometteur pour cette jeune artiste kabyle d’Aït-Soula de Chemini, et déjà beaucoup d’âmes sensibles, que ce soit grands ou petits, femmes ou hommes, se reconnaissent dans sa plume et sa voix véhiculant espoir et tout ce qui rime avec vie. C’est en s’imprégnant de sa poésie qu’on pourrait se permettre l’emploi de tels qualificatifs honorables en sa faveur et à tout ce qu’elle crée de vraiment magnifique.

À la lire ou à l’écouter, son message coupe la faim comme il jugule l’intolérance ; il subjugue l’œil comme il caresse les sens. Un vrai éden où confluent les idées pures et les messages matures. In Siwel & Idurar & Le Jeune Indépendant

  • Tilyuna Su : l’art d’associer deux arts (De la cohésion à la fusion et de l'éclosion à l'évasion)
Tilyuna Su – de son vrai nom Souad Chibout – pratique la philosophie du sablier en sachant se résoudre à la patience, au temps, à la bonne motivation et précision. L’inspiration lui vient telle une eau douce coulant d’une tuile arrosant une autre, parfois elle s’invite, parfois elle la provoque. La qualité de son labeur en phase avec celle de sa personne comme artiste complète (auteure, poétesse, compositrice, interprète et arrangeuse) savent faire la part des choses en primant ce qui appelle à l’honneur et dignité. En greffant de l’espérance à ses moments de concentration et de solitude, c’est à partir de là que la dureté envers sa personne, peinte d’exigence et de clairvoyance inhérentes à ses conceptions, sort de l’ordinaire, car elle sait pertinemment que la lumière du jour suit toujours les ténèbres de la nuit, et seul un travail de fourmis, conçu dans le silence et le sérieux, entretenu dans la confiance et la persévérance, saurait apporter de la saveur au fruit attendu et espéré.

Avec un recueil de poésie kabyle ancienne qui sortira prochainement aux éditions « Tumast Tazrigt Amazigh » (Editions Franco-Berbères) intitulé « SEG YIMI ƔER TIRA » “Isefra n zik n Leqbayel” (Isefra, icewwiqen d tbuγarin), ainsi que deux autres recueils mis en œuvre et achevés en vue d’une publication simultanée comme elle l’attend, l’un sous forme de nouvelles, et l’autre des contes pour enfants « Timucuha n Tilyuna », Tilyuna Su a su réunir courage et volonté non seulement en se penchant sur ses pages gobeuses en suivant à la trace les traces de sa plume, mais aussi à saisir ses instruments de musique. Car dans l’autre monde avoisinant son univers littéraire, il y a également celui des mélodies et de la poésie associées à ses rimes. « Lfusi lfusi », « Igugem nnaqus »  et « Aẓru yettrun » étant les titres de ses Compact Discs sur le marché sortis aux éditions Ifri Music en plus de sa nouvelle (tullist) « Asikel » publiée aux éditions Achab.

La voix pétillante et le verbe frais. Tout se dessine avec minutie sous ses yeux à l’image d’une ouvrière appliquée devant sa toile. La séduction de son verbe rime avec introspection, et celle de sa mélodie avec édification. C’est ce qui forge son esprit et nourrit ses façons.  Il y a un style et il y a du son, comme il y a des connotations poétiques suivies d’envolées lyriques, et cela s’appelle un don. Tilyuna Su est cette jeune artiste qui sait fleurir, par son talent, des bourgeons sur des épines. Là où elle passe, sous ses pas feutrés et sur ses pages vierges, pousse une herbe verte ; là où elle chante, les oiseaux l’imitent en demeurant inertes. La poésie d’une part et la violence qu’elle combat de l’autre. Les rimes d’une harmonie dans son monde et la cacophonie qu’elle refoule dans l’autre. L’équilibre vient de cet esprit ouvert de sa jeune tête faisant allusion à beaucoup de choses dans cette vieille vie tordant les plus vulnérables et dans laquelle grandit et apprend l’innocente âme, la sienne. Sensible, elle a su peindre, à la couleur de ses émotions, la volonté qui la nourrit et les exigences qu’elle exhorte et auxquelles répond graduellement et consciemment sa ténacité. Le sens d’une existence est dans ce qui la motive à progresser en allant droit vers ses objectifs clairs et définis.

L’art, pour elle, est sa façon de chercher le beau. Elle a vu et compris sans avoir l’âge comme elle agît en fonction d’un âge qui a vu et vécu. Elle parle de la vie, de son côté positif qui apaise l’esprit, du bonheur qu’il procure et de l’optimisme qui l’accompagne, comme elle s’interroge sur l’autre vie qui la concurrence, les émotions négatives, la conscience froissée, l’échec qui ramollit et ce dont il nous prive, avec toujours ce relent amer de regret en filigrane, quand à l’automne de sa vie, on se dit que nous sommes partis sans être satisfaits. Elle parle de la liberté en l’écrivant et en la chantant, et elle est Liberté. Elle évoque les voyages sans fin dans ses textes comme elle associe sa voix aux sonorités de ses mélodies, et elle est le parfum conciliant s’emportant au gré du vent. Elle parle de Tamazgha qu’elle parcourt avec le bout de sa plume couleur de la langue de ses ancêtres comme elle la chante pour mieux la peaufiner du timbre de sa voix résistant à tout, et elle est une Tamazight par l’esprit, par la langue, par le sang, et par la chair. Elle parle du désarroi et de l’injustice sociale qui rongent la société comme elle chante l’espoir qui habite les jeunes têtes, et elle est l’exemple de toutes ces âmes damnées s’estimant lésées dans leurs honneurs. Elle parle des douleurs de ses personnages en déphasage avec eux-mêmes comme elle les extirpe avec douceur tout en continuant à se battre pour un lendemain meilleur dans un pays, le sien, en pleurs. Elle sème sur ses pages vierges et passages des graines d’éducation que d’autres récoltent avec attention et satisfaction.

Tilyuna Su a un style d’écriture pur fidèle à elle et un timbre de voix honnête propre à elle. S’inspirant des maisons kabyles de son village Aït-Soula à Chemini, des montagnes de la Kabylie, d’Akfadou à Djurdjura, des brises matinales, des bruines évocatrices et des arbres solitaires l’ayant toujours aidée à aller de l’avant, elle vient par son travail transmettre aux générations futures ce qui serait récolté demain à la bonne saison et pour des raisons s’inscrivant dans la pérennité de l’Histoire des Amazighs, de leur identité et de leurs cultures si riches et si variées. De la cohésion à la fusion, et de l’éclosion à l’évasion en passant par les belles choses qui lui ressemblent, ainsi elle se livre sans préparation dans ce monde qu’elle peint et l’accueille. C’est dans ce contexte que Souad Chibout élabore sa vision des choses en parlant des siens et de ce qui les caractérise. Dans le choix de ses mots face aux maux, une certaine osmose s’invite comme s’applique sa propre conception des choses pour ainsi nous faire ressentir et vivre plus intensément l’ampleur des vagues sur lesquelles on se laisse bercer. In L'Express & Medias & ADN-News & Amazigh & Tamurt

  • Imawal, le ciseleur de mots
Soutenu par sa confiance et guidé par sa patience, le cheminement certain, la concrétisation se dévoilait et s’annonçait en portant sa couleur et le nom de son travail abouti. Imawal (chanteur, producteur et éditeur) avait opté pour cette philosophie en concédant ses réticences à ses propres conceptions positives. Cela s’est déroulé de la sorte : d’une trajectoire visualisée jusqu’aux projections imagées associant le virtuel au réel en passant par les mailles de la clairvoyance et du mûrissement. Dire que la surface n’était point poreuse, seulement elle a succombé à cette manière de traiter l’art par l’art. Les longues années d’hésitation et les longs moments de réflexion, lui à permettre aux autres de s’exprimer tout en nourrissant dans le secret l’idée de voir sa personne impliquée dans l’aventure, le voilà décidé à se lancer à son tour en oubliant les moments qu’il se voyait effacé, harassé d’incertitudes. Le courage comme arme de défense et une volonté de fer comme certitude, le son de sa guitare complice de celui de sa voix sont venus enrichir le répertoire inviolable du patrimoine kabyle en contribuant à sa réussite tout en l’érigeant en symbole de résistance et de combat amazighs de tous les temps et âges confondus.

Deux albums porteurs d’espoir ont vu le jour. Intitulés respectivement « Tirga n tmezzught » et « Igujel wawal », des titres captivants portés sur des thèmes variés, ils sont le produit d’un dur labeur. Un opulent bouquet peint de romantisme évocateur symbolisant l’alternance des bords, d’une part la protection des vestiges et de l’autre le renouveau qu’il faisait avancer. Un fruit aux faisceaux lumineux évocateurs et aux couleurs de la modernité et surtout de la tradition. Une richesse qui déclenche des réflexions dans les tympans et consciences en les invitant à s’ouvrir sur un monde meilleur et climat plus clément, ceux-là voilés par l’artificiel, l’égoïsme et l’absurdité. Ainsi résiste son verbe et s’incruste. Ainsi s’éduque une conduite, celle qui se propage en illuminant l’œil qui se lève tôt et celui  qui veille dans le noir, en rendant espoir aux plus démunis et aux oubliés de la société, aux handicapés, aux orphelins, aux exilés et à ceux enfermés derrière les barreaux pour une cause, la sienne qu’il revendique. D’un bon sens à couper le souffle, il évoque dans ses textes, avec force et sensibilité,  les flétrissures et les brisures des temps qui courent auxquels s’affrontent les âmes crédules et celles qui en abusent. Imawal s’imprègne de la culture populaire, ce trésor qu’il souhaitait garder et transmettre aux générations futures. Des enseignements de la vie et des souvenirs qui émergent, il en tire profit ; et de ses expériences, il associe son vécu aux âmes revendiquant des conditions sociales penchées plus sur l’humanisme que sur le matérialisme. Généreux et d’une grande lucidité, il a toujours hissé, et sans épuisement, le blanc de la pureté et la sagacité de la maturité.

En duo avec Tilyuna Su qui l’accompagne dans quelques-unes de ses chansons en associant sa voix et les vibrations de ses doigts sur les fils de son mandole, Imawal a su mettre en osmose la mélodie de son cœur entraînante et gracieuse avec celle reçue en retour du public, reconnaissante et encourageante. L’écouter, c’est l’imiter ; l’imiter, c’est fredonner à dessein des refrains convoquant l’esprit à s’élever. Il chante pour la Kabylie, pour l’Algérie et pour toute Tamazgha. Il chante pour les enfants sans les infantiliser comme il s’adresse aux parents pour mieux les sensibiliser. Il cherche à nourrir de jolis sentiments dans les cœurs des gens, à semer des graines d’amour pour que leur quotidien devienne plus supportable et facile à gérer. La douceur qu’il véhicule et les invitations aux vraies valeurs qu’il soutient sont pour lui un choix, un socle ramifié à l’honneur, à l’avenir et à une vie bien entretenue. 

À noter qu’Imawal (de son vrai nom Youcef Adji) a choisi son nom d’artiste en associant « Imi » à « Awal » afin de garder vivant le verbe oscillant entre les deux, et il est auteur-compositeur et gérant des éditions Akbou Music et Ifri Music. In Le Jeune Indépendant & ADN-NewsLe Matin

  • Tilyuna Su : sortie imminente de ses deux albums
Tilyuna Su, le fruit de son projet abouti, annonce la sortie imminente de ses deux opus aux éditions Ifri Music. Le 1er, intitulé « Igugem nnaqus », comporte 13 chansons réunissant une belle collection de titres variés les uns des autres, et le 2e, « Lfusi lfusi », qui est la seconde version de l’album déjà paru l’année écoulée, regroupe 12 chansons et rentre dans une autre interprétation musicale plus développée et plus acoustique. Mieux élaboré, ce produit se veut plus profond car un hommage, à travers la chanson « Ttxil ur ttruḥ », a été rendu à sa feue maman (et défunt papa) partis en demeurant visibles à ses yeux mais insaisissables dans ses aires et indisponibles dans ses lieux.

Dire que la patience lui a permis de se forger un esprit en la propulsant, que le temps a permis de la qualifier par l’ « auteure-compositrice et arrangeuse », et la persévérance à bonifier encore et davantage sa passion pour son art pour ainsi répandre les couleurs de ses aspirations.
S’inscrivant dans la tradition des chansons à textes et musiques appropriées en restant fidèle à son rythme et dans un style inclassable, Tilyuna Su (Souad Chibout, de son vrai nom) associe ses beaux textes poétiquement ciselés à ses mélodies sensiblement harmonisées, la douceur dans la voix et les notes de musique aux bouts de ses doigts. Un genre et du talent invitant l’esprit à s’y impliquer et l’oreille à s’y intéresser. In Le Matin & Kabyle

  • Tilyuna Su, l’étoile kabyle, sort de sa réserve
Tilyuna Su (Souad Chibout, de son vrai nom) a levé le voile en nous ravivant les yeux par cette bonne nouvelle annoncée : la tracklist de son 2e album intitulé « Igugem nnaqus » est dévoilée, et il sera accompagné d’un autre « Lfusi lfusi » dans sa seconde version. Celui-ci déjà sorti en 2016 sans toutefois l’enthousiasmer, de ce fait et après moult réflexions, le courage et la volonté réunis, la voici décidée à nous offrir un opus de bonne qualité acoustique et arrangements musicaux qui vont avec dans ce travail refait à neuf. Une chanson « Ttxil ur ttruḥ », en hommage à ses parents partis avant l’heure, a été associée aux 11 autres sons déjà existants.
13 titres figurent dans ce nouveau projet abouti et attendu depuis déjà un moment. Souad Chibout pratique la philosophie du sablier en sachant se résoudre à la patience, au temps, à la bonne motivation et précision. L’inspiration lui venait telle une eau douce coulant d’une tuile arrosant une autre, parfois elle s’invite, parfois elle la provoque.

La qualité de son labeur associée à celle de sa personne comme « auteure-compositrice et arrangeuse » savent faire la part des choses en primant ce qui appelle à l’honneur, à l’extraordinaire sur l’ordinaire. En greffant de l’espérance à ses moments de concentration et de solitude, elle sait pertinemment que la lumière du jour suit toujours les ténèbres de la nuit, et seul un travail de fourmis, conçu dans le silence et le sérieux, entretenu dans la confiance et la persévérance, saurait apporter de la saveur au fruit attendu et espéré. In K-Direct

  • Tilyuna Su : de l’altérité à l’empathie (de la différence à la singularité)
Du pressentiment naissait l’empathie, de l’empathie une douleur, et de la douleur une compassion, une larme sous la paupière et un cri comme un tonnerre. À chaque silence, son langage ; à chaque langage, un message. D’un chapelet de mots peint de notes de musique adaptées à ses thèmes, la sensibilité émouvait et avertissait en se réceptionnant dans son ensemble cousu de soins attentifs telle qu’elle était inspirée, évoquée et invoquée par son auteure, Tilyuna Su (Souad Chibout, de son vrai nom). En tant que témoin et victime des excès et injustices qui se perpétuaient, elle demeurait, néanmoins, là, tapie dans l’ombre, réceptive, la blessure dans l’âme, prompte à agir discrètement face à ce qui l’entourait et l’harassait, ses doigts sur les cordes de son mandole, lui à acquiescer, et elle à se révéler. Le temps passait et son travail s’accomplissait contre vents et marées en gravant la pérennité de sa résistance face aux usures et les souffles contraires. Seule, certes, mais entourée du positif qui l’émerveillait de l’intérieur. Tout ce qui se dissimulait poliment et humblement par la bonté de sa nature, réapparaissait élogieusement en faisant honneur à la lutte de son vrai combat, celui entamé volontairement dans le silence et véhiculé scrupuleusement dans l’ombre, à l’abri des projecteurs et des utopies virtuelles. Réticente, consciente et prudente, elle savait se protéger en ne se montrant que lorsque la nécessité l’obligeait.

Elle veillait en accompagnant les étoiles de son univers comme elle se levait tôt en restant fidèle aux aurores qui perçaient de ses horizons. Soutenue par la force de son verbe et sa bonne volonté, elle dénonçait en jugeant sévèrement les décisions galvaudées injustement par le pouvoir factice à l’encontre de sa culture autochtone comme elle frayait des chemins lumineux à ses semblables, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, nomades du désert ou sédentaires à l’intérieur ou à l’extérieur de la Kabylie et de toute l’Algérie. Ceux-là livrés à eux-mêmes dans des pérégrinations équivoques. Ceux-là enfermés dans leurs cercles de pauvreté, sociale et morale, humiliés doublement dans leur honneur. Ceux-là tombés dans les rets du régime en cherchant à apprivoiser leurs ombres déformées et méconnues même à leurs yeux. Ces générations qui se succédaient en renouvelant par naïveté leurs espoirs à mesure que les mentalités évoluaient car elles aimaient profondément leur pays, mais à chaque fois, elles se heurtaient au même obstacle en se sentant perdues dans son brouillard imposé. L’oligarchie, le népotisme, la corruption et l’archaïsme d’en haut étouffant l’espérance et la confiance d’en bas. Face à l’omnipotence de ces forces du mal et à la même litanie, leurs âmes tronquées se cherchaient en tentant de trouver une panoplie de remèdes pouvant les extirper de leurs marasmes quotidiens. Le pays qui les a accompagnées dans leurs évolutions physiques s’engouffrait de plus en plus dans le néant en emportant leurs jeunesses et leurs espoirs au fond de ses crevasses. Les rêves enterrés, les regards flottant dans l’irréel et les pas guidés par le doute et le hasard, rien ne venait les seconder face à ce sort manipulé et voulu par un système morbide décidé à se maintenir, l’unique depuis l’indépendance. Oui, cette indépendance clonée par un charlatanisme des temps modernes. Cette soi-disant délivrance ornée de couleurs bâtardes en prostituant la crédibilité des générations et des générations amoureuses de leur terre chérie.

Que peut-on espérer des carences d’un régime qui ne veut pas se régénérer ? Qu’attendre du baiser mortel d’un mamba noir ? Des péripéties stériles et des espoirs déçus comme récompense aux sans voix ; des formes géométriques sur terre se tenant à peine sur leurs jambes frêles, et d’autres perdues dans des mers, entraînées par les courants de la mort. Tilyuna Su en sait des choses. Elle les vit dans sa Kabylie. Elle les subit comme son Algérie. D’un œil, elle suit l’enchaînement de ses textes, de l’autre celui de ses notes de musique, la tête orientée vers la lumière qui l’attirait et l’épanouissait. En s’effaçant, elle confie sa docilité à son art dans l’accomplissement du reste. Jamais elle ne se laissait berner par les aléas imposés de la vie et de ce que celle-ci lui refusait, au contraire elle s’abandonnait en s’aventurant au-delà de ses rêveries, sa conscience en alerte face aux débordements tous genres que causaient l’égoïsme politique et l’erreur idéologique. En s’accrochant à l’espoir et en se dressant face à ce qui la freinait, elle renvoyait l’image et le courage d’une femme sortant ses griffes, un exemple et une féminité dans un reflet envié par la discrimination prônée par le machisme et le sexisme. En chantant l’éducation, l’égalité et la tradition dans leur modernité par la beauté de son art, elle se propulsait en gardant le cap, celui de demeurer maîtresse de son destin. Ainsi exigeait d’elle l’amour qu’elle témoignait intrinsèquement à son art, la passion dans l’âme et le corps comme le sujet qui suivait en épithète, parfois dans l’harmonie, parfois dans le conflit.
Tilyuna Su s’évertue en composant comme elle ponctue ses textes en les peaufinant, l’esprit en éveil et la transparence comme un aiguail. On apprend beaucoup de ses paroles rebelles à l’image de l’homme qui apprend curieusement des habitudes instinctives de son animal domestique : lui qui était maître, le voici dépendant de ce qui le dépassait. Quand elle évoque Tamazight, c’est la voix de son cœur qui la met en exergue ; quand elle sculpte son verbe, c’est l’encre de ses yeux qui apporte sa couleur. De l’art dans l’art dans ses gestes créatifs et dans cette façon de deviner nos pensées en les exprimant comme nous souhaitions qu’elles soient. La catharsis au degré voulu apporte ses fruits, l’émotion extériorisée et la pensée libérée. L’écriture et la musique sont dans son âme, elles continuent à lui faire aimer la vie comme elle nous invite à aimer la nôtre. La nouvelle « Asikel » parue en 2016 aux éditions Achab a frayé le chemin à d’autres projets, et l’écho encourageant renvoyant des ondes positives est là dans l’espoir qu’elle nourrissait par son espoir. Ses deux albums, « Igugem nnaqus » et « Lfusi lfusi », sortis récemment aux éditions Ifri Music, sont une invitation à la délectation où sont convoqués poésie et mélodie, bonté et altérité, amour et paix pour tous les continents. In Kabyle & Kabyle Universel & Le Jeune Indépendant

  • Mohamed Sekat : l’étoile des cieux
Humble et modeste, et sans aucune fioriture déguisant sa personne, Mohamed Sekat abusait plutôt, en visant l’idéal, dans sa façon de composer ses mélodies et de rimer sa poésie. L’art était pour lui un monde à part, il était cet univers où confluaient les mésententes verbales et les ententes conciliables pour à la fin s’ouvrir sur l’amour du partage où l’altruisme portait les couleurs de son empathie et les reflets de ses discrétions.

Mohamed Sekat s’en est allé un 19 novembre 2018 à 66 ans à Tixeraïne, son village natal perché sur les hauteurs de Birkhadem, à dix kilomètres d'Alger-Centre. Souffrant d’un isolement forcé causé surtout par l’altération de sa santé, le voici parti avant l’âge des suites d'une longue maladie. De son vivant, il ne cessait de se projeter dans la retenue et l’effacement, ainsi était donc sa propre modestie.  Discrets étaient ses jours meilleurs, discret était son dernier jour : sa philosophie sur l’existence était celle qu’il souhaitait projeter sur le jour de son déclin.

Dans son sens connoté et métaphorique, sa romance universelle « Taninna » ("Thaninna", une aigle en français) est fredonnée par nous tous, car, même si elle est destinée à la femme en l’invitant à se rebeller contre les injustices orchestrées, soutenues par le sexisme et la domination masculine, elle est aussi un appel aux jours s’écoulant tacitement devant la réalité d’un miroir qui ne trompe jamais : la fermeté face à la ternissure ; la vigueur face à la langueur.

Immense et valeureux, Sekat Mohamed était auteur-compositeur et interprète. Il était l’un des fondateurs du groupe Issoulas créé en 1973. Après l’avoir quitté en 1977/78, il composa « Taninna » en la chantant d’une voix sublime, celle qui fut d’ailleurs pour lui un refuge moral. De ce réconfort naquirent d’autres chansons, et en 1985 et dans un style toujours moderne et développé à sa manière, Sekat décida de donner de l’ombre à ses mélodies en n’enregistrant que huit titres déposés à la radio Chaîne 2.

Chez lui et dans son silence, il nourrissait le souhait de rechanter un jour sa chanson phare « Taninna » en langue française, celle traduite par Tahar Djaout de son vivant, mais voilà que le destin en a décidé de bifurquer les rimes auxquelles deux âmes s’étaient sacrifiées : l’un fauché par la horde sauvage et l’autre emporté par la maladie, les corps ensevelis, le verbe, le timbre de la voix et la mélodie en vie. In Le Jeune Indépendant & Le Matin & Algérie Info & Algérie Niooz & Babalweb

  • Tilyuna Su : la sortie de son nouvel album se précise !     
Le talent poursuit son chemin en associant volonté, perspicacité et persévérance. Et c’est avec « Igellilen n tlelli » que le nouvel album de Tilyuna Su, intitulé « Aẓru yettrun », s’ouvre pour nous accueillir dans son univers musical et poétique. Unique dans son genre en marquant les esprits, sa mélodie est celle qui se veut mémorable et estimable.

Comprenant 14 titres aux rythmes harmonieux de la modernité et de l’universalité avec une âme kabyle dans chacune de ses notes et rimes ‒ sa condition sine qua non ‒, et en étant dans plusieurs esprits pour ainsi épouser et refléter la maturité qui les provoque, Tilyuna Su (de son vrai nom, Chibout Souad) aborde des sujets épineux de notre société tels l’émancipation de la femme et son rôle prépondérant auxquels s’arc-boutent d’un côté, l’éducation et l’évolution des mœurs, et de l’autre, le pan de son avenir au sein de sa communauté. Sans omettre le cas de tamazight et son enseignement en appelant à la responsabilité de chacun. Elle rend hommage aussi à sa maman et son papa partis avant l’heure et avant qu’elle ne puisse leur égayer les pupilles. Penchée sur la solitude et la tristesse en les laissant à dessein s’installer durablement en elle, Souad partage ses peines et ses joies à demi exprimées avec ce qui se traduit dans ses mélodies, faute de ne pouvoir les révéler ostensiblement aux côtés de ses parents. C’est un fait : le vide crée, et l’absence emmène ailleurs, au-delà du réel et du tangible, ce monde qu’elle visite avec la sincérité de ses mélodies et qu’elle touche avec sa prose et la musicalité de sa poésie.

Ouverte et curieuse sur tout ce qui peut l’inspirer, et c’est à partir de ce déclenchement spontané et naturel que ses processus créatifs et compositions prennent effet. Ce qu’elle vit, elle l’exprime ; et ce qu’elle exprime, s’exprime dans la matrice de l’esprit qui écoute. Profondément humaine, sensible et attentive, Tilyuna Su sait faire la part des choses en allant à l’essentiel. La graine séparée de l’ivraie, le brouillard chassé, la voici dans la prospérité de sa culture allant de pair avec ses vocations artistiques et ses innovations emblématiques. Ses qualités en tant qu’auteure-compositrice et arrangeuse musicale ont fait de sa personne une âme prospère sans être pour autant toujours satisfaite de ses fruits, car l’idéal qu’elle visait venait souvent auréoler de lumière l’inconnu et l’imprévisible qu’elle cherchait à sublimer.

Déjà elle a su nous persuader avec ses deux premiers albums, cet opus à venir et à découvrir le sera encore plus. In Le Matin & ADN-News & Kabyle

  • L’égoïsme fabriqué, à la volonté de l’éradiquer !
Structuré et bien organisé, le monde sombre dans lequel nous avions évolué était une étape prénatale, et celui des pénombres auquel nous étions invités demeure une chape de plomb et de silence. La transformation de notre cellule issue de la fusion de deux gamètes ‒ mâle (spermatozoïde) et femelle (ovocyte) ‒, durant notre vie fœtale dure deux cent quatre-vingts jours avant que celle-ci ne subisse une délivrance totale, celle que nous nommions « naissance et développement postnatal ». Notre vie a donc bel et bien commencé avant notre mise au monde. Eduqués et initiés, nous avions évolué. La particularité à bien des égards de la lignée humaine s’opère par des transformations morphologiques et des développements physiologiques fortifiées par l’esprit et soutenues par les sciences du comportement, et ce, vis-à-vis du monde qu’elle parcourt et de celui qui l’entoure. L’air aspiré, on a tous créé nos mots d’enfant comme on a essayé nos ailes avant de tomber et de trébucher pour ensuite récidiver et se corriger. L’apprentissage langagier et l’équilibre physique venaient de nos dimensions de voisinage élargies et de nos forces invisibles libérant nos pratiques et limitant nos théories.

Présents, la forme, les mouvements et l’apparence étaient là. Comme des « animaux d’escape », nous avions été conçus pour tisser des liens sociaux dans la matrice du « vivre ensemble ». L’idéologie ainsi élaborée s’annonçait altruiste et humaniste. Meurtris entre l’évidence et l’incertitude, face à nous-mêmes, on s’éduquait comme on se différenciait. La société dans laquelle on évoluait imposait quelques règles de comportement social et de conduite morale. Et pour ajouter une pierre à son édifice, chaque individu contribuait à sa façon : celle de se construire donc de construire ou de se détruire donc de nuire.

Cupide et vorace, l’homme, hanté par ses besoins permanents en s’impliquant plutôt par égocentrisme et égoïsme, est à l’origine de tout voire responsable de tout : de la diminution et dégradation de la biodiversité au changement chaotique du climat en passant par l’augmentation exponentielle de la population humaine. La pollution de l’air, la fonte des glaces, la décadence des sols et l’appauvrissement de la faune et de la flore sont flagrants. Limiter l’anarchie de la vulgarisation industrielle, les naissances, les déboisements, l’acidité des océans, la surpêche, l’élevage intensif et encore sont des mesures à appliquer afin que la quantité de gaz à effet de serre dans notre atmosphère diminue pour ainsi sauver la planète du réchauffement climatique. Sans cela, les bouleversements et le dérèglement climatiques seront irréversibles. Les préventions et les précautions alertent, et aux consciencieux d’y répondre avant que ne s’engouffre dans le néant notre univers. Ainsi, plus les dispositions seront prises tard, plus il sera difficile de cerner le réchauffement global qui déjà augmente d’année en année.

Influer sur l’éducation sociologique et psychologique, cela permettrait aux femmes et aux hommes de décider par eux-mêmes sur le niveau de fécondité à maintenir. Avoir des enfants plus qu’il ne faudrait, cela ferait perdre le privilège adéquat du savoir-vivre et du côté de la progéniture et de celui des géniteurs. Nous vivons actuellement sur terre comme dans une serre. Moins de naissances iraient de pair avec plus de convivance, de convenance et de connivence. Le cas contraire et dans l’exagération, la dérogeance viendrait à ce stade annoncer la couleur du déséquilibre économique et social. S’éloigner des contraintes religieuses et des règles coutumières, en s’ouvrant sur le monde rationnel de la contraception et du planning familial, permettrait à l’humanité de demain d’échapper à l’instinct grégaire du temps où elle vivait en tribus errantes, anarchie et inconstance mêlées. L’interprétation d’une croyance et la schématisation d’une théorie varient selon les mentalités qui s’y exposent : quand l’une accepte, l’autre pourrait néanmoins réfuter. Et de ces deux exégèses, les schismes et les hérésies peuvent toutefois ébranler les convictions de chacun. On a tous un esprit, il faut donc apprendre à s’en servir. Les abnégations sont des tendances qui se communiquent et se complètent entre elles. Rationnels, on imagine avec notre esprit conscient, et tout ce à quoi on pense habituellement s'enracine dans notre subconscient donc dans l’irrationnel. Le subconscient est la source de nos émotions : si nous pensons au bien, le bien nous vantera ; si nous pensons au mal, le mal se révélera.

La science a ses doutes, certes, mais le scepticisme l’emporte sur les cas apparents que nous enregistrons. Les anomalies climatiques sont présentes, et il suffit d’ouvrir les yeux pour voir la couleur terne et livide du monde environnemental qui entoure. De nombreux pays sont confrontés, ces dernières années, à des phénomènes météorologiques puissants et inquiétants. Les continents pauvres souffriront davantage du réchauffement climatique car leur agriculture risquerait d'être gravement affectée par la hausse alarmante des températures et les phénomènes climatiques liés à la sécheresse, les inondations, les feux de forêts et les tempêtes de plus en plus violentes. La faim s’aggraverait comme le seraient les migrations climatiques. L’extinction de l’espèce animale serait revue à la hausse comme le serait la recrudescence des maladies. Et le pire est à venir : en Europe comme en Asie ; en Amérique comme en Afrique. Aucun continent ne semble épargné. Rien ne va dans le sens positif des choses. La plupart des esprits aspire beaucoup plus à l’obéissance qu’à l’indépendance, et il suffit pour cela de mettre à l’évidence la théorie du mouton et celle de la grenouille pour clarifier la vérité et écarter le doute. L’esprit révolutionnaire est celui qui n’abdique pas devant la transparence des faits. Se révolter, c’est obéir à sa volonté, à cette faculté de voir dans le monde de demain des couleurs chatoyantes des édens et des oasis dont se réjouirait la génération montante. In Le Jeune Indépendant & L'InitiativeBabalweb & Algerieniooz               

  • La lumière, l’ombre, les formes et nos perceptions
Toutes les fonctions de l’organisme sont comme les branches d’un arbre, interdépendantes les unes des autres, et dépendantes d’un tronc commun : le système nerveux. Quand les racines du tronc s’enfoncent très profondément dans la terre, l’arbre adhère en se sentant ainsi solidement attaché. De ce constat, on peut assimiler le système nerveux au rôle de la famille dans le développement de l’esprit qu’elle éduque et élève. Etant la base de tout, la famille aide à grandir comme elle oriente pour agir. Elle est l’unique repère pouvant façonner l’enfant dans ses évolutions. Cette cellule soudée est la seule garante de sa stabilité mentale comme elle est le foyer de toutes les attentes auxquelles aspire la bonne structure quotidienne. Aussi, elle élargit la vision du monde dans lequel se crée le futur pilier de la société. Elle le seconde en parallèle dans la construction de son intelligence tout en maintenant l’osmose de ses valeurs et de ses interactions avec l'environnement et de tout ce qui l’entoure de près ou le guette voire le perturbe de loin. Certes, l'intelligence et l'apprentissage demeurent les thèmes centraux de la psychologie de l'éducation donc de son extériorisation, d’une part, et de la manifestation de ses sentiments qu’ils soient spontanés et naturels ou provoqués, d’autre part.


L’épanouissement personnel au moment où il est inconsciemment écarté quand la vie intérieure est déstructurée, l’enfant, à ce niveau, affiche des humeurs changeantes. Et si l’altération de ses comportements s’accentuait et accentuait ses troubles, il faudrait, à ce stade, mettre en valeur de telles pensées négatives émanant d’une tête prompte à rechuter à tout moment. En privilégiant les échanges et la délicatesse de la bonne philosophie des mots et celle de la psychologie du tact tout en trouvant des méthodes pour transformer ses hésitations en jeu, cela pourrait aider l’enfant à s’oublier pour se consacrer de plein gré aux tâches sécurisant ses projections et l’univers dans lequel il évolue. Le repli sur soi, la vulnérabilité et l’irritabilité, le choc émotionnel, la culpabilité et l’isolement forcé, la perte de l’appétit et le sommeil perturbé, l’âme exposée se désoriente en se nourrissant d’idées noires tout en pleurant sans raison apparente. Des symptômes qui se manifestent généralement après un évènement traumatique, comme les disputes répétées des parents ou leur divorce, la perte d’un membre de la famille ou d’un animal de compagnie... À noter que l’enfant qui a des antécédents familiaux de dépression est plus vulnérable aux troubles de l’humeur, et ces dernières sont une affaire différente quand elles sont associées à une maladie mentale.

Nous nous protégeons tous de ce qui nous fait violence et irritation, et nous avons tous réagi – mal ou bien réagi ‒ dans une circonstance particulière. Quand c’est un emportement pour de bonnes raisons, cela permet d’évacuer ; et quand c’est une colère vaine, cela permet d’intérioriser. Dans sa matrice psychologique et face aux notions abstraites interrogeant son être, le stress, l’anxiété, la dépression, le choc émotionnel, et les chagrins dramatiques peuvent faire appel aux gênes physiologiques dans leurs assouvissements primaires tels les repas trop riches, les prises de médicaments, les veillées tardives et passives, les excès de caféine ou d’alcool, comme ils peuvent s’allier avec ceux environnementaux comme les bruits, la luminosité, les malentendus, la chaleur, le mauvais voisinage ou la mauvaise literie voire même être à l’origine de ceux pathologiques telles les maladies et les fatigues chroniques. Tant que la source de ses tourments n’est pas élucidée, la personne exposée est plus difficile à apaiser, et c’est la raison pour laquelle il faut toujours laisser agir, à sa guise et dans sa totale liberté de penser, la personne dans le tempérament enfantin qui l’habite, l’emporte et le projette. Qu’elle pique des colères et devienne agressive, cela aiderait mieux à la connaître. Le repli sur soi empêcherait dans certains cas de s’ouvrir « psychiquement », et on parle du choix latent handicapant l’inconscience en l’entravant durablement et viscéralement. Se délivrer, c’est accepter son destin d’adulte. En franchissant des étapes et dans l’ordre, on grandit tout en gardant l’harmonie de son épanouissement intérieur passant d’une adolescence enjouée à une maturité enjolivée et assumée. Si le cas contraire s’avère une réalité, l’explication est triviale : l’apathie prépare son terrain. Pour se libérer, le cas échéant, il faut s’impliquer en essayant d’enrichir ses activités sociales accompagnées de l’intensification affective et de l’empathie renouvelée. L’émoussement émotionnel et expressif dans les deux cas de figure ne ferait que compliquer les solutions thérapeutiques mises à l’épreuve et élaborées par son accompagnateur.

La lumière illumine en formant des ombres aux multiples formes autour de nous. Et La fleur toute seule n’est rien, seulement elle communique en exhalant sa senteur. Sans les insectes et le vent, les plantes sexuées ne subsisteront pas, mais après l’intervention et l’influence du monde extérieur, le grain de pollen déposé sur l’ouverture du pistil s’infiltre, descend et féconde l’ovule qui s’y trouve. Et on parle de la fructification, c’est-à-dire de la base du pistil se transformant en fruit et l’ovule en graine. Ceci pour expliquer l’importance d’un monde se reconnaissant dans son monde, et celle d’une personne apprivoisant son semblable. Si des idées noires nous traversent face au spectre de l’extinction donc de la mort qui se rapproche à mesure que nous vieillissons, seulement il faut accepter l’inacceptable et se dire que le chemin de l’existence mène au néant, et les lois de la nature sont là évidentes et obtuses : d’un côté, il y a la vie, de l’autre le chemin qui nous conduit à son contraire.

Les premières expériences, les premières déchirures. On apprend à tout âge, et la première fois marque, secoue et touche plus que celles qui suivent nos confrontations quotidiennes avec le temps. Même si l’hésitation et la peur sont là, seulement il faut les accepter car elles incitent à demeurer prudent. Une telle réaction du virtuel sur la réalité et de l’influence de l’esprit agissant sur le corps protège. Cependant, avant d’agir, réfléchissons et perdons une seconde de notre vie au lieu de perdre notre vie en une seconde. Quand on ressent un grand vide intérieur et dénué d’aucune envie même si l’entourage marquait sa présence, c’est que l’ennui persiste et signe son inconstance. Le vide est quelque chose qui nous terrorise et qui nous bloque, et il n’y a pas de douleur plus frappante et plus violente que celle provoquée par une confrontation directe avec notre réalité émotionnelle. Dans bien des cas, cette suspension permet d’apprendre à s’occuper de soi et à faire fonctionner son imagination pour la rendre cohérente avec le quotidien. Certes, ces comportements toxiques de la passivité, du ralentissement psychique et de la déception viennent parfois s’incruster quand l’attente s’avère vaine : la chose attendue ne se concrétise pas et n’aboutit pas, mais comprenons : « Tant que l’espoir, l’appétit de vivre et le désir flottent à la surface et donnent envie de faire des efforts, ce quelque chose espéré finira par germer et sera de la couleur et dans le sens de nos aspirations souhaitées. » In Le Jeune Indépendant & L'Initiative 

  • Le voyage au-delà des nuages de Tilyuna Su
Court ou long suspens pendant ce laps de temps où notre souffle fut retenu ? La nouvelle est tombée comme une lame d’un couperet tranchant net en annonçant par sa bouche la sortie de son troisième album prévue pour la mi-novembre. « Aẓru yettrun » (Le rocher qui pleure) est le titre véhiculant dans son ensemble de multiples connotations son nouvel opus comportant treize titres. Tissé dans la douleur et la solitude des nuits solitaires, cet aboutissement de Tilyuna Su (de son vrai nom, Chibout Souad) va sans doute lui permettre de se hisser un peu plus haut en étant du côté et au même niveau des graines utiles et fertiles propulsées par l’empreinte de ses antécédents et semblables renommés. Avec deux produits déjà sur le marché dont « Lfusi lfusi » et « Igugem nnaqus » sortis aussi aux éditions Ifri Music basées à Akbou (Béjaia), la voici rassérénée en étant fidèle à ses engagements, l’éditeur satisfait et bien organisé, et l’artiste encouragée et récompensée.

Le talent se confirme, la voie se fraie et la discrétion la propulse et la révèle. Tilyuna Su touche encore en plein cœur et séduit toujours. Des textes affûtés harmonisés aux rythmes envoûtants, à la fois traditionnels et modernes, de la musique kabyle et algérienne de notre temps. S’inspirant du vécu, sa mélodieuse voix venait colorer à la couleur du ressenti tout ce qui prolongeait ses moments suspendus entre ses prises de conscience, sa rage de créer et le souhait de ne point décevoir.

Tout est parti d’un rien et du vide pour arriver, en somme, à ce qui nous charme les sens et caresse les tympans. L’attente ayant nourri de patience le quotidien et les lendemains a fait pousser des ailes à son travail, ce qui a apporté le fruit au plus haut degré de son mûrissement. Le produit tant attendu est là, plein de touches d’espoir et de teintes poétiques. Tout est dans cette façon particulière à son auteure de creuser des sillons textuels et musicaux marquant à chaque fois les esprits, car l’honnêteté avec soi et le sérieux dans le travail mènent toujours à un travail bien fait, récompensant et honorant et son auteur et la fine oreille attentionnée, et la reconnaissance n’est entre autres que celle accueillie par l’âme qui encaisse et s’enivre.

S’inviter dans l’univers onirique de Souad Chibout, c’est bannir de son domaine ses excès et défauts en se traduisant en musique douce tout en étant de mèche avec « Igellilen n tlelli », « Yemma taḥnint-iw », « Aṭṭan ur nḥellu », et bien d’autres. Rien n’a de limite en elle, ni même sa musique entêtante et entraînante,  ou encore son verbe déterminant et dominant. Du sombre à la lumière, et de la clarté à l’espoir qu’elle fait naître en chacun de nous, son talent crée du rêve en dénudant celui qui demeure mal expliqué et mal interprété.

Même si elle se heurte contre les difficultés, les normes sociales et morales, mais c’est par étapes et clairvoyance qu’elle conçoit sa philosophie sur la vie et gère son quotidien. Le monde actuel est, certes, moins prometteur par ses défauts accompagnant des désastres culturels, sociaux et écologiques, celui auquel elle nous invite rime avec le goût de vivre et l’équilibre des tendances. Tilyuna Su sait toujours ce qu’elle cherche et comment l’obtenir en consacrant son temps au temps nécessaire à une quelconque réalisation. Ce qui émane de ses textes et mélodies par leurs diversités va de pair avec ce qui émaille les prés vernaux, les visages joyeux et les espoirs harmonieux. In Le Jeune Indépendant & L'Initiative & Calaméo

  • « Les couleurs du destin », entre douceur et douleur
Il ne jaillit ni de la mer, ni même de la terre, plutôt de la cendre des mémoires damnées par les années de plomb où la parole était muselée et le geste ankylosé, la peur au quotidien et l’autre soi-même comme ombre redoutable. Le terrorisme de la décennie noire associé au mal-vivre jalonné par le pouvoir en place et durant sont merveilleusement relatés dans ce splendide roman portant douloureusement « Les couleurs du destin » comme titre.

Publié en janvier 2020 aux éditions Sefraber (Editions Franco-Berbères) sous l’empreinte de « Tumast Tazrigt Amazigh » dirigées par Monsieur Julien Pescheur et écrit par le duo Guerchouche Leulmia et Benkherief Kamel, « Les couleurs du destin » parle des douleurs du destin et du réel dans un surréel intimement consommé. D’une écriture ouverte ayant rouvert les déchirures pansées, le lecteur retrouve et revit par des mots crus le vécu d’une jeune innocence frôlant la fleur de l’âge.

Les scènes se déroulent, en grande partie, à Zouggara (Boumerdès) dans le village natal de Saïda, et aussi à Alger, à l’université où celle-ci poursuivait ses études. Saïda est au cœur de ce verbe sensible et passionnément lié à son sort. En demeurant subséquemment concentré sur son personnage principal et dans les métaphores architecturales du texte, ledit verbe doué de liberté agit dans la réciprocité et dans l’obligation de son initiatrice à s’affirmer, et ce, malgré les bleus et les entraves que la vie lui infligeait, et elle à continuer à construire et à façonner difficilement son anticipation et émancipation. Le seul baume au cœur auquel elle s’inclinait reste son oreille qui s’accoutumait à entendre vanter sa beauté et sa pureté, le reste n’était que langage laconique aux reflets qui l’interpellaient. Au fil de la lecture de ce récit sobre, puissant et lucide, on se laisse, de bon gré, envahir l’esprit par l’arrogance et la moisissure de ce régime décisionnaire et totalitaire allant de pair avec les sanguinaires et les broyeurs des corps et des consciences. Cette permissivité en soi n’est nullement une tolérance, plutôt une extériorisation inconsciemment voulue d’une âme cherchant à peser le tort et le bienfait sur une balance des ères modernes. Dire que tout ce qui est contraire aux convenances sociales est à bannir voire à vomir… Le mariage forcé auquel elle avait échappé de justesse en allant se blottir dans les bras d’un inconnu et sous l’égide d’un toit choisi pour elle, restera hiberné dans sa mémoire tant que les courants d’air de souvenirs étaient endormis, mais qui se réveilleraient au moindre chagrin.

La bonté et la volonté ont fait de Saïda une battante sachant résister aux attaques du temps. Bien que ses penchants obéissaient parfois aux préjugés sociaux mais son œil demeurait toutefois sec face à tout ce qui lui froissait le cœur. C’est ainsi qu’elle se ressaisissait en prenant le dessus sur tout. Réceptive, elle écoute comme elle dénote le silence ; elle démasque comme elle met au pied du mur les questions taboues. Rien n’échappe, en somme, ni à elle, ni aux auteurs du roman accompagnant sa voix et l’accompagnant sur sa voie. Les non-dits et la parole des minorités, celle des sans-voix et celle des sans-dents, l’espoir renouvelé et les projections redimensionnées, tout ceci se lit d’une traite en nous invitant au voyage reliant son village natal à Boumerdès où elle s’est décomposée à Paris où elle cherche à se recomposer. In L'Initiative & L'Express & Le Jeune Indépendant

  • Santé et solidarité face à la pandémie de coronavirus
La santé étant un droit et non un privilège… La pandémie de la maladie liée au coronavirus (maladie infectieuse respiratoire appelée COVID-19 "COrona VIrus Disease-2019") s’étend progressivement et dramatiquement sur tous les continents. La menace continue de faire rage et ravage, et tout le monde devrait s’inquiéter. L’initiative de la solidarité comme ligne de front doit primer ! Même si l’humain fait du mal à l’humain, en étant conscient et certain de sa responsabilité, il cherchera néanmoins un remède au mal causé à soi et à autrui. Et il vaut mieux, en somme, éviter une maladie que s'évertuer, parfois, vainement à la soigner. [...] In Le Jeune Indépendant & L'Initiative (1) - L'Initiative (2) - L'Initiative (3) - L'Initiative (4) & L’Express & En24.News

  • La santé, ma priorité ; la nature, sa légitimité
Quand on parle de l’animal sauvage sur quatre pattes, on répète toujours de dire que la faim chasse le loup hors du bois. Mais qu’en est-il de l’humain-animal sur deux pattes répondant à l’excès de son zèle en s’invitant du côté des territoires non accommodés à ses quêtes ? Dépourvu de tout raisonnement, il s’achemine vers un défi inconcevable – son support de diversion – celui de faire plaisir à soi et aussi du tort à ce qui l’entoure pour à la fin devenir la proie pourchassée. Si sa conscience souhaitait limiter les dommages, mais son subconscient occulterait des aspérités sans nom tel ce commerce de viande de brousse dans ses effets délétères. Le cas du Covid-19, la maladie infectieuse respiratoire (COrona VIrus Desease-2019), en dit long sur ce cas apparent. La promiscuité et l’apprivoisement de l’homme vis-à-vis de l’habitat naturel de l’animal (que ce soit sauvage ou d’élevage) ont fait couler beaucoup d’encre ces dernières décennies. La tendance semble devenue anachronique tant les faits enregistrés nous alarment et désarment.

La nature est fertile, elle donne la vie comme elle nourrit. Mais avec les progrès de la science, la révolution industrielle et la surnatalité, la voici devenue la victime convoitée par les désirs égoïstes de l’homme. La constatation des débordements et catastrophes naturelles signalés ici et là la teintent d’une métaphore négative, et pourtant on est tous liés voire dépendants de ce qu’elle nous prodigue. Paisible, elle pourrait se révulser ; généreuse, elle pourrait le cesser. [...] Espérons que la santé, notre priorité, et la nature dans la reprise de ses droits (sa légitimité), deviennent une exigence absolue, car, dans l'esprit de chacun de nous, rien n'est plus important que de se sentir en équilibre et en phase avec sa santé mentale, physique et sociale. In Le Jeune Indépendant (ou PDF, P.5)
  • Les deux univers parallèles d'Aït Ouaghlis
Très proche de sa pensée et dans un destin parallèle avec ce qu’il entretenait, Mohamed Aït Ouaghlis est né avec des cordes de guitare à la place des veines, et le sang irriguant ses organes n’est que l’amour qui nourrissait son art. Vivant à El-Harrach, et c’est à l’âge de sept ans qu’il avait quitté Tinebdar (Sidi-Aïch, Béjaia), la commune où avaient résonné ses premiers vagissements, pour venir apprivoiser les rues d’Alger, celles-ci l’ayant soutenu dans ses projets couleurs de ses mélodies éternelles. Mohamed Aït Ouaghlis, dont le vrai nom est Mahfoud Mohamed, a choisi ce pseudonyme en référence à la région Aït Waghlis (At Waγlis), une tribu berbère de Kabylie. Etant toujours cet homme respecté pour sa modestie chaleureuse et sa sociabilité accueillante accompagnant ses valeurs morales innées, ses inspirations portées à l’apogée, il les puisait de sa vie philosophique ayant comme contours des halos d’espoir et d’ouverture.

Qui n’a pas été bercé par ses chansons de la cassette audio sortie en 1981 ? À écouter « Ini-as i yemma labas » (Dis à maman que je vais bien) ou « Bqa ɛla xir a Paris » (Au revoir, Paris) – pour ne citer que ces deux-là –, cela donne la chair de poule tellement les thèmes évoqués touchaient le tréfonds de la sensibilité, hommes et femmes confondus. Dire qu’elles avaient résisté à l’usure du temps de par leurs illustrations cérébrales et conceptions lyriques. Et c’est du côté où le message se cachait que leurs interprétations le divulguaient pour ainsi découvrir et le portrait d’un homme et l’homme dans ses envolées poétiques et moralité transposée implicite.

Traitant d’une beauté exquise les désolations et espoirs préoccupant l’espère humaine comme les joies éphémères et les douleurs de l’amour, la nature, le ciel bleu et celui gorgé de pluie, la vie de vagabond sans repères loin de sa terre natale, l’endurance morale des pauvres, la survie des innocences n’ayant pas choisi de naître, la démocratisation de la société qui gémissait de vivre en des temps hostiles en s’accrochant aux illusions peintes de certitudes et de décors louables, et c’est dans ce cadre que l’art d’exister d’Aït Ouaghlis prospère en rimant espérance et patience.

Faire vibrer en rêveur solitaire les cordes de son instrument en ajustant une belle poésie à la mélodie, c’est se cloîtrer à dessein dans son univers, et ce, dans le souhait d’humaniser les aspérités alentour des abruptes réalités sociales et politiques. Les images venant s’interposer en conséquence se perfectionnent au gré de ses jugements et choix dépendant au premier abord de soi et ensuite du détachement progressif vis-à-vis des biens matériels, voire moraux, dont on se sert, ce qui crée une certaine harmonie des consciences et écarte l’ostracisme aveugle et imposant. Et c’est de cette devise que s’inspire Aït Ouaghlis en ayant la niaque dans son regard sur ce qui le bouscule. Concernant les évènements extérieurs qui surviennent quotidiennement et qui ne dépendent pas de soi, cette énigme s’arrange dans la conciliation naturelle du temps et de l’interaction du présent en lien avec les souhaits nourris de son carpe diem.

Passionné et avec ses chansons à tonalité douce, Aït Ouaghlis est lié à son art d’une manière intrinsèque jusqu’à créer un monde dans lequel lui-même il évolue. De l’Art. De l’art à l’instar d’une senteur sur les traces de ses pétales : séparés ils sont ignorés ; associés ils sont considérés, ou à l’image d’une ombre sur les traces de sa lumière et de son instinct convergeant tout droit vers la musique de leurs mots et celle de leurs notes. In Le Matin
  • Aït Ouaghlis, son rapport à l’altérité, ses tolérances et ses déférences
Faut-il présenter Aït Ouaghlis Mohamed au grand public ? La génération montante chercherait à explorer ses mélodies ; celle déjà conquise fredonnait depuis ses romances. Né à Tinebdar (Sidi-Aïch, Béjaia) où il a passé sa petite enfance, et à l’âge de sept ans, Mahfoud Mohamed (de son vrai nom) a commencé à côtoyer les rues d’Alger, la ville qui l’a vu grandir. À El-Harrach où il vit actuellement, Aït Ouaghlis n’a pas cessé de forger son esprit d’honnêteté. Il poursuit dans le couronnement de son âme d’artiste de jolies compositions musicales et notes poétiques en harmonisant les temps qui fuient avec ceux rongeant l’esprit tout en trouvant refuge dans ce qui nous chatouillait les sens. Le grand plaisir pour lui est de nous faire plaisir en nous invitant dans le monde positif, et c’est dans cette perspective qu’on avait mûri et éduqué nos conduites dans le contrôle de nos gestes et freinage de nos penchants parfois irréfléchis. Esthète, persévérant et perfectionniste, il avait frayé son chemin d’écolier en honorant son engagement et en pesant sa responsabilité. Le parcours semé de quelques embûches, certes, mais il a su interroger par un questionnement raisonnable et lire par des arrière-pensées ses préjugés et son rapport au passé allant de pair avec ses capacités d’encaisser pour à la fin s’adapter et adopter son bonhomme pétri de toutes les bontés humaines. Ajustant les voiles du vent dans ses équations à multiples inconnues et en fonction de ses états d’âme, il a su chasser le négatif se développant en filigrane et se renouvelant en catimini.

Aït Ouaghlis a porté la couleur de son empreinte sur tous les sujets. Il a chanté pour son pays et pour l’amour qu’il lui devait en associant son attachement et son optimisme tout en lui témoignant sa gratitude. Il a mêlé l’exil à son verbe sensible en le rimant avec la poésie lyrique par un état de langueur persistant et corrosif. Il a endossé et supporté la dureté de la vie par une philosophie associée appropriée sans tomber pour cela dans la complaisance et l’amertume. Considérant qu’il faut peindre d’un autre œil plus démocratique et lumineux les vicissitudes des politiques irresponsables, il éprouvait néanmoins de la répugnance à toutes ces ombres chinoises brisant les consolidations des relations humaines et celles du combat amazigh auquel il est voué. La femme cherchant émancipation et libération des asservissements bridés aux jargons soutenus et jougs entretenus est mis en valeur amoureusement et sensiblement dans ses chansons jusqu’à transposer sur des pétales une lumière stimulante et une chaleur vernale les incitant à bousculer l’ordre des choses pour ainsi s’ouvrir sur un nouveau mode de vie plus libre.

Même si l’aigle perd un peu de ses plumes face aux pénombres de la nuit, les doutes, les miroirs évocateurs, les errances, les horizons flous et les risques, mais les serres seront là pour s’agripper. Sans risques, il n’y a pas de regrets, et si le regret est là, c’est la conscience se faufilant entre les corridors du temps qui en sera témoin. L’effet de boomerang n’avait point de conséquence sur son parcours puisqu’il était entré dans l’univers de l’art par la porte ouverte à sa confiance et volonté, ainsi se définissait discrètement Aït Ouaghlis : mettre des jalons à ses repères, c’est se confier à ses erreurs, et c’est la raison pour laquelle il évitait d’agir et de réagir conséquemment que lorsque l’intérieur fonctionnaliste de soi s’adaptait au milieu dans lequel il évoluait. Cependant, il ne faut pas chercher ailleurs les raisons de son triomphe : les esprits nostalgiques reprochaient au temps d’avoir cédé si tôt à la célérité ; ceux qui le subissent montraient du doigt les aléas de la vie auxquels tout individu était conditionné. L’enchantement comme havre de béatitude auxiliaire venait du souhait de regarder à travers le prisme de ses créations : ses mélodies et la suavité de sa voix mêlant maturité et sérénité nous mettaient du baume au cœur. Somme toute, pour ne citer que « Ini-as i yemma labas » (Dis à maman que je vais bien) ou « Bqa ɛla xir a Paris » (Au revoir, Paris) incluses dans la cassette audio sortie en 1981 à Alger, avouons que l’album nourrissait et entretenait depuis et encore de jolis sentiments peints de fraternité et d’amour dans nos cœurs. In Le Jeune Indépendant (ou PDF, P.16) & Algerie.Niooz & Algerie.Info & Africain.Info
  • La maladie Covid-19, les groupes sanguins, la maladie de Kawasaki, les vulnérabilités sociales... et le cauchemar continue
[…] Corrélation réelle ou fortuite ? […] Dans tous les cas, s’imaginer mieux protégé et extrapoler lorsque l’on est du groupe O serait une erreur car ces études préliminaires ne doivent surtout pas relâcher la vigilance des O et alarmer les A, et ce, peu importe son groupe sanguin, seul le fait de respecter les gestes-barrières permet de minimiser les risques d'infection.
[…] Certains patients se voient malgré tout administrer des antiviraux ou d’autres traitements expérimentaux, voire s’engouer de médications charlatanesques. Seulement il faut prendre son mal en patience car il n’existe, pour le moment, ni vaccin ni médicament pour le parer. […] Les recherches sur le Covid-19 indiquent que seuls quelques enfants tombent malades, contrairement aux adultes. Et voilà qu’on assiste à l’effet inverse avec cette maladie de Kawasaki où seuls les enfants sont atteints. Ainsi, faudrait-il se contenter de peu juste en préservant sa santé, ce trésor de toute une vie ! In L’Initiative & L’Initiative*

  • La société inclusive dont rêve AGRAW Boudjemâa
« Chanter, c’est résister », ainsi résonnait son leitmotiv face à son reflet intègre, son miroir évocateur, quand sa voix, avec dextérité, venait interroger l’univers dans lequel il vivait, tantôt effacé, tantôt ravivé. Le timbre de sa voix berce, sa poésie expressive interpelle et son style enchante. Il a tout pour plaire, d’une simplicité sans nom et d’une honnêteté sans égale, Boudjemâa Agraw aborde son monde artistique du haut de ses créations, c’est comme s’il avait sauté des étapes pour aller se percher au dessus des nuages, tout près de son semblable discret, le rossignol.

De son vrai nom, Ouddane Boudjemâa, né à Semaoun, un village de la commune de Chemini niché au sommet de la région montagneuse Aït Waghlis (At Waγlis) à Béjaia en Kabylie, et c’est dans les années 1970, avec le nom d’artiste Boudjemâa Semaouni, qu’il avait commencé à côtoyer le microphone dans les locaux de la radio d’expression berbère, chaîne 2, à Alger, là où il avait enregistré un disque microsillon. Au début des années 1980, il avait décidé de sortir de l’ordinaire en essayant ses ailes pour aller explorer d’autres ouvertures plus prometteuses à ses vocations, ces lointains horizons qui viendraient répandre sa bonne volonté sur son parcours afin que poussent ses semences à la bonne saison et pour une bonne raison, celle d’éveiller et de sensibiliser les consciences sur la cause identitaire. Le visage rayonnant d’espoir, le voici installé à Paris, et le groupe mythique Agraw, dont Boudjemâa est le fondateur, émergea dans les studios des éditions Azwaw du feu Idir (Hamid Cheriet – Paix à son âme –) et de son lien avec l’Académie berbère, association dédiée aux cultures amazighes. Sa riche discographie en dit long, d’une part sur ses textes engagés dans lesquels nous nous reconnaissons, et d’autre part, sur les sujets de société peints de toutes les beautés avec lesquels nous nous repaissons.

Depuis la décennie noire, beaucoup ont fui l’Algérie, Boudjemâa, par son courage et amour à sa terre natale, a choisi de faire le chemin inverse en évitant les influences aseptisées nouées au syndrome de Panurge. « Etre aux côtés des siens dans les moments durs et bâtir son pays sur des bases solides », ainsi il résumait la cohérence de ses actes avec ses paroles. Auteur-compositeur et interprète, nul ne sait d’où il puise cette richesse ayant accompagné son parcours. Convaincu, vaillant, résistant, intimement humain et farouchement engagé pour une cause légitime, il brave les interdits non fondés, et tant de fois il a été convoqué voire arrêté par les autorités puis relâché. Ce qu’on découvre de lui en l’écoutant est que les thèmes abordés sont profondément sociaux, et la singularité de ses chansons s’exprimait sans rien nous imposer sauf à nous orienter vers les lumières de l’autre monde plus clément, cet espoir que lui-même tissait dans la douleur et attente. L’esprit, dès lors, naviguait entre souvenirs douloureux et nostalgie ressuscitée.

Universel, sociable, ouvert, raisonnable et fidèle à lui-même, Boudjemâa demeure comme il demeurera cette icône d’un être épousant tous les âges et sensibilités confondus. Il pointe du doigt le système politique figé et latent, sourd et déconnecté, source de toutes les injustices et inégalités, comme il s’associe aux attentes que réclament le quotidien et l’avenir de la jeunesse. Il revendique les droits de la femme en repoussant les dogmes et l’obscurantisme qui la discriminent et la rabaissent comme il rime les aléas de la vie avec le sort non choisi des pauvres et des exclus de la société. Il combat le terrorisme et l’ignorance crasse en exigeant une autre morale plus instructive des mœurs et éducation dans les écoles de nos enfants. Il est dans l’action individuelle en tant qu’artiste engagé avant de l’être dans des mobilisations et mouvements sociaux reflétant les malaises profonds, la démocratie revendiquée et un Etat de droit vertébré dans ses responsabilités.

Car il y a bien de la subtilité dans ses chansons aux airs d’escapade contemplative et aérienne. Boudjemâa Agraw, en souhaitant vulgariser ses connaissances et ses expériences sur la vie, le voici s’adressant avant tout à lui-même tellement l’existence l’avait scindé en deux pour ainsi venir, dans un trait d’union, transposer mélodieusement une partie de soi sur l’oreille qui se berçait tout en lui vouant, en retour, un amour sans bornes. Cependant, on apprend mieux de ses propres expériences rencontrées sur son chemin semé de rejets, d’embûches, de douleurs et d’inepties quand son droit de vivre ne rimait point avec son droit d’exister, et c’est de cette philosophie qu’émanait ledit revirement pour être à la fin dans la matrice de sa bonté intérieure blessée plus d’une fois. Tout le bien qu’il témoignait dessinait une nouvelle géographie se voulant mentale avant tout pour ainsi se muer en non conventionnelle, donc privée de frontières et de bouleversements sociétaux.

L’adjonction de quelques fioritures, le voyage à travers l’intérieur de ses mélodies, la puissance de son verbe, l’absolu recherché… Tout cela n’abolit pas l’extrême vulnérabilité à laquelle il nous invite, plutôt il nous engage à ne pas prendre des décisions dans l’incertitude et d’affronter plus sereinement les éventuelles rechutes voire carrément les éviter.

Du moment que l’ailleurs est inaccessible, le rêve de Boudjemâa Agraw dans la société inclusive qu’il réclame est que les consciences conjuguent leurs efforts dans un commun accord, celui de cesser de chercher l’approbation factice des autres en s’efforçant à fasciner sous les feux de la rampe dans l’instrumentalisation de tamazight à des fins personnelles contraires à l’éthique, alors que l’essentiel qui marquera l’Histoire est de faire briller, avant tout, l’identité de son idéal et emblème associés. Le narcissisme et l’égocentrisme font un quand l’intérêt individuel passe avant l’intérêt général, alors que c’est l’inverse qui devrait primer. In Le Jeune Indépendant (ou PDF, P.16) & L'Express & Algerie.Niooz & Medias & Fibladi & Babalweb & Africain.Info
  • Les lumières, les couleurs et le beau de Louiza
Son corps exprime le mal-être et la douleur de son âme reflète notre ressenti. Les silences compatissants de nos voix, les cris gémissants de quelques plumes, les yeux avides des nostalgies de notre condition humaine, chaque sensibilité évolue à son rythme. Des actions tangibles et des pensées positives à notre diva Louiza à qui on souhaite un prompt rétablissement afin que ses contrariétés se dissipent et sa belle voix retrouve sa sonorité céleste, celle qui berçait les feuilles des arbres jusqu’à faire naître des zéphyrs imparables venant effleurer les visages des nourrissons dans leurs berceaux.

Louiza, notre chanteuse kabyle, a fait ce qu’elle pouvait avec les moyens qu’elle avait allant de pair avec la frénésie du temps qui passait. Physiquement à moitié emprisonnée et la parole en partie libérée, l’osmose artistique établie depuis son enfance entre la rêveuse avérée et les projections à demi réalisées a entamé sa correspondance avec le concret pour être ce qu’elle représente aujourd’hui : une grande dame avec des honneurs et des qualités collant à sa peau, le fruit de tant d’années de dévouements pour la culture amazighe en particulier et algérienne en général.

Née à Takorabt en Kabylie, dans la commune de Chemini à Béjaia, et c’est en 1978, en France, que sa carrière d’artiste a vraiment vu le jour, soutenue surtout par Slimane Azem et encouragée par le feu Idir. Comme tous nos chanteurs, la majorité avait comme barrière la sévérité morale et la rigueur puritaine de ces ères un peu touffues et plus confuses. Sans vouloir être dans l’action irrévérencieuse, seulement ils espéraient rimer vocation avec passion, et tradition avec engagement de soi pour ainsi faire briller des cultures et des générations. Contre la guerre des mots, les dimensions subjectives et les attaques trop frontales des esprits étriqués, Louiza, par la pudeur de sa poésie et celle de sa démarche, est venue à la rescousse de ces basculements surchargés à tort d’un côté en contribuant, à la lumière de son exemple, à la libération de la femme par le haut en sachant dépeindre quelques mots de leurs rudesses tout en s’engageant implicitement dans cette activité artistique si risquée et incertaine de surcroît. Le pari réussi en étant fidèle à sa lucidité, la voici, en compagnie de ses semblables, sur la voie qui a brisé des tabous et quelques us et coutumes mal conçus dans les consciences trop sentimentalement religieuses.

De « Taqruct-iw dewweḥ dewweḥ » à « Rqiqes rqiqes », Louiza n’a pas cessé de faire quelques reculs afin de voir les choses autrement, et ce, dans le but de s’autoaffirmer et s’imposer par devoir réclamé par ses créations. Tout en étant dans son art et confortable dans ses tonalités extirpant ses souffrances intérieures par des couleurs assorties, ses expressions imagées de la culture populaire témoignent la force de la relation la reliant à son public. Maintes fois elle a évoqué l’immigration dans ses chansons, cet exil forcé à la fois subi et voulu, comme elle a chanté sur la vie dure et le monde instable, sur la condition des femmes et leurs difficultés, sur les bons gestes salvateurs qui bâtissent l’univers et les lendemains certains, sur l’amour vernal et lénifiant dans sa relativité et positivité rendant la vie à deux heureuse, sur l’espoir de la jeunesse, l’ossature de tout un pays.

L’existence est éphémère, elle le savait, et même si physiquement elle ne sera pas là demain – comme nous tous –, mais le travail sérieux, lui, le sera. Pour le reste, le ciel peut attendre, mais l’Histoire n’attend pas, autant marquer son passage, de ce fait. En ces temps où l’exigence vertueuse est de mise, tout le cri de son souhait est porté sur un ton monocorde, celui de voir le moderne dépasser le folklore afin d’universaliser et intéresser au-delà des frontières. « Certes, la musique n’a pas de bornes, mais la modernité passe par l’ouverture et l’innovation, estime Louiza, et tout ce qui est porté par une voix de femme est beau ». In L’Initiative    
  •   Zahra N’Soumer et le langage de sa discrétion
Au départ, l’idée était triviale tellement elle était d’une simplicité enfantine et aussi pour s’être éloignée de tout aboutissement matériel. Ayant traversé sa jeune tête, jamais elle n’avait imaginé que celle-ci germerait pour ainsi mûrir et être accueillie à la bonne saison et pour des raisons. Les peines intérieures extrapolées l’exhortant à prendre avec dextérité et sérénité ce qui se nourrissait en filigrane, la voici plongée dans un univers nouveau intriguant esprit et objet. Une illusion chez tant d’autres, et une concrétisation et un aboutissement pour Zahra n’Soumer. Dire que l’échec est nommé de la sorte sous un angle comme il est qualifié par son contraire, sous un autre angle, par celle qui a su séparer le bon grain de l’ivraie.

Tout ce qui est rare est beau, et tout ce qui est beau est difficile à trouver. Native de Djemâa Saharidj dans la commune de Mekla (Tizi-Ouzou), mais c’est à Boumerdès, dans la commune de Thénia (ex-Ménerville) que Zahra n Sumer (Anissa Kemouche, de son vrai nom) était née. Le temps passe vite, et il est des voix qui laissent des traces et marquent des espaces, la langue qu’elles embrassent comme devise et la culture qu’elles véhiculent comme hantise. Discrète, Zahra n Sumer fait partie de cette rareté recherchée. Ni la profondeur des écumes, ni leurs légèretés entraînées par les courants contraires n’ont venu la dissuader de son idée obsessionnelle : réussir pour elle, c’est créer, et créer sert de support à tant de réflexions que ce soit sur l’éthique du pardon ou sur les soulagements personnels. Eloignée de la scène artistique depuis une vingtaine d’années, et même si ses préoccupations personnelles sont plus axées sur sa vie privée, mais l’art qui l’habitait demeurait à jamais son oxygène aux poumons et une lumière à ses yeux.

À Granville en Normandie (France) où Anissa Kemouche est allée planter ses choux, jamais elle n’avait cherché à faire du bruit, plutôt à composer des mélodies. Elle a inventé sa propre musique avec un style universel seyant à la modernité et l’ouverture sur le monde. Zahra était l’élève du chantre Cherif Kheddam comme elle était la « Yelli ghriva », la voix féminine qui avait accompagné feu Idir dans « A vava inouva ».

Chez elle, le temps passe et ne passe pas. Etant dans son univers à deux dimensions, un œil gardé sur son monde artistique et l’autre sur ce qui l’entoure de près, elle plonge poétiquement dans le passé en se laissant envahir de souvenirs, parfois évocateurs et douloureux, parfois apaisants et lumineux. Un mélange de nostalgie et de remontrances dont la concrétisation est dédiée à réconcilier, dans la matrice de la musique, ses tendances dont le sacré et la liberté, l’exil et la Kabylie. D’une sagesse sans fioritures, elle accepte ses rides comme elle se sent libre. Tant de fois, en s’appuyant avec dureté sur ses doutes, elle revoyait ses projets peints d’un peu de regrets en mêlant les « si » aux aléas de la vie pour, en somme, se résigner à se relancer intimement dans la beauté de ses créations.

Les rêves rimant avec la réalité, Zahra n Sumer, vêtue de sa robe kabyle, a composé, écrit et chanté avec les yeux fermés, et ce, sans avoir peur ni de l’imprévisible, ni du destin, ni même de ceux qui agissaient à contre-courant dans l’ombre, ces éteigneurs de lumière qui ont fini par être rattrapés par leurs peurs. Femme chaleureuse et subtile, elle a honoré son art et son public, comme elle a éclairé, par les sentiments de son cœur bien à sa place, ce qui ne se disait pas et ne se chantait pas.

Dans le monde actuel, le faux se mélange au vrai, et la vulgarité est nommée beauté, d’où cette perte du sentiment de la pudeur. L’évolution en traîne, l’éducation menée tout de go, le manque de retenues et la mondialisation ont influencé les tendances et penchants pour les classer dans un monde éphémère. L’atmosphère musicale dans laquelle Zahra n Sumer nous a laissés va-t-elle se faner ? Allons-nous chercher une beauté qui n’existerait plus ? Nous vivons une époque de grande confusion, les sourires mécaniques, les amours contrariées et les vides qui règnent en maîtres… Le monde décadent ferait-il de son germe une renaissance ? In Le Jeune Indépendant & (ou PDF, P.15) & L'ExpressMedias & Algerie.Niooz & PresseBabalweb & Fibladi & Mediasdz


  • Envie fréquente d’uriner : de causes à effets

Si notre vessie nous réveille en plein milieu de la nuit, on se demande peut-être si cela doit nous en inquiéter.

En règle générale, se lever une fois à deux fois n’a rien d’anormal. La principale fonction des reins est de filtrer les toxines du sang et de les concentrer dans les urines. 

Dans la journée, nous allons aux toilettes environ une fois toutes les deux à quatre heures, selon notre degré d’hydratation et notre consommation excessive de liquides. En revanche, la nuit, le corps sécrète des hormones qui vont concentrer davantage les urines que pendant la période diurne, ce qui permet d’éviter lesdits réveils nocturnes répétés.

L'élévation anormale du nombre de miction par jour (ou par nuit) caractérise la pollakiurie ou « vessie hyperactive ». C'est un symptôme non une maladie présent dans plusieurs pathologies urinaires. [...] In Le Jeune Indépendant

  • Les excroissances cutanées : faut-il s’en inquiéter ? (Partie 1& 2)

Les cellules cutanées et le tissu sous-jacent peuvent s’accumuler et provoquer des excroissances. Ces excroissances peuvent être planes ou surélevées et avoir une coloration qui va du brun sombre ou du noir à la couleur chair ou rouge. Elles peuvent être congénitales ou se développer ultérieurement.
Si la croissance est limitée et que les cellules ne diffusent pas à d’autres sites de l’organisme, l’excroissance cutanée (tumeur) est dite bénigne (non cancéreuse). Si la croissance n’est pas contrôlée, la tumeur est dite maligne (cancéreuse), les cellules envahissent le tissu sain et peuvent aussi disséminer (métastaser) vers d’autres sites de l’organisme.[...]

[...] Le mélanome est un cancer de la peau qui naît des cellules produisant des pigments de la peau (mélanocytes). Les mélanomes peuvent se développer sur une peau normale ou dans des grains de beauté. Il peut s’agir de taches cutanées brunes irrégulières, planes ou en relief, avec des points de couleurs différentes ou de nodules noirs ou gris, de consistance ferme. Pour diagnostiquer le mélanome, les médecins pratiquent une biopsie. Les mélanomes sont retirés. S’ils se sont propagés, des médicaments de chimiothérapie et une radiothérapie sont utilisés, mais la guérison est difficile. [...]

[...] Une pigmentation foncée sous un ongle doit nécessairement faire l’objet d’une consultation dermatologique. En effet, le mélanome unguéal peut se développer sous la forme de lésions ou de taches sombres au niveau du lit, de la matrice ou des autres tissus péri-unguéaux. Ce type de cancer est susceptible d'affecter n'importe quel ongle du pied ou de la main. [...] In L'Initiative (1) & L'Initiative (2)

  • Comment se prémunir du cancer de la prostate ?

Le cancer de la prostate apparaît généralement vers l’âge de 60 ans et évolue très lentement. Son taux de mortalité n’est pas très élevé, certes, mais, il reste le cancer chez l’homme le plus fréquent. L’adénocarcinome est la forme la plus fréquente de cancer de la prostate.

 Seuls les hommes ont une prostate. La prostate  est une glande de la taille d’une noix qui fait partie de l’appareil reproducteur masculin. Elle est située sous la vessie et entoure l’urètre. Le rôle de la prostate est de produire le liquide prostatique, et de stocker le sperme avant l’éjaculation. Elle se contracte au moment de l’éjaculation permettant l’expulsion des spermatozoïdes. La prostate peut affecter le contrôle de l’urine, connu sous le nom d’incontinence. Cette glande a tendance à prendre du volume à l’approche de la quarantaine, et continue à grossir avec l'âge.

Au début de son évolution, le cancer de la prostate ne présente aucun symptôme. Lorsque des symptômes apparaissent, il est nécessaire de faire la différence entre un cancer de la prostate et une hypertrophie bénigne de la prostate (adénome) dont les symptômes sont identiques. [...] In Le Jeune Indépendant


  • L’ombre transparente de l’immortel Tahar Khelfaoui
Personne ne connaît l’heure, ni le jour de la mort, mais quand elle survient inopinément, elle emporte. Comme il y a des mots couleur de douleur qu’on aimerait point prononcer, le voici le plus fatidique de tous écrit avec désolation : le trépas.

Tahar Khelfaoui, ce virtuose aux multiples dimensions artistiques s’est éteint à l’âge de 68 ans jeudi dernier. Sa mort a coïncidé avec celle de Nna Aldjia âgée de 89 ans, la maman de Matoub Lounès, décédée dans un hôpital parisien des suites d’une longue maladie.

Emporté par le virus Covid19, Khelfaoui a laissé derrière lui quelque chose qui ne tarira jamais et dont on s’en souviendra pour toujours.

La qualité n’est pas dans la quantité, et le peu qu’il a produit a donné du baume à nos cœurs. Sans passer par l’excès, le nécessaire qu’il peaufinait polissait de beauté son travail. Rien qu’à écouter sa voix douce et les mélodies de sa guitare, cela faisait naître en chacun de nous un certain univers cultivé sans fioritures néfastes, plutôt peint de douceur, d’Amour, des leçons de la vie et de la connaissance de soi.

Animateur d’activités culturelles au TRB (Théâtre Régional de Béjaia), courtois, plein de retenue, des projets plein la tête, passionné de musique avec de la peinture et de la sculpture aussi comme penchants, aimé de tous, tout pétillait en lui. Ses couleurs lénifiantes assorties, sa poésie et sa richesse métaphorique dans lesquelles se reconnaissent tous les âges, son pinceau lumineux frayant les chemins ténébreux aux esprits cherchant à s’identifier avides de connaissances, tout cela renvoie simplement à sa singularité portant le nom de son universalité.

Jamais plus on ne reverra notre Tahar Khelfaoui. Parti avec discrétion et dignité l’art dans l’âme, la douleur noire au cœur et son univers en deuil, ses œuvres demeureront une consolation, et son évocation sa présence physique parmi nous. In Le Jeune Indépendant

  • Comprendre le cancer du sein

Le cancer du sein peut causer plusieurs changements supplémentaires à la peau sur et autour du sein. Le cancer débute lorsque des cellules anormales se développent et en viennent à former une petite bosse (ou tumeur) dans le sein. Pour une femme, découvrir une masse ou une boule dans l’un de ses seins est extrêmement angoissant car le mot « cancer » vient immédiatement à l’esprit. Quand on s’aperçoit de la présence d’un tel nodule, il faut consulter son médecin ou gynécologue sans tarder afin de s’assurer. Certes, une boule au sein est bénigne dans la majorité des cas : il peut s’agir le plus souvent d’un kyste ou d’un « fibroadémome » sans gravité.

Certains signes et symptômes potentiels peuvent avoir une cause sous-jacente non cancéreuse. Cependant, les personnes présentant ces symptômes devraient parler à leur médecin au cas où des tests sont nécessaires pour vérifier les affections non cancéreuses et cancéreuses. In L'Initiative


  • Anne H : quand lutter contre soi fraie la voie et fait entendre sa voix !

On a l’habitude de lire, mais rarement de relire des textes qui nous emmènent d’un monde facile à celui trivial, plutôt fascinés par ceux singuliers faisant remonter la mémoire de l’enfance et celle de la nostalgie des souvenirs perdus à la surface des recoins de nos ombres. Tel est le constat : les univers auxquels nous invite Anne H sont loin d’être anodins du moment qu’elle nous aide à devenir ce qu’on souhaiterait être tout en acceptant son être face à deux dilemmes dont sa culpabilité et son innocence. L’auteure écrit, les racines des textes se libèrent et se ramifient, et nous voici dans le verbe intime et généreux qui suit son semblable renvoyant la multiplicité et la juxtaposition de ses nouvelles entremêlées donnant naissance à de magnifiques livres.

Anne H (ou Anne Hurtelle de son vrai nom) n’a pas seulement écrit pour ceux qui hasardent le pas le jour et ne dorment pas la nuit, sur uniquement l’amour et les aléas de la vie, mais aussi sur les métaphores et leurs connotations poétiques dérivant sur les oppositions et les assentiments. De la poésie aux nouvelles en passant par le théâtre et livres pour enfants, son écriture n’est ni sombre, ni tourmentée, plutôt sobre, subtile et ailée. Elle se construit autour d’un verbe qui intrigue et des personnages secrets qui, en se reconnaissant dans leurs reflets, reconnaissent instantanément et simultanément leurs nitescences. Sa sensibilité et ses intuitions, les deux, s’intéressent aux idées généreuses qu’offrent les folies des passions, les joies de la maternité, la pédagogie inventive et l’éducation créative.

Bien que la vie s’enorgueillît de ses prestances en prenant des tours tragiques, néanmoins rien ne venait infléchir ce qui se conjuguait en elle de féminin telles sa finesse et l’innocence de ses honneurs structurés autour de sa belle personne restée debout malgré la charge des maux. Libre comme le vent, responsable de ses actes, Anne appartient à une lignée de femmes conscientes et conséquentes. Amoureuse de son verbe et de sa profession comme professeure de lettres, elle axait toujours son regard ingénu du côté opposé à celui qui cherchait à le ternir, le corps et l’esprit dans leurs communions intellectuelles et morales. Ce qu’on retient de sa destinée et ce qu’on bannit de sa mémoire, la seule devise à laquelle Anne Hurtelle s’attache est de vivre sa vie en s’agrippant sensiblement aux franges de ses décors.

Même si on est victime de ses erreurs ou de quelques égarements de sa jeunesse, mais ce qui se construit intimement demeure celui ancré s’affichant du côté de l’humain et point de celui matériel ou de l’éclat des apparences, ni même de l’abus du superflu. Quand les différents moments de la vie semblent entrer en adéquation avec les aspérités de ses aspirations, chez Anne H, tout se définit et se polit à mesure qu’elle arpente ses ombres en s’approchant lucidement de ses lumières. Se rebeller contre son sort et contre la vie âpre quand un œil larmoie et l’autre s’arrondit et se projette, harmoniser ses rêveries intérieures avec sa liberté extérieure, lutter pour une existence décente, ainsi brillaient ses braises de toutes leurs couleurs chatoyantes, amour, tendresse et humilité associés et épanouis. In L'Initiative

  • Lin Schiavo Pontalto, entre rêves, trêves et réalité

De l’esprit, une plume et des idées… Lin Schiavo Pontalto est du genre à se relire avec des arrière-pensées. Tout en prolongeant ses quêtes en augmentant ses curiosités et en fouinant derrière l’ombre d’un verbe recherché, elle exprime dès lors sa pensée par la posture de sa plume, ses couleurs et sa dépendance vis-à-vis de la page gobeuse qui l’accueille et de l’esprit qui la nourrit. Frôlant sans cesse les contours géométriques sans formes des mots, explorant l’invisible du flagrant, ainsi naissait cette corrélation entre celle qui provoque et celle qui acquiesce. La liaison établie, parfois incongrue, parfois concevable, deux mondes se créent alors et se côtoient pour engendrer un univers dans lequel on retrouve des lumières, des ombres et des clairières, et du côté de son auteure et de celui auquel le lecteur est convié.

L’imagination, l’imaginaire et les rêves ; les souhaits, les désirs et l’idéal... Quand Lin se réinvente en faisant de la réalité sa référence, c’est à ce stade que les étincelles de ses œuvres font office de tangibilité et de fertilité, les efforts réservés conjugués et les ardeurs intimes renouvelées. Si Lin Schiavo Pontalto se retrouve dans sa poésie, se miroite dans sa prose ou tout texte auquel elle s’adonne avec passion, c’est qu’elle laisse des plumes pour ne pas dire des traces de sa plume sur son parcours, d’où cette continuité inlassable d’ouvrages publiés en langue italienne, son cri maternel. Liant chaque mot à la chose qu’elle décrit, fouinant dans ce qui semble enseveli dans la matrice des paysages faciles à reconnaître, tout ce qu’elle publie respire l’optimisme allant de pair avec une douceur pétillante et des couleurs voltigeant au gré de ses aspirations.

« Nuovi punti di fuga » et « La vita é un'antica novità » retracent les sillages poétiques menant à l’amour, à la vie et à l’espoir. Lin, porteuse d’un regard projeté au loin afin de positiver et d’espérer, invite les cœurs et consciences, les raisons et les folies à se manifester équitablement dans l’entente et la disponibilité pour ainsi enterrer tout ce qui fait défaut.

« Palermo giallo shurhùq » se veut un roman policier intrigant qui nous plonge dans une série de meurtres que la ville de Palerme ait subi. Palerme, la ville lumière aux multiples reflets, ses splendeurs, ses misères et l’art de vivre italiens. Relatant des faits déchirants et accablants, l’auteure, dans ses narrations instructives et le souci obsédant de nous faire comprendre les moindres détails, mène naïvement ses quêtes, le verbe méthodique adapté à chaque situation.

« ZYZ » est celui qui raconte la politique du Moyen Âge, les luttes personnelles dans leurs structures sociales, les répartitions des terres en faveur du pouvoir qui les organise, les guerres, le dogmatisme religieux… Tout cela aux couleurs fantastiques du verbe de Lin. Mêlant Frédéric II, l’empereur des Romains, et ses convictions – bien que des déchirures sociales soient là – aux déséquilibres moraux de la plèbe, l’auteure compensait le poids du joug d’antan avec la souplesse de sa plume lénifiante.

« Gli dei irregolari di via del Mirto » évoque l’adolescence de l’auteure dans toutes ses souffrances, pétulances et prestances associées aux crises passagères de l’âge ingrat. Le « Je » complice impliqué traduit sur papier et à la couleur de ses mots le mal de sa maladie heureusement vaincue à l’âge de quatorze ans. Lin Schiavo Pontalto saisit le lecteur de bout en bout, défait les non-dits, prospère dans la culture de l’excellence en apportant des réponses aux questions posées. In L'Initiative

  • La révolution verte, la religion de la nature / L’homme, ses dégâts, ses larmes

Le conventionnel et l’artificiel

Il y a ceux qui voient le verre à moitié vide et ceux qui le voient à moitié plein. Malgré la défaite à tous les niveaux, préserver l’espoir des lendemains demeure la philosophie à laquelle doivent se pencher toutes les âmes ravagées par le scepticisme, car combattre le désespoir par l’espoir ne rime point avec une exaltation fantasque plutôt relève d’une exultation triomphante à laquelle finiront par converger les attentes formulées implicitement ou explicitement en chacun de nous. De l’impuissance infantile à la désolation sénile en passant par l’insatisfaction juvénile, la lumière finira par éclairer les pénombres encaissées et accumulées. [...]

Beaucoup d’écologistes pensent qu’une autre solution viendrait aussi dans la limitation des naissances en donnant plus d’éducation-lumière aux populations coincées dans leurs libertés de conscience. En incitant ces dernières aux modes de contraception plus adaptés et en les invitant à s’ouvrir sur le raisonnement pour être moins influencées par les religions traditionnelles, cela aiderait et la famille à mieux s’organiser et la planète à mieux respirer. Certes, les réalités sociales sont là et le vieillissement de la population inquiéterait à son tour. Le mieux, en somme, est de trouver d’une part une harmonisation entre l’écologie et l’économie, et d’autre part à chercher un équilibre entre le cerveau inépuisable et insatiable de l’homme dans ses intentions et l’intérêt général de la planète convainquant plus d’un. Le long terme devrait l’emporter sur le court terme car la volonté comme la santé ne s’achètent pas, et avouons que l’homme, par son égoïsme, a sciemment métamorphosé la nature, et n’oublions pas de souligner que cette dernière a et aura toujours son dernier mot auquel l’individu se soumettra.

Sans pour autant tomber dans un scepticisme béat ou un optimisme aveugle, il est possible d’évoquer quelques raisons objectives afin de ne pas désespérer. En ajustant ses aspirations, l’espérance et la détermination réunies, le combat contre le réchauffement climatique continuera à lutter tant que l’aura de l’intelligence humaine et celle de la conscience collective conjugueront leurs accords dans un commun effort. La révolution verte et la religion de la nature vont de pair et jamais plus séparément.

La nature et le naturel

Tout ce qui motive en premier l’individu est la santé. [...] Manger moins, c’est garder sa forme. Garder sa forme, c’est avoir un poids convenable (en évitant le surpoids et l'obésité), avoir une alimentation équilibrée et être dans une activité physique suffisante. Ce qui contribue à mener une vie saine, c’est manger beaucoup de céréales complètes, de légumes, de fruits et de légumineuses (légumes secs), mangez le moins possible de fast-food et d’autres aliments transformés riches en graisse, en glucides, en sucre ou en sel, comme des plats préparés par exemple, mangez peu de viande rouge, et ne consommez pas celle ayant subi une transformation (viande hachée, pâté, salami, charcuterie, jambon, saucisse...), éviter les boissons sucrées en buvant principalement de l'eau,  consommer le moins d'alcool possible car pour prévenir le cancer, il vaut mieux ne pas en boire du tout ou le limiter bien que des études soulignent qu’il est bénéfique en petites doses (si toutefois vous n’en consommez pas, n’y songez pas à vous y mettre). Pour les jeunes mamans, allaiter le bébé si possible, car l'allaitement est favorable à la santé de la mère et de son enfant. In Le Jeune Indépendant & L'Express

  • Tilyuna Su, l’entité irréductible

Difficile d’être autrement et impossible d’être une autre. La sensibilité dans la matrice des horizons qu’elle explore. Sa conscience est sa confidente, son âme son amie, et sa plume son reflet intègre et évocateur qui fait naître des mots. La concomitance de ce qui l’inspire et de ce qui l’extériorise trouve sa consistance dans ce qui s’étale devant ses yeux. Si Tilyuna Su met du temps pour porter à la lumière son verbe, c’est qu’elle cherche à trouver l’essence de la singularité qui ferait reculer l’obscurité obstruant son cheminement. Après s’être débarrassée de ce qui pesait sur la conscience en créant des personnages fictifs à travers lesquels elle témoignait ses ressentis, la liberté de la plume sans frein et une vie en liberté pleine de desseins, la voici revenue avec un roman époustouflant Timegraḍ yessawalen qui paraîtra bientôt aux Editions Tira.

Exigeante avec toujours cette empreinte féminine dans chacun de ses mots, Souad Chibout, de son vrai nom, est née avec une plume à la main, des projets plein la tête, et une langue maternelle qui lui a ouvert les yeux et frayé la voie en portant haut et fort la voix et les couleurs de sa Kabylie. De belles mélodies, des chansons à textes et des romans au menu avec trois Compact Discs sur le marché et une nouvelle Asikel sur les étals. Et on parle d’une entité irréductible. Honneur à ce village Ait Soula perché au dessus des nuages qui l’a vue naître !

Tilyuna Su sait sourire quand tout va mal face aux pages blanches qui se morfondent dans l’attente de répandre les réflexions des envolées lyriques attendues. Son indépendance vis-à-vis de ce qui l’entoure et sa dépendance vis-à-vis de la couleur de sa plume qui la guide, chaque état d’âme se reconnaît implicitement dans son personnage, certes, quelquefois décevant et quelquefois émouvant. De ce qui ronge à ce qui rend la joie, des attentes espérées à leurs concrétisations passées au crible à travers le tamis de la bureaucratie administrative et des politiques pervers aux univers dépourvus d’avers et de revers, de la bonne parole mesurée des sages de la tribu, du « Moi » qui croise parfois la fatalité en pointant du doigt le thème répressif du patriarcat atteint d’une névrose inconsciemment transmissible, de la peur de l’autre quand le lien avec la raison se brise face à celui de la folie, de la question du pardon, de l’amour et de la rédemption quand elles sont portées tel un étendard… Tout cela ouvre des réflexions sur la subtilité de la vie et sur la mort qui récompense par la mélancolie. Son récit est dense, il vacille entre l’obscur et le lumineux, entre celui qui se cherche et s’inquiète, entre celui qui ignore pourquoi il vit et comment il vit, et sur celui qui vit sans s’interroger du poids du comment et du pourquoi. In Le Matin

  • L’éducation de l’enfant, ce qu’elle procure et inspire

Aider, procure de la joie, ce qui donne un sens à la vie d’autrui et à soi. Cela semble être une tâche simple, mais en réalité c’est une question très profonde, responsable et réfléchie. Notre société de consommation nous pousse à vouloir des choses dont nous n’avons pas besoin. Très matérialiste, elle nous incite à croire qu’avoir de plus en plus nous rendra heureux et indépendants. Rappelons-nous que les possessions matérielles ne déterminent pas notre valeur en tant qu’être humain, et tout le confort moral du bien-être de soi est ailleurs. Procréer, élever son enfant… et se projeter. 

Un enfant né, s’il rapproche, il est le bienvenu et il est épargné ; s’il sépare, il est la victime sacrifiée comme il sera la risée des aléas de la vie.

L’éducation a été établie comme l’influence exercée par la société des adultes sur celle des enfants pour les rendre aptes à la vie sociale. Dès lors deux dénouements pourraient être observés, l’un qui représente la forme sociale, et l’autre la matière individuelle. La pédagogie, en faisant le lien, aura pour mission de découvrir les moyens les plus propices pour adapter les individus à la société. [...] In L'Initiative

  • L’autisme : de l’attitude perplexe à son vécu complexe

Avoir un enfant différent des autres suscite en soi des émotions négatives, et l’« autisme » est un terme considéré comme difficile à accepter par les parents. Affectés et inquiets, ces derniers vivent l’handicap de leur enfant tel un échec, et la culpabilité les obsède pour l’avoir conçu « anormal ».

Qu’est-ce que l’autisme ?


L’autisme est un trouble neuro-développemental d’origine biologique se manifestant précocement chez l’enfant et qui dure tout au long de la vie. L’autisme n’est pas une maladie psychique, ni un trouble de la personnalité, ni même un trouble du comportement. On naît autiste de la même manière que l’on vient au monde avec un grand nez ou des grandes oreilles. L’autisme se manifeste de manière très diverse et d’intensité variable caractérisées par un déficit persistant de la communication sociale et des interactions sociales, et par le caractère restreint et répétitif des comportements, intérêts et activités. Ces caractéristiques sont présentes tôt dans la vie de l’enfant et elles provoquent des difficultés significatives au quotidien.

L’affection est également très complexe au niveau des causes, puisque des facteurs aussi bien génétiques, métaboliques que neurobiologiques en seraient à l’origine. On connaît en revanche des facteurs de risque. La prise de certains médicaments pendant la grossesse dont le valproate de sodium - un antiépileptique - ou l’âge élevé des parents, en particulier du père, en font partie. […] In Le Jeune Indépendant + L'Initiative (Autisme : repérer les signes précoces)

  • Parentification de l’enfant : le rôle inversé et l’attitude controversée

Le sens de « parentification » est complexe et confus. Touchant de nombreuses familles, il consiste à amener un enfant à prendre des responsabilités plus importantes que ne le voudrait son âge. De ce fait, on assiste à une inversion des rôles mettant l’enfant en position de soutien, perdant et troublant ainsi et sa place et l’équilibre de son évolution psychologique. Et on parle de la pédagogie empoisonnée.

Le phénomène de parentification est considéré comme quelque chose de difficile à appréhender, car il s’élabore souvent involontairement de la part des parents mais rarement inconsciemment. La dissension des rapports parents-enfants établie, le parent a souvent conscience de donner à son enfant un rôle d’adulte, mais il ne mesure pas vraiment ce qu’il fait, ni n’a pas vraiment conscience de ce qu’il produit. 

Qu’est-ce que la parentification ?

Même si l’on en parle peu, il s’agit d’un processus que l’on peut constater dans bon nombre de familles. Concrètement, la parentification consiste à inverser les rôles. L’enfant, en prenant la place des parent pour ne pas dire devient le parent de ses parents, va être sollicité au delà de ses compétences pour ainsi combler le mal-être de son père ou de sa mère. De manière générale, cela se produit lorsque les parents sont fragilisés. Il peut s’agir d’une fragilité physique liée à une maladie, de problèmes d’alcool ou de drogue ou bien encore d’une fragilité psychologique comme l’isolement social lié à la dépression, à la solitude, à un divorce, un deuil, aux ennuis pécuniaires, etc. Il n’est pas rare que la parentification s’observe dans les familles monoparentales, le parent n’ayant pas le soutien de son conjoint.

L’enfant, face à la détresse de son parent, va se donner pour mission de combler ou de réparer ses blessures en étant une aide psychologique ou en prenant en charge la vie du foyer. Le parent, quant à lui, va le solliciter de façon consciente et/ou inconsciente afin d’obtenir de l’aide. Le résultat possible de cette double dynamique est que l’enfant se retrouve peu à peu enfermé dans un lien de dépendance dont il n’arrive pas à s’extraire. La peur d’abandonner son père ou sa mère face à ce contexte de faiblesse condamne l’enfant à tenter d’assumer un rôle qui n’est pas le sien. Sa mission devient interminable et vaine, et il se retrouve constamment confronté à un adulte malheureux ou fragile.

La perversité de ce mécanisme est renforcée par l’attitude de l’adulte, qui très souvent dénie la réalité de l’enfant en ayant le sentiment que c’est pour son bien. Ce mode de fonctionnement complète l’enfermement de l’enfant dans un lien de culpabilité. Une telle inversion des rôles s’opérant d’une manière abrupte, est un réel poids pour celui-ci. D’où cette responsabilité endossée avant l’âge venant perturber les changements de ses habitudes et les habitudes de ses changements.

[...] À l’âge adulte, il n’est pas rare d’observer dans leurs relations de couple des déséquilibres les poussant souvent vers un conjoint fragile, là où ils retrouveraient la place qu’ils ont toujours connue, où ils se sentiraient plus en confiance dans ce type de schéma relationnel. In L'Initiative     

  • L’inquiétude et la complexité des variants de la Covid-19

Comme tous les virus, la Covid-19 a subi plusieurs mutations depuis son apparition en donnant naissance à plus de 4 000 variants différents. À la découverte du variant britannique, on a l'impression que tout s'accélère, et depuis il est dans tous les esprits. D'un coup, on trouve plusieurs mutants qui semblent se multiplier ces dernières semaines. Mais, trois variants inquiètent plus particulièrement les autorités sanitaires du monde entier car plus dangereux que le virus original. Le souci préoccupant lié à l’importation desdits variants prend de l’ampleur, et toute la planète est sur le qui-vive car ils seraient responsables d’une augmentation de la contagiosité, donc de la mortalité.

[...] Le SARS-CoV-2 est un virus à ARN (acide ribonucléique), ce qui le rend particulièrement candidat aux mutations. Les laboratoires le savent, qui travaillent déjà sur une évolution possible des vaccins pour offrir la meilleure protection. En attendant, le respect des gestes barrières, la distanciation sociale (physique), le port du masque, le lavage fréquent des mains, mais également l’aération fréquente des espaces restent les meilleurs moyens de se protéger. In L'Initiative & TodayNews & Le Jeune Indépendant  

  • Vaccins pour se protéger de la Covid-19 : avantages et inconvénients

1-    Vaccins Pfizer et Moderna

Les vaccins germano-américain Pfizer/BioNTech et l’américain Moderna utilisent la technologie ARN Messager, basée sur la protéine Spike du coronavirus SARS-CoV-2. L'ARN Messager est un code, qui va instruire notre cellule pour fabriquer la protéine S. C'est elle qui va nous donner l'immunité. Ce code ne rentre jamais dans le noyau. Il reste dans le cytoplasme, qui est comme le blanc d'un œuf. Puis le code ARNm est détruit en 48 heures. L’inconvénient ? Ils ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température (-70° Celsius pour le premier, -20°C pour le second).

En conclusion, les deux vaccins se ressemblent mais la formule de Pfizer a une petite longueur d'avance, notamment grâce à son efficacité toujours importante chez les personnes de plus de 65 ans qui sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie. 

Selon les études menées, il est de 95% pour le vaccin Pfizer/BioNTech et de 94,1% pour Moderna. In L’Initiative

  • Malek Bachi : miroir d’un art qui sublime l’âme

Malek Bachi, guitare à la main, a fait le serment de ne produire que du bon travail à l’image des fourmis dans leurs labeurs sur terre et des abeilles dans leurs explorations dans les airs.  Artiste complet, il lutte et espère, ainsi se libère ce dialogue entre son instrument de musique et la mélodie de sa douce voix l’invitant à flâner au-delà de ses envolées lyriques. Le mystère, son secret, seul lui le détient sans toutefois savoir comment il se manifeste en son for intérieur, d’où la bonté poétique de sa musique œuvrant et dévoilant la beauté mystique de ses œuvres. Toujours à l’écoute de ses ressentis et de son verbe assorti, c’est de là que s’amorce toute l’exégèse de l’amour abstrait, sa philosophie, ses failles et ses espoirs.

Réflexif, intuitif et inventif, Malek Bachi ne chante pas de manière inconsidérée ni désincarnée, plutôt d’une sensibilité à couper le souffle. Cultivant une tonalité musicale empreinte de sensibilité atemporelle, il associe son cœur à ses blessures, et ses déchirements à ses larmes. Dans sa façon de gérer son art, il apporte toujours quelque chose de nouveau, de singulier donc de rareté. Avec des rimes personnelles nourries d’expériences intérieures du vécu et d’empathie, et fortement enracinées dans l’existence de chacun, ses poèmes tissent lyriquement des ententes. Des compositions entamées aux recompositions attendues, parler d’une sensibilité créatrice, pour Malek Bachi, cela requiert une parfaite implication de soi et une irréprochable application de son engagement associant désordre moral apparent et sérénité enfouie s’abreuvant du secret de son art, d’où l’éclaircie et l’harmonie de son aire musicale sertie à son verbe approprié qui y prospère.

C’est comme entendre tambouriner sur le toit ou à la fenêtre la sonorité de la pluie. La musique de Malek Bachi se dissocie du bruit ; le verbe chez Malek Bachi s’associe et réjouit. De « Tiziri » à « Ssawalen am » en passant par « Di sin » à « Vettu », ou de « Ccah nemyeḥmal » à « Asmekti yettrun », toutes ses chansons douces et romantiques évoquent la synthèse de toutes nos traditions s’inscrivant dans la modernisation des sons et chants antérieurs. Ceci afin de permettre à la volonté humaine et artistique de les exporter au-delà des frontières.

Bannissant toute obédience religieuse et politique en affichant sa modernité, il chante l’oppression insensée et aveugle des politiques sans scrupules comme il chante la liberté sous toutes ses formes dont la revendication de son identité amazighe. Fervent défenseur de l’indépendance et l’émancipation de la femme restée soumise et jalonnée par les œillères obscurantistes introduites et imposées par l’homme, et l’homme, en faisant abstraction de l’objectivité et réalisme sans prendre suffisamment de recul pour comprendre, se maintenait obstinément lié sentimentalement à sa doctrine pernicieuse – la victime sacrifiée étant la femme restée femelle, et la société qui décline celle s’acheminant vers sa propre fin –, Malek Bachi demeure adepte de l’évolution des mœurs, et ses affirmations cherchent à préserver la vie de chacun en chantant fraternellement « Seul l’Amour sauve !... » In L'Initiative

  • Tilyuna Su, de l’imagination active à la vision intuitive

Un regard éclairé vers l’avenir et des promesses qui ne cessent de se raffermir. Des projets, une originalité, des engagements… Une harmonie qui se veut imitative en rapport avec l’aphorisme de connaître d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Un précepte annonçant non seulement un principe d’une conduite mais aussi une philosophie de toute une attitude à entreprendre afin de perpétuer les coutumes et les traditions kabyles au sein de la conscience collective de la société. Si Tilyuna Su écrit en tamazight, ce n’est nullement pour chercher à se faire valoir, plutôt sommée de transmettre l’essence de ses richesses avec bon sens tout en sachant donner du relief à tout ce qui se projette au-delà des brouillards épais et des visions bornées, les ténèbres en soi refoulées et les mauvaises passions chassées.

Destiné aux consciences férues de justice, « Timegraḍ yessawalen » qu’on peut traduire par « Les résonances sanguinaires » est le titre du roman de Tilyuna Su sorti récemment aux éditions Tira. Volontairement choisi comme tel pour sa connotation poétique et littéraire bien qu’il véhicule un double sens à la fois sibyllin et catégorique, l’auteure retrace la vie de quelques individus à qui on a ôté la vie par un ordre établi se nourrissant de sang des vivants, ce désordre penché plutôt sur l’immoralité que sur l’amoralité, sur l’adversité que sur la félicité. Imaginant un monde meilleur que celui exploré par sa plume en étant du côté des classes dominées, cette société des prolétaires et des aborigènes vivant à la sueur de leur front cherchant à s’affranchir de la sujétion, la violence brute comme devise, Souad Chibout, avec élégance, cherche à instaurer face à des pratiques inégalitaires et à travers un verbe truculent une justice sociale couleur d’une résilience vis-à-vis du relâchement des politiques, des iniquités en tous genres, des changements structurels à la société, du respect pour toutes les femmes et des injustices et aspérités auxquelles elles se heurtent. Tout s’interprète, tout se dessine et tout se traduit à qui sait lire entre les lignes ce magnifique roman écrit avec sa langue et la couleur de son sang dénonçant farouchement l’excès des arbitraires et les pauvretés sociales et morales associées.

Si la misère et le silence habitent ses personnages plongés dans la détresse, le cri du cœur de Tilyuna Su cultivant l’intrépidité et son âme de poétesse se nourrissant de subtilité et de gravité, eux, ils se pavanent en toute liberté en cherchant à dissiper le spleen tout en affichant et affirmant les crispations identitaires auxquelles s‘achoppent les utopies de nos temps figés. Sans fard et privé de toute exubérance futile, le roman se veut un texte montrant les chemins escarpés de la vie à la faveur de l’esprit qui lie évasion avec voyage intime, autosatisfaction avec délectation, béatitude avec goût de vivre, et conditions de vie justes et équitables pour tous les hommes et femmes avec l’accès aux besoins fondamentaux et vitaux.

L’amour du verbe, une passion la plus achevée de toutes les tendances, transcendant et l’imaginaire parfait et l’inexprimable que la pensée cherche à définir et peindre. Source de toutes les créations équivoques, réalité et fantaisie mêlées, les mouvements de sa plume s’organisent de telle sorte à équilibrer les forces tranquilles de l’âme pour ainsi être à la merci de sa lectrice et de son lecteur. De connivence avec le choix d’un verbe qui résiste au temps, les tribulations de ce dernier sont de sa bonne volonté ce que sa plume est à l’acquiescement de ses exigences. Si l’être humain vit dans un état permanent de changements, de flottements, parfois lents, parfois diligents quand tout erre en soi dans le noir, mais c’est dans ses manifestations extérieures que la lumière jaillit, le mal tentaculaire extirpé. Certes, il y a de la noirceur dans ce livre, mais il y a aussi beaucoup d’éclairage illuminant les crises de l’adolescence, les crises de milieu de vie, et les crises de l’âge mûr.

Tilyuna Su se dévoile ici comme elle le faisait dans ses Compact Discs, car l’écouter chanter ou suivre l’enchaînement et la contagion de ses mots valides sur papier, cela revient à vivre autrement et à errer plus librement, le bon sens et la raison dans la matrice de sa langue maternelle ressuscitée. Ni la perte de ses valeurs, ni le déracinement de sa culture, ni le décroissement et l’extinction de son vocabulaire ne seront, désormais, dans sa terminologie. Ce sera toujours un verbe qui fera de son semblable un concurrent afin de frôler l’idéal espéré, et de son auteure, dans sa vocation profonde et puissante, une maîtresse douée cherchant à bâtir un monde capable de fusionner les bienfaits pour toutes les nations opprimées. In L’Initiative

  • Tilyuna Su : de l’optimisme au « retour à la vie »

Des textes ciselés, et la poésie porte son nom. La plume aiguisée, et le verbe s’imbibe de dictons. À Pas feutrés, Tilyuna Su avance comme elle s’introduit assurément. D’un serment à un engagement, elle entre dans l’idéalisme philosophique empreint d’un certain rapport avec la réalité, celle vécue et celle transposée sur des expériences marquant la sensibilité. Privilégiant le qualitatif au quantitatif, et discrète à l’image d’un rayon de soleil d’hiver, elle ne se montre que pour édifier un socle de valeurs inviolables et de reconnaissances intarissables.

Avec la sensibilité de son cœur, elle expose ses douleurs et se réfugie dans ses recoins salvateurs. Avec la couleur de sa plume, elle accompagne sa vigueur et transcende les obstacles ravageurs. Revenue de loin avec un tout nouveau roman intitulé « Timegraḍ yessawalen » – qu’on peut traduire par « Les résonances sanguinaires » – publié chez Tira éditions, Tilyuna Su avance par étapes et se perfectionne par degrés, et ce, dans l’ordre naturel des choses. Exigeante, mais sans rien bousculer, tout arrive et s’établit poétiquement dans son esprit. Une fois le verbe mûri, le voici peint sur sa page blanche.

Ecrire ou chanter, pour elle, cela la libère de ces images imaginaires bien que réelles parfois. Le roman élaboré de la sorte reflète dès lors ce qui se tresse d’élogieux dans son for intérieur, et n’est autre qu’un endroit où tous les désespoirs se conjuguent, où toutes les oppositions s’affichent : les riches bien nantis et les pauvres démunis de tout. L’Algérie, son pays ; la Kabylie, sa patrie. Dans ce roman, Souad Chibout, de son vrai nom, s’extirpe avec audace en clamant naturellement son honneur face aux conflits récurrents auxquels se heurte la société. À l’image de cette nécessité physiologique et intellectuelle entraînant chacun de nous vers ce qui l’attire, les personnages désœuvrés mis en exergue sont plus appâtés par la religion et l’argent, d’où les dialogues de sourds envenimant les rebellions, les folies meurtrières et les corps sans vie en filigrane dans les mémoires, et les mémoires tombées dans la désuétude des miroirs brisés. Les craintes lancinantes et les attentes vaines. Les espoirs avilis et l’avenir flou. Le roman aurait dû porter le titre « Résilience » tellement l’habilité de la fine plume dépassait les silences qui tuent et les hurlements qui interpellent. Tout ce qui empêche l’être de ne pas oser en le privant de son audace, le verbe de Tilyuna Su trouve son inspiration dans ce qui le guide sans jamais le freiner, et ce, jusqu’à admettre l’impensable au-delà de l’affranchissement attendu.

Les dépassements de l’être humain montrés du doigt, et le sujet sent le souffre à force de révéler les abus par les quatre vérités amenant ces francs-tireurs à choisir leurs cibles privilégiées. La dénonciation conduit à la condamnation, et la condamnation à la libération. Les politicards devraient lever les restrictions à la liberté d’opinion et d’expression, cesser de violer les droits fondamentaux et les obligations internationales, et ne pas politiser le système judiciaire et les croyances religieuses en les utilisant comme un outil pour intimider et se maintenir. Dans un récit direct, le verbe suit son chemin, saisit et fige comme être secoué par un aveu qu’on n’attendait pas. D’une naissance à une extinction, et d’une extinction à une résurrection, l’ordre absurde des choses se forge philosophiquement en édifiant la théorie d’une mort confirmée à une vie inventée. Ainsi, si parfois on arrive à la joie par la douleur, il faut se dire aussi que rien ne dure, et tout est relatif comme tout se renouvelle. Dire, en somme, que le roman « Timegraḍ yessawalen » écrit en tamazight de Tilyuna Su véhicule non pas de l’utopie mais de la poésie invitant un retour à la vie. In Le Jeune Indépendant & PDF (LJI P. 6)

  • Tilyuna Su publie « Timegraḍ yessawalen »

Une naissance, un passage sur terre, et une trace... Tilyuna Su vient de publier chez Tira éditions un roman remarquable portant le titre « Timegraḍ yessawalen », qu’on peut traduire littéralement par « Les résonances sanguinaires ».

L’œuvre est considérable tant par la singularité et la perspicacité de ses réflexions, par son actualité contemporaine et par la variété des thèmes évoqués. Souad Chibout, de son vrai nom, ne pouvait être différente de celle répondant au lyrisme de sa plume guidant son objectif dans la matrice des horizons convoités, sa conscience aux côtés de ses confidences, et sa plume, le reflet intègre et évocateur peignant son verbe.

Exigeante avec toujours cette empreinte féminine dans chacun de ses mots, Tilyuna Su est née avec une plume à la main, et une langue maternelle comme lumière lui frayant les voies portant haut et fort la voix et les couleurs de sa Kabylie. De belles mélodies, des chansons à textes et des romans... Et on parle d’une entité irréductible et d’une âme indéfectible. Honneur à ces montagnes kabyles qui l’ont vue naître et grandir dans la sainteté de leur grâce et vertu !

Si le paradoxe humain est une anthologie de textes, et si patauger dans les méandres des abysses de ses consciences en cherchant à contempler ses profondeurs sans jamais retrouver le goût de remonter à la surface, et si de telles incartades ne sont en somme qu’une crise de la sensibilité provoquée en soi… De ce qui taraude à ce qui rend la joie, des attentes espérées à leurs concrétisations passées au crible à travers le tamis de la bureaucratie administrative et des politiques pervers aux univers dépourvus d’avers et de revers, de la bonne parole mesurée des sages de la tribu, du « Moi » qui croise parfois la fatalité en pointant du doigt le thème répressif atteint d’une névrose inconsciemment transmissible, de la peur obsessionnelle de l’autre quand le lien avec la raison se brise face à celui de la folie, de la question des mésententes et du pardon, de l’amour et de la rédemption quand elles sont portées tel un étendard… Tout cela ouvre des réflexions sur la subtilité de la vie, sur ses perpétuelles contradictions et sur la mort qui récompense par la perte et la mélancolie. Son récit est dense, il vacille entre l’obscur et le lumineux, entre l’abstrait et le concret, entre celui qui se cherche et s’inquiète, entre celui qui ignore pourquoi il vit, et sur celui qui vit sans s’interroger sur les limites et les frontières invisibles franchies. In Kabyle

  • Kaci Abderrahmane, les émotions pures d’un talent qui dure

Qui n’a pas fredonné Lḥevs (la prison) ou éprouvé de l’émotion à l’écoute de Taneqlett (le figuier) ? Tout cela nous l’avions vécu au moment où nous vivions ces moments de bonheur dans notre bien-être subjectif. Parler de Kaci Abderrahmane, c’est associer le cycle de son existence à l’interrogation quotidienne qui nous interpelle. Evoquer Kaci Abderrahmane, c’est mettre en relief son verbe sensé aux leçons de la vie autour desquelles nous gravitons et tourbillonnons. L’impératif et le facultatif ; la résistance et l’optimisme. C’est à partir de ces ambivalences de mots que l’artiste-compositeur-interprète cherche à transmettre par la magie de sa mélodie et de son verbe généreux ses empreintes artistiques en procurant à chacun d’entre nous des sensations salvatrices et des messages adaptés, loin des pensées nauséabondes.

D’une frappante modestie et d’un humanisme évident allant de pair avec la profondeur de sa bonté, ce qui s’exprime aisément dans la fluidité de l’alliage entre ses différents courants musicaux – et on parle d’une vraie épure sociologique et psychologique qui prévalent sur tous ses albums –, Kaci Abderrahmane est un précurseur, car c’est à travers sa mélodie et sa voix qu’il distille, et par sa méthode de travail qu’il résonne et raisonne. Ses textes conscients sont ponctués de réalités et poétiquement truffés de connotations, et il les conjugue de telle sorte à ce que tout parvienne naturellement et instantanément à nos tympans. Fuyant les écueils de l’improbité, il continue son chemin d’écolier semant la grâce et l’honnêteté.

De sa Kabylie profonde d’où il émettait des vibrations tonitruantes en entrelaçant sujets sociétaux et sonorités relaxantes, Kaci Abderrahmane continuait inlassablement à panser les cicatrices béantes des temps enfiévrés par le système politique en place. Sournois et hypocritement ancré, le régime a non seulement nourri des ressentiments dans la société à son égard sans savoir comment parvenir à mieux partager l’estime et la dignité, le voici méprisé et maudit à tous les niveaux. Face à de telles incongruités et calamités, le poète, par sa maturité et sagesse, expose les couleurs attrayantes de son art en apportant à la société ce dont elle a besoin comme sa revendication identitaire indignement floutée, la liberté farouchement bafouée, la santé implicitement fragilisée et les équités sociales inhumainement anéanties.

C’est paradoxal d’habiter un monde parallèle, entre une réalité consumée et une adversité consommée. Lutter pour vivre, résister pour exister, et s'adapter en affirmant son identité résiliente tout en respirant l'air lénifiant de son Algérie ayant retrouvé son originalité. La conscience collective, par ces temps modernes, ne tolère plus l’endoctrinement archaïque forcé de sa société, plutôt ouverte sur cette conception des rapports humains donnant sur le savoir échelonné aux degrés concurrentiels planétaires. Nonobstant, rien ne venait freiner les ardeurs artistiques de Kaci Abderrahmane, et ce qu’il s’impatiente de voir est d’assister à l’autodestruction et l’annihilation de ce boa constricteur qui étouffe peu à peu, et de vivre parmi ses semblables dans la béatitude d’une démocratie florissante aux côtés d’une femme libérée chassant les lames couleur d’acier et les larmes couleur de douleur par des larmes couleur de joie. In Le Jeune Indépendant & PDF (LJI P. 7)                     
  • Comprendre une crise cardiaque, un arrêt cardiaque et un accident vasculaire cérébral (AVC)

On a tendance à confondre la différence entre une crise cardiaque, un arrêt cardiaque et un AVC (accident vasculaire cérébral).

Une crise cardiaque, comment se produit-elle ?

Une crise cardiaque se produit lorsque l’approvisionnement en sang est bloqué par un resserrement des artères dû à un caillot de sang. Les dangers se produisent quand le flux sanguin n’est pas restauré, ou lorsque le manque d’oxygène impacte le muscle cardiaque.

Une crise cardiaque et un arrêt cardiaque sont deux problèmes de santé différents. 

En effet, l’arrêt cardiaque se produit lorsque le cœur rencontre des dysfonctionnements ou quand les fonctions cardiaques s’interrompent brusquement. Par conséquent, le cœur n’arrive plus à pomper le sang vers le cerveau, les poumons et autres organes.

Une crise cardiaque résulte d’un problème d’approvisionnement en sang au niveau du cœur. Elle se produit lorsque le flux sanguin vers le cœur est bloqué, le plus souvent par une accumulation de graisse, de cholestérol et d’autres substances qui forment une plaque dans les artères alimentant le cœur (les artères coronaires). Interrompu, le flux sanguin peut endommager ou détruire une partie du muscle cardiaque.

La crise cardiaque, également appelée « infarctus du myocarde », peut être mortelle si on ne réagit pas à temps. Elle est un état d’urgence, et il est impératif de consulter son médecin dès l’apparition des symptômes comme une pression, oppression et essoufflement ; douleur intense au niveau de la poitrine ou des bras qui dure et qui peut toucher le cou, la mâchoire, l’épaule et le dos ; nausées, vomissements, évanouissements ou étourdissements soudains ; indigestion, brûlures d’estomac ou douleurs abdominales ; sueurs froides, peau moite et fatigue, pâleur, angoisse.

Les facteurs de risque sont la mauvaise alimentation, le stress, l’hypertension, l’âge, la cigarette, la mauvaise hygiène de vie, le diabète, l’obésité et les antécédents familiaux.

Un arrêt cardiaque, comment se produit-il ?

L’arrêt cardiaque est la perte subite et inattendue de la fonction cardiaque qui entraîne un arrêt de la respiration et de la conscience. Un arrêt cardiaque se produit à cause d’un trouble électrique dans le cœur. La fonction régulière de pompage est alors perturbée, empêchant le sang de circuler dans le reste de l’organisme. Ce problème de santé est connu sous le nom d’arythmie (battements cardiaques irréguliers) et peut provoquer un arrêt global de l’action de pompage du cœur.

L’arrêt cardiaque diffère de la crise cardiaque qui survient lorsque le flux sanguin vers le cœur est encombré. Cependant, une crise cardiaque peut parfois causer une perturbation électrique qui conduit à un arrêt cardiaque soudain.

Il est important de savoir qu’un arrêt cardiaque soudain est une urgence médicale. Si ce problème de santé n’est pas traité immédiatement, il peut conduire à la mort subite, car le cœur devient incapable de pomper le sang et l’apport en oxygène aux différentes parties du corps, notamment au cerveau, est bloqué. Ses symptômes sont : étourdissements ; perte de conscience ; difficulté à respirer.

Les facteurs de risque sont l’âge, la cigarette, l’alcool ou les drogues, les antécédents familiaux, les antécédents d’arythmie et la maladie coronarienne.

Un accident vasculaire cérébral (AVC), comment se produit-il ?

Un accident vasculaire cérébral (AVC) se manifeste lorsque la circulation sanguine vers le cerveau est défaillante ou interrompue, ce qui conduit à la mort des cellules nerveuses.

Il existe deux types d’AVC, l’accident vasculaire cérébral ischémique, qui est le plus courant et causé par un caillot de sang qui bloque un vaisseau sanguin dans le cerveau, et l’accident vasculaire cérébral hémorragique qui est provoqué par un vaisseau sanguin interrompu et saignant dans le cerveau. Leurs symptômes sont : engourdissement ; une déformation de la bouche (ex : lorsque la personne sourit le sourire n’est pas symétrique) ; faiblesse soudaine du visage, des bras ou des jambes, particulièrement au niveau d’un seul côté du corps (ex : lorsqu’on demande à la personne de lever les deux bras devant elle, l’un des bras ne peut être levé ou rester en hauteur, il retombe) ; confusion, troubles du langage et de la compréhension dont une incapacité à comprendre et à parler (ex : lorsqu’on demande à la personne de répéter une phrase, elle a des difficultés à parler ou à comprendre); confusion et problème de vision soudains dont une diminution brutale ou perte de la vue, notamment d’un seul œil ; difficulté à marcher ; étourdissements, perte d’équilibre ou de coordination avec chute ; maux de tête intenses, sévère et sans cause évidente.

Les facteurs de risque sont le diabète, le tabagisme, l’alcool, un cholestérol élevé, une hypertension artérielle élevée, l'âge, la fibrillation auriculaire, l'obésité et le surpoids, la sédentarité et le manque d'activité physique.

L’hypertension artérielle fatigue les parois de nos vaisseaux sanguins. Cela les rend plus rigides et moins susceptibles de se dilater au besoin pour maintenir une circulation sanguine saine. Une mauvaise circulation sanguine peut augmenter le risque d’accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque.

Si on souffre d’une anomalie du rythme cardiaque appelée fibrillation auriculaire (FA), on présente également un risque accru d’AVC. Comme notre cœur ne bat pas à un rythme régulier pendant la FA, le sang peut s’accumuler dans notre cœur et former un caillot. Si ce caillot se détache de notre cœur, il peut voyager sous forme d’embole vers notre cerveau et causer un accident ischémique cérébral.

L'accident vasculaire cérébral (AVC) est une urgence vitale, la rapidité de sa prise en charge a un impact direct sur son issue qui peut être fatale.

L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer et la troisième cause de mortalité dans le monde.

ATTENTION : Ne pas faire boire ni manger ; Ne donner aucun médicament ; Ne faire aucune injection même s’il s’agit du traitement habituel. In Le Jeune Indépendant  

  • Vésicule biliaire : les signes qui alertent

Ressentir une douleur aiguë au creux de l’estomac ou dans la partie droite de l'abdomen après les repas, cela pourrait être dû à la présence de calculs dans la vésicule biliaire.

Les calculs biliaires (aussi appelés lithiase biliaire) sont des petits cailloux durs qui se forment dans les voies biliaires (ou vésicule biliaire), et beaucoup de gens peuvent en développer sans jamais le savoir du moment qu’ils ne présentent aucun signe ni symptôme. Si une douleur brutale se ressent dans le creux de l'estomac ou sous les côtes, dans la partie supérieure droite du ventre, et qu’elle persiste, là il faut consulter sans attendre. La douleur peut irradier vers l'épaule et être accompagnée de nausées, de vomissements et de fièvre. 

Qu'est-ce qu'un calcul biliaire ?

Un calcul biliaire est une masse plus ou moins importante de cristaux (cailloux) présents dans la vésicule ou les voies biliaires. En général, le calcul biliaire est composé de cholestérol, de bilirubine (la bilirubine est un pigment jaune, produit de dégradation de l'hémoglobine lors de la destruction des globules rouges), mais il peut aussi provenir de sels de calcium. La formation des calculs biliaires est favorisée par la grossesse, l'obésité et le diabète. La plupart du temps, ils sont indolores et asymptomatiques. Il arrive cependant qu'ils causent des coliques hépatiques très douloureuses, soulagées par l'évacuation du calcul responsable. La vésicule biliaire est une petite poche située sous le foie, chargée de stocker la bile, une substance produite par le foie. La vésicule biliaire est reliée au foie, au pancréas et à l'intestin grêle par différents canaux. Pendant la digestion, la vésicule se contracte et déverse la bile dans l'intestin grêle pour favoriser une bonne digestion. La bile est composée d'eau, de cholestérol, de sels minéraux et de pigments biliaires (appelés bilirubine). Si la bile présente une trop grande concentration de cholestérol ou de bilirubine, des calculs peuvent se former dans la vésicule biliaire : ce sont eux qui sont douloureux. [...] In Le Jeune Indépendant
  • Sparkenbroke de Charles Morgan : quand le lyrisme et l’éloge vont de pair

« Pour ne pas être tenté d'espérer davantage, il fixa son regard sur les lèvres de la jeune fille et sur ses yeux pendant qu'elle parlait ; il s'aperçut combien il gagnait facilement sa confiance, et en ressentit ce mélange de plaisir et d'ennui qu'on éprouve devant un adversaire trop fragile, sans défense. »

L’écrivain et poète anglais Charles Langbridge Morgan est né en 1894 et décède  en 1958. Sa prose riche et abondante chante l’amour transcendant le réel, la perception des choses au-delà des apparences, des êtres, des convenances et de tout ce qui remettait en cause la conception matérielle et plate de l’existence.

C’est en 1920, à l'ombre d'un château anglais et sous le soleil de Toscane, que ce chef-d’œuvre de Charles Morgan renouvelle le schéma de la tragédie classique. Il dissèque la passion et ses prémices, l’amour sombre et ses afflictions, les sentiments contradictoires et ses paradoxes entre un Anglais poète et écrivain, Piers Tenniel, et Mary, la jeune épouse de son meilleur ami, George.

Frustré des traditions, Piers Sparkenbroke vivait une enfance difficile. Sa mère s’étant enfuie avec un amant alors qu’il n’avait qu’à peine l’âge de raison. Très sensible et imaginatif, il devient écrivain. Le bruit de l’eau, la pluie, la neige, le vent, les arbres solitaires, la nature, l’évasion, la sensation sauvage évocatrice, les aléas de la vie… Tout cela nourrissait secrètement en lui des sentiments de douleur mélangés à du plaisir, celui de les traduire.  Au moment de ses envolées lyriques, il ignorait les péchés, et sa plume dépassait les limites des convenances. C’est à partir de là que  l’artiste se sentait innocent et expressif dans la purification de son être de toutes les obsessions qui le hantaient. Inventer, c’est recevoir l’absolution et le brillant effort de traduire sur papier ce que son imagination imposait. L’extase est une sorte de mort à la réalité, une transcendance qui délivre de la mort physique. L’homme dans son existence devient clairvoyant et peut s’exprimer dans l’amour, la contemplation et la mort.

L’amour et la mort sont liés dans un même transport spirituel au-delà de la chair. Mais sur certains passages lui traversant l’esprit, l’écriture se refuse à lui. C’est lorsqu’il rencontre Mary, une jeune ingénue, qu’il retrouve de l’inspiration et de l’exaltation. La fille donne et reçoit, plus que sa femme trop prosaïque et ordinaire dans sa manière d’être ; elle crée une tension, une attente indéfinissable dont le frémissement compte parmi les impulsions fondamentales de l’art. Il l’embrasse mais ne s’unit pas à elle, il se retient. Mary est sensible mais a des principes sains et solides. Quand la vie est si courte, pourquoi s'embarrasser de règles sociales qui nous empêchent d'être heureux ? Mais comment savourer son propre bonheur s'il fait souffrir les êtres qui nous sont chers ? Déchirée, Mary, à l'aube de sa vie de femme, doit faire ce choix douloureux entre un mari médecin et un amant poète. [...] In L'Initiative 

  • Protéger la nature et sauver l’avenir de nos enfants

Comment et pourquoi protéger la nature ? Nous vivons dans un monde où la nature est de plus en plus fragilisée par l’excès des activités humaines, et pour preuve, l'environnement se dégrade de jour en jour. Dans les quatre coins du monde, on subit sans agir la déforestation, le bouleversement climatique, la pollution, l’extinction des espèces animales et végétales... À force de voir tous ces fléaux, on dirait qu’il ne nous reste plus que peu de temps pour survivre sur notre chère planète Terre, notre chère Mère Nature, notre chère Terre Nourricière. Cependant, et au-delà des temps et par-delà les mers, il n’est nullement lucide de sombrer dans le noir car l’espoir subsiste encore pour sauver ces symboles d’abondance et de fertilité. Et toutes les actions, même les plus petites, comptent.

Protéger la nature et l'environnement, oui, mais comment

On se pose souvent la question en pensant qu'à notre échelle, on ne peut pas protéger la nature et l'environnement. Protéger la nature passe par adopter un comportement responsable en recyclant, en économisant l’eau, en réduisant l'émission de CO2 car l’émission de gaz carbonique dans l’atmosphère est responsable de l’effet de serre et du dérèglement climatique, en renforçant les lois et les règlements, en sensibilisant les individus et surtout les enfants.

À noter que l’industrie alimentaire, et surtout l'élevage, est la troisième industrie la plus polluante. Limitez la consommation de viande rouge, la viande la plus demandeuse en ressources de toutes, et consommez des produits locaux et de saison. Les fruits tropicaux et qui ne sont pas de saison génèrent beaucoup de transport et de pollution, et sont souvent cultivés sous serres.

En ce qui concerne la protection de la faune et la flore, il faudrait renforcer les règlements qui interdisent la déforestation et le braconnage et les mettre en pratique. De ce fait, ces activités illicites devront impérativement cesser. En même temps, la notion de responsabilité sociale et environnementale doit être appliquée dans toutes les entreprises. Ces dernières doivent utiliser de moins en moins de papier ou de plastique et apprendre à les recycler. Quant aux usines qui déversent expressément leurs déchets dans la mer, elles doivent être rappelées à l’ordre. Il s'agit ici d'une dimension plus politique, la nature n'a pas de voix à proprement parler, mais par notre engagement et responsabilité, on peut prendre sa défense.

La sensibilisation de nos enfants

La sensibilisation des enfants dès le plus jeune âge pour protéger la nature serait-elle une solution ? Oui, la protection de la nature passe aussi par l’éducation de la nouvelle génération. On doit apprendre à nos enfants à aimer et à respecter la nature pour sauvegarder la planète en adoptant les gestes clés pour qu'ils deviennent des automatismes. Les premiers modèles des enfants sont ses propres parents, ils reproduiront donc plus tard ce qu'ils verront à la maison. Le parent exécute, et l’enfant apprend et copie. In Le Jeune Indépendant